Je Me Battrai Pour La Délivrance De Ma Famille

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Et sans hésitation, mamie Suzanne alla prendre son sac à main pendant que grand-père sollicita sa canne. Avec le véhicule du pasteur, puis celui de mon fiancé, on s'en allait directement chez mes parents, sans même chercher à savoir si papa était là-bas.

Nos cœurs étaient si sous l'emprise des émotions causées par ces retrouvailles et révélations, que l'on était pressé de faire la paix avec le passé et embrasser la guérison.

Tout de même, grâce à l'Éternel, papa fut absent. Sûrement était-il en train de s'amuser avec des jeunes filles. Propageant une maladie qui les ferait regretter leur décision à vie.

Lorsqu'on entra dans le salon, je remarquais que maman et Éléna étaient toujours dans la même position qu'à ma dernière visite.

La seule chose qui différait maintenant, était la façon dont Gary était heureux.

En effet, ce dernier sauta sur mes grands-parents. Faisant pleurer ces derniers. D'ailleurs, maman aussi accourue vers son père et sa mère, se mettant à genoux même.

'Relève-toi.' Dis papi Jean, les larmes aux yeux.

'Papa... maman ? Vous aviez raison ! J'aurais dû vous écouter. Cet homme... ce mariage était une erreur. Je me suis voilée la face et je vous ai humilié en vain. Pour une vie dans laquelle je n'ai même jamais été heureuse.'

'Ma fille, relève-toi.' Insistait papi lorsque les parents de père avaient Gary dans les bras.

'Venez donc vous assoir.' Susurra enfin mère. 'On n'a pas assez de temps. Bientôt Sincère va rentrer. Lui, c'est mon second fils, Gary. Elle c'est Éléna la troisième. Et le premier... '

'On sait... ' murmurait mamie, 'la dernière nous a déjà tout raconté. Écoutes, comme ce n'est pas très sécurisé pour toi que l'on se voit ici... tu viendras chez ce jeune homme.' Pointant du doigt à mon fiancé. 'C'est là-bas qu'on séjourne tous en ce moment.

Ensuite, mère se ressaisissait donc, me prenant dans ses bras. Puis, en caressant mes cheveux frisés qui étaient fermement attrapés par un chignon, elle déclarait, 'qui aurait cru que la dernière de mon ventre serait celle qui nous montrerait la face de la sagesse.'

'Ce n'est pas cela maman. Dieu a frappé à la porte de chacun d'entre nous dans cette maison.'

'Et tu es celle qui a eu le courage de Lui ouvrir.'

'Pourtant... ' reprenais-je, 'j'ai refermé cette porte à plusieurs reprises. Hésitante de Le laisser entrer.'

Paul me caressa ainsi l'épaule puis murmura, 'il est temps que l'on s'en aille. Mais nous vous attendons avec grande impatience chez moi, maman.' Avant de communiquer, une heure de rendez-vous sur laquelle tout le monde fut d'accord.

De là , chacun disait au revoir aux personnes de la maison. J'avais si mal en quittant ma sœur et mon frère, que je ne pus retenir mes larmes lorsque je sortais. Je tournais le dos meurtri, laissant aussi ma mère chamboulée.

Cependant, une voix vint en courant vers moi. 'Ma petite Prunelle.' Alors que je franchissais le portail.

'Ortance?' Courais-je dans ses bras. 'À chaque fois que je viens tu n'es jamais là. Où te caches-tu souvent ? Et pourquoi ?'

Ma Foi À Rude Épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant