Gallia Étoilée

|Chapitre 16 - Cage à oiseaux|

Les cages à oiseaux, même décorées de pierres précieuses ou faites d'or, restent tout de même des cages. Elles servent à prendre le contrôle total de l'être emprisonné. C'est jouissant le contrôle. Personne n'aime le perdre, et il devient une sécurité au fil du temps. Mais, qu'advient-il quand cette cage finit par nous emprisonner, nous forçant à devenir les pantins d'un nouveau marionnettiste.

Cela ne fait pas longtemps que je suis dans cette cage, je peux le sentir à l'air frais tout autour de moi. Même si d'ordinaire, ce n'est pas un facteur que j'apprécie, là, c'est une source claire. Tout simplement à cause de ce soleil, celui me frappant de sa lourde chaleur en même temps que cette cage. Mais, il est évident que je suis restée dans le froid un long moment, ma peau est gelée, et le métal de ces barreaux est humide. Je suis allongée dans ce qui ressemble à un lit, et même, un très beau et somptueux lit blanc. Rien ne me permet de me cacher de l'extérieur, qui se résume en un ciel bleu clair, sans nuages, même si le vent se permet de visiter ma cage. C'est là que "ça" arrive. Une machine mélangée aux pouvoirs du dieu du vent, ce que les anciens terriens confondraient avec un drone, un tekanemos. Il est utilisé par les journalistes, et l'armée, afin de recueillir des informations plus efficacement.

- C'est elle ! Théophanie ! La grande surprise de notre vénéré Empereur. Qui aurait pensé qu'elle finirait ici, littéralement en plein centre de Paradis ? Cette bâtarde sera VOTRE source de divertissement constante ! C'est simple, vous pourrez la voir vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et, lui donner des ordres via le site internet de Gallia News ! Vous voyez le collier qu'elle a autour du cou ? Il est là pour la faire obéir ! Vous voulez une démonstration ? Mais bien sûr que vous le voulez !

Je redoute le pire. Et, j'ai eu raison. Alors que la caméra de cette machine me fixe, une charge électrique parcourt l'entièreté de mon corps d'une traite, me paralysant, et m'envoyant au sol par la même occasion. Alors que je pensais que c'était fini, je sens de fines aiguilles pénétrer ma peau. Mon cou se raidit sous la douleur. Même si j'essaie de retirer ce tour de cou blanc clair, rien n'y change. Même si je ne leur fais pas le plaisir de crier, mon visage ne peut contenir la souffrance que j'endure, et, quelques larmes coulent, provoquant les brimades de mon ancien collègue, que j'entends avant de fermer les yeux, et de perdre connaissance.

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Je ne sens plus rien. C'est comme si mon corps était enveloppé dans du coton. Je n'ai ni chaud, ni froid. Il n'y a pas d'odeur dans l'air, se faufilant à moi. Il n'y a pas un son, pas même un murmure. Ma vision se résume en un amas obscur. Et, un méchant goût métallique qui s'infiltre dans ma gorge. Je ne connais pas le lieu où je me trouve, mais, il ne me donne pas l'envie de me lever. J'ai juste envie de rester là, à rêvasser pour le restant de mes jours. Même si je sais bien que cela est impossible. Surtout depuis l'apparition de cette petite boule de feu juste en face de moi. Elle ne fait rien, elle vole juste à quelques centimètres du sol, et, à quelques centimètres de moi.

*Salutation, maîtresse !*

Alors que je la fixais, cette petite boule de feu prit la forme d'une enfant. Même si ses traits sont effacés par les flammes, je peux aisément voir son sourire. Elle a l'air joyeuse, innocente et naïve. Je me demande tout de même pourquoi elle m'appelle maîtresse, et surtout, qui elle est.

*Oh ! Désolée ! Je ne suis apparemment pas très polie ! Je suis Tanwen, votre toute première création, et, la toute première déesse du Passée. Jusque-là, le Temps était toujours un seul et même bloc, mais, plus maintenant !!*

- Ravie de faire ta connaissance, Tanwen. Mais dis-moi, je ne me souviens pas avoir créé la moindre chose. Surtout des êtres vivants.

*C'est tout à fait normal. Vous nous avez créés durant votre coma d'une semaine. Personne n'était présent pour s'occuper du Temps, et, étant la dernière de la lignée du Temps, cette tâche vous est attribuée. C'est là que vous nous avez créés !*