Chapitre 19 : Je veux être près de toi

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Lana

Encore une fois, je suis là où est Louka. Je sais que je ne dois pas, mais quand Nate m'a dit qu'il allait combattre, je me suis inquiétée pour lui. Surtout que je ne sais pas comment va son cou depuis.
Je m'accroche à la grille, intérieurement, je lui donne toute ma force, même si au fond, il n'en a pas besoin.
Je veux qu'il gagne, mais en même temps, je déteste ce niveau de violence. Et ça ne fait que confirmer que Louka est une brute.
Mais une brute pour laquelle je m'inquiète ...

Le combat se termine et Louka gagne aisément. Je souris, ravie que tout cela se termine. Et surtout, ravie que Louka aille bien.
Je peux partir désormais. Mais au moment où je pars, je sens une main agrippée mon bras.
Je me retourne, découvrant Louka qui me tient.

— Lana ...

Avec le bruit, je l'ai à peine entendu mais j'ai su lire sur ses lèvres.
Il m'emmène je ne sais où et je ne résiste pas. Cet endroit ne me plaît pas forcément alors si je peux partir vite, ça m'arrange.
Nous arrivons dans une pièce et nous nous retrouvons seuls.

— Pourquoi m'as-tu emmené ici ?

— La vraie question c'est pourquoi tu es ici ? Je pensais que tu ne voulais plus jamais me voir, me parler. Et aussi que tu détestais la violence.

— Oui. Et c'est toujours le cas.

— De quoi ? Que tu ne souhaites plus me voir ou ton dégoût pour la violence ?

— Les deux.

— Alors pourquoi t'es ici ?

Avec Louka c'est comme ça. On se cherche, on se chamaille et on se contredit. C'est comme si que ça nous stimulait d'agir comme ça.

— Nate m'a dit que tu allais combattre ce soir. Du coup ... je suis venue pour ... m'assurer que tu allais bien.

— Nate hein ...

Lorsqu'il dit ça, son ton est amer et ses yeux me regardent à peine.

— Je dois y aller.

— C'est pour me punir ?

— Quoi ?

— Toi et Nate. Tu me punis en étant avec mon ami ?

— Je savais que quelque chose ne tournait pas rond chez toi, mais là je te conseille d'aller consulter. Tu sais ce n'est pas parce que tu n'as pas de morale, que tout le monde est pareil.

— Donc il ne se passe rien entre vous ?

— Non.

— Et par hasard il n'aurait pas été dans ta chambre jusqu'à une heure tardive et vous n'avez pas couru dans la cour ce matin ?

J'hallucine où il me fait une crise de jalousie ?

— Où est le soucis avec ça ?

— Ça ne me plaît pas.

— Alors toi tu as le droit de coucher avec la terre entière et moi pas ?

— Ah parce que tu veux coucher avec lui ?

— Je n'ai pas dit ça.

— On dirait pourtant.

C'est inutile. Il est impossible de communiquer avec lui, il est tellement borné.

— J'en ai assez. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue.

Alors que je me dirige vers la porte, Louka me coince entre elle et lui.
Je sens sa respiration dans ma nuque. Je sens qu'il vaut mieux que je ne me retourne pas.

— Laisse-moi m'en aller.

— Je devrais. Mais je n'y arrive pas Lana.

Je ferme les yeux, tentant de résister mais c'est pire. Je ressens le poids de son corps contre mon dos.

— Louka toi et moi ça ne sera jamais possible et tu le sais.

— Tu as l'impression que je te fais du mal alors que c'est toi qui me torture jour et nuit, Lana.

— Et pour cette raison, nous sommes incompatibles. Honnêtement je ne sais pas à quoi je pensais en venant ici.

— Si tu le sais. Et je le sais aussi parce que nous ressentons la même chose.

Ma respiration se fait plus courte et plus rapide. Un beau jour, ce garçon finira par me tuer.
Peut-être même au sens propre ...

— Je veux m'en aller Louka.

— Tu mens.

Je me retourne finalement, mais quand je le fais, il est trop proche de moi. Je me souviens immédiatement de ses lèvres sur les miennes et j'ai une envie irrésistible de ressentir cette sensation de nouveau.
Et comme s'il lisait dans mes pensées, Louka s'abaisse lentement, comme pour évaluer si j'accepte ou non, puis je sens ses lèvres se coller aux miennes.
Je me sens tellement ... vivante et heureuse à cet instant.
Ses mains sont sur mon visage alors que les miennes touchent et parcourent son corps luisant. Je sens ses muscles se contracter à mon contact, et intérieurement, je me sens satisfaite de lui faire le même effet qu'il me fait à moi.

— Lana ...

Le corps de Louka se presse contre le mien. Sa langue réalise une chorégraphie sensuelle et érotique avec la mienne.
J'enlève ses mains de mon visage, et je les mets sur mon corps. J'ai besoin de sentir ses mains sur moi.
Je le sens sourire, mais il ne dit rien, obéissant à ma demande non verbale.
Comme la dernière fois, je ressens des fourmillements dans mon entrejambe. Même si je ne connais rien au sexe, je crois qu'on peut appeler ça de l'excitation.
J'ai toujours rêvé de faire ma première fois de manière très romantique mais j'avoue qu'avec Louka, je pourrais même le faire ici et maintenant.

— Louka attends ...

— Lana je t'en prie j'ai tellement attendu, ne me demande pas ça.

Il revient pour m'embrasser mais je le repousse doucement. Je le vois me regarder avec envie, alors que son visage fait la moue.

— Louka, je veux être certaine de savoir ce qu'il se passe.

— Je ne peux pas te le dire alors que même moi je ne comprends pas ce qu'il me prend avec toi. Tu m'as changé et je ne sais pas si je dois te remercier ou te détester.

— Je pourrais dire la même chose. Je pensais être certaine de mes choix, de ce que je voulais mais ... t'es apparu et j'ai la tête en vrac.

— Tu vois, nous avons finalement un point commun.

— Je crois ... qu'ensemble nous sommes un vrai désastre.

— Je crois aussi.

Il me sourit, presque tristement.

— Qu'est-ce qu'on fait ?

— J'en sais rien Lana. C'est à toi de décider.

— Mais ... je ne sais même pas ce que je veux. Tu pourrais m'aider.

— C'est à toi de savoir si oui ou non tu veux être près de moi. Moi je ne peux pas faire ce choix visiblement. Parce que moi, Lana, je n'y arrive pas.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant