Chapitre 27 : Rêve eveillé

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Louka

  Cette nuit, je n'ai pas pu dormir. J'avais peur que tout ce qu'il s'est passé, y compris la déclaration de Lana ne soient qu'un rêve. Alors je l'ai regardé dormir toute la nuit. Je me demande souvent comment un monstre comme moi, a eu l'audace de tomber amoureux d'un ange comme elle. Mais c'était inévitable. Je n'ai jamais cru au destin sincèrement mais ... je finis par y croire petit à petit. Nous étions destinés l'un à l'autre. Nous sommes destinés à nous aimer. Et je jure que je vais chérir cet amour.

  Ma jolie blonde commence petit à petit à se réveiller, et je l'admire. Je ne me lasse pas de la regarder, tout ce qu'elle fait m'intéresse.

— Coucou, dit-elle à moitié réveiller.

— Coucou.

  Elle s'étire et se met contre moi. Je lui rends son étreinte en la serrant davantage contre moi.

— Merci pour cette nuit Lana. Ça été la plus belle de toute ma vie.

— Menteur.

— Je ne mens pas.

— Je ne suis sûrement pas la première à qui tu dis ça.

  Je me sens blessé qu'elle puisse penser ça. Comment peut-elle penser que j'ai dit ça à d'autres filles ?
  Je relève son menton, la forçant à me regarder.

— Justement, tu es la première Lana. Et je me rends compte que le sexe est bien meilleur quand on aime la personne avec qui on le fait. Alors ne doute pas de mes paroles car je ne suis pas du genre à dire des mots doux ou des compliments si je ne le pense pas.

— Oui, désolée.

  Elle se blottit de nouveau contre moi, et je n'ai même pas la force de lui en vouloir ou de m'énerver. Elle m'a dans ses mains.

  Je lui caresse son dos nus et elle frissonne. Même ça, me rend dans tous mes états. J'ai vraiment envie d'elle, mais je pense qu'il est encore un peu tôt pour le faire. Je ne veux pas qu'elle ait encore mal.

— Ça te dit qu'on aille pas en cours ?

— Non, il faut qu'on y aille. En plus Sandra ne va sûrement pas tarder à rentrer.

  Quel dommage ! J'aurais voulu passer la journée avec elle, et la sentir contre moi.
  Un portable se met à vibrer je remarque que c'est le mien. Je le prends, mais quand je vois l'émetteur de ce message, je repose immédiatement le téléphone.

— C'est qui ? demande Lana.

— Personne.

  Elle se redresse, en mettant la couverture sur elle. Ça me fait rire qu'elle soit autant gênée après que j'ai découvert son joli corps et a qui je lui ai fait tant de choses coquines.

— Pourquoi tu me mens Louka ?

— Je ne te mens pas.

— Alors t'as réussi un message de Casper le fantôme ?

— C'est tout comme.

— Est-ce que ... par hasard c'est une de tes conquêtes passées ? Tu peux me le dire je ne vais pas m'énerver.

— Mais non Lana.

  Je lui tourne le dos, m'essayant au bord du lit. Je n'ai pas envie d'aborder le sujet mais Lana semble ne pas vouloir lâcher le morceau.

— Est-ce que cette personne fait partie du passé dont tu ne veux pas parler ?

— C'est exact.

— Bien.

  Lana se lève, la couverture enroulée autour d'elle.

— Tu vas où ?

— Me laver.

  Je la regarde préparer ses affaires, avec un peu de brutalité. Elle semble troublée par ce que je lui ai dit.
  Je me lève et viens l'enlacer par derrière. Elle se retourne, et me regarde moitié amoureuse, moitié furieuse.

— Quoi ? Tu n'aimes plus ton Louka ?

— Non.

— Pourtant tu m'aimais hier.

  Je l'embrasse dans le cou. C'est fou même le matin elle sent divinement bon. Son corps me rend fou.
  Je la soulève et elle enroule ses jambes autour de moi.

— Dans ce cas, je vais te faire m'aimer de nouveau.

*

  Nous avons failli arriver en retard en cours suite à notre petit « contretemps ». Lana semblait plus à l'aise lorsque je suis entré en elle, dans la chambre, puis ensuite sous la douche.
  Je sens tout de même qu'elle est contrariée que je ne lui dise rien. Et connaissant à quel point Lana peut se montrer têtue, je crains que cette histoire ne soit pas encore derrière nous.

— Comment s'est passé tes cours ?

— C'était intéressant. Et toi ?

— Je n'ai pas trop écouté. Je pensais à toi, à tes lèvres, ton corps.

  Elle retire sa main de la mienne, et vient se mettre face à moi, en enroulant ses mains autour de mon cou.
  Elle se met ensuite sur la pointe des pieds pour m'embrasser.

— Tu me rends fou Lana. Mais je vais devoir arrêter sinon je ne vais pas réussir à arrêter. Et il se peut que je tente de te prendre ici, et n'importe qui peut nous voir dans le couloir.

— Oui, alors évitons de le faire ici. En plus Sandra est là ce soir.

— Et bien, tu n'as qu'à venir me voir ce soir ?

— Tu vas encore combattre ?

— Ouais.

  Elle me fait reculer, me faisant sentir un vide immense.

— Louka pourquoi tu fais ces combats ?

— Je gagne de l'argent.

— Tu fais ça ... pour de l'argent ?

Lana me regarde avec déception. Elle ne se doute pas le mal qu'elle me fait.

— Je ne compte pas faire ça toute ma vie. Mais pour le moment, je gagne bien.

— Si c'est une question d'argent, tu peux faire autre chose non ? Pourquoi faire une activité dangereuse ?

— Je n'ai jamais perdu. Enfin, sauf quand j'ai perdu par forfait mais à part ça, j'ai gagné tous mes combats.

— Je n'aime pas que tu fasses ça Louka. Je n'ai jamais aimé la violence. Et surtout je m'inquiète pour toi.

Je caresse le visage de Lana et elle se blottit contre moi. Je m'imprègne de son odeur, qui me chatouille les narines.

— Tu ne vas certainement pas m'écouter mais j'aimerais que tu cesses ces combats. Si tu veux, je peux te donner de l'argent.

Parfois je me dis que je ne peux pas aimer Lana plus que je ne le fais déjà. Mais en vrai, elle arrive toujours à me faire tomber davantage amoureux d'elle.

— Merci Lana. Je suis flatté mais jamais je ne te prendrais de l'argent.

— Louka toi et moi sommes un couple. Ce qui est à moi est à toi. Et tes problèmes sont les miens.

Jusqu'ici j'ai toujours su que Lana était trop bien pour moi. Mais là, je réalise que je ne la mérite pas.
Et pourtant, elle est amoureuse de moi.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant