Chapitre 9

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Le lendemain de notre retour de vacances, Lorlea m'appela pour me demander si je n'étais pas trop fatiguée pour la voir. Quand elle me proposa de passer dire bonjour à Jenna, je sentis le coup fourré.

Elle vint me chercher avec sa voiture, une vieille Clio rouge, elle descendit pour saluer mes frères qui discutaient dans le jardin. Elle portait une robe noire, près du corps avec des manches trois-quart et s'arrêtant à mi-cuisse, avec des converses noires. Elle était un peu trop bien habillée pour une soirée tranquille, elle s'était même plus maquillée qu'à l'accoutumer.

— J'ai l'impression que tu es encore plus blanche qu'avant ton départ, me dit-elle alors que je m'installais dans sa voiture, un tote bag sur les genoux.

— Je ne bronze pas, je grille, plaisantai-je. J'ai la peau fragile, je dois mettre une protection solaire assez vénère. Pourquoi t'as mis autant de fond de teint pour aller voir Jenna ? demandai-je en touchant sa joue du doigt.

— J'ai pris pas mal le soleil, dit-elle en se dégageant, j'ai tellement de tache de rousseur, je suis horrible, regarde mes bras, se plaignit-elle.

— Moi je les aime bien tes taches de rousseur, lui dis-je.

Elle eut un petit sourire gêné qui me fit rougir. Il était vrai que les petites taches de son s'étaient beaucoup multipliées en dix jours. Ce que je remarquai aussi, c'est qu'elle n'avait plus sa fine chaine d'or et sa perle verte autour de son poignet.

— Il est où ton bracelet, lui demandai-je, je crois que je t'ai jamais vu sans.

— C'est une bonne question, je ne le retrouve plus depuis le quatorze, je suis dégoutée.


On se gara dans la rue de la maison de Jenna où il y avait déjà plusieurs voitures stationnées, des voitures que je reconnaissais. L'agacement de Lorlea me confirma ce que je suspectais.

— Avant qu'on y aille, j'ai quelque chose pour toi, lui dis-je.

— Pour moi ?

— Je t'avais promis un cadeau, confirmai-je en lui tendant trois petits paquets.

— C'est plus qu'un là, dit-elle en les prenant.

— Il n'y en a deux qui ne sont pas vraiment des cadeaux.

Elle ouvrit d'abord le plus petit des paquets qui contenait une fiole de sauce piquante. Le second paquet contenait une bouteille de tequila.

— Si le dernier paquet contient un paquet de tortilla, je sais ce qu'on va faire ce soir, commenta-t-elle.

— Désolée, va falloir qu'on aille en acheter.

Dans le dernier paquet, un calaveras rouge décoré de grosses fleurs violettes qui sembla lui plaire.

— C'est un peu des cadeaux clichés, confessai-je.

— J'adore, me rassura-t-elle.

Elle plaça mes petits présents dans son coffre avant qu'on aille sonner à la porte d'entrée. Jenna nous ouvrit en essayant de paraitre désabusée. La maison était bizarrement silencieuse. Elle nous guida dans son salon et tout le monde apparut en criant :

— Surprise !

Lorlea m'avait organisé une petite soirée de bon retour, à notre âge tout est bon prétexte pour faire la fête.

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