I hate you I love you

Chapitre 29 : Le passé

Lana

J'ai cru aux paroles de Louka, j'ai cru en lui, en nous.
Et je me suis trompée.

— Hé ma belle ça va ?

Sandra me demande comment je vais mais je ne peux pas répondre, je ne cesse de pleurer.

— Je t'en prie Lana, dis-moi ce qu'il ne va pas. C'est Louka, il t'a fait du mal ?

Je bouge la tête, de droite à gauche. Physiquement il ne m'a rien fait mais il m'a brisé le cœur. Il ne s'est pas battu pour moi. Il a préféré me cacher la vérité, quitte à en finir avec nous.
Je le hais !

— Je ne veux plus jamais adresser la parole à cet abruti. Je ne veux plus que tu me parles de lui. Louka et moi, c'est fini !

Je lui en veux tellement. Finalement ce n'était que des paroles en l'air, il ne m'aimait pas. Du moins, pas assez.
Quand il m'a dit ces paroles blessantes, j'avais envie de crier, de le frapper, mais à la place, je n'ai rien dit, et après quelques secondes, je suis partie.

J'entends qu'on frappe à la porte, et idiote que je suis, j'ai espoir que ce soit lui.
Sandra s'en va ouvrir, et Nate apparaît.

— Salut, je peux entrer ?

Sandra laisse entrer Nate mais je n'ai envie de parler à personne. En plus, Nate me rappelle Louka.

— Ça va Lana ?

— J'ai l'air d'aller Nate ? Je t'en prie, pars s'il te plaît. Je n'ai envie de parler à personne.

— Lana, je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre Louka et toi, il n'a rien voulu me dire. Il a tout cassé dans la chambre et il s'est mis à boire.

— Ce n'est plus mon problème.

Je dis ça, mais je ne le pense pas. Et le dire, me brise le cœur.

— Lana, j'ai déjà vu Louka énervé mais là, il est comme possédé. J'ai peur de ce qu'il peut faire dans cet état, ou ce qu'il peut se faire.

Je suis en colère contre Louka. Mais je ne veux pas qu'il fasse quelque chose à quelqu'un ou à lui-même.

— Bien, je vais le voir.

J'essuie les larmes de mon visage et pars voir Louka, la boule au ventre.

Je suis devant la chambre de Louka et Nate, et je prends une grande inspiration, avant de frapper à la porte. Mais la porte est entrouverte, du coup, je rentre.

Louka est entrain de boire, assis sur son lit. En effet, toutes les affaires sont au sol, ou brisées.

— Louka qu'est-ce que tu as fait ?

— Tu ne devrais pas être ici Lana.

À nouveau, il me repousse et ça me fait mal. Et le voir ainsi, me fait encore plus mal.
Je m'approche de lui, et m'agenouille pour pouvoir le regarder en face.

— Lana, pars, s'il te plaît.

— Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus fou. Toi ou ... moi. Je me dis et me répète que je hais cette noirceur en toi. Mais au fond, je t'aime quand même, Louka. Et je suis prête à t'écouter si tu m'en laissais l'occasion.

— Lana je n'ai pas envie de mêler à tout ça. Tu es trop bien pour moi et je ne te mérite pas. Tu ne devrais pas être avec moi.

— Alors tu veux dire que tu veux me voir avec une autre personne que toi ? Qu'une autre personne me touche, m'embrasse ?

— Lana je t'en prie, ne continue pas !

Je sens que Louka baisse sa garde. C'est maintenant ou jamais.
Je me redresse, et pose mon front sur le sien. Je sens son haleine alcoolisé, sa bouche est toute proche de la mienne.
Je me mets à califourchon sur lui, et l'oblige à me toucher. Mon corps frissonne instantanément.

— Lana, murmure Louka.

— Touche-moi Louka. J'aime sentir tes mains sur moi.

Je vois qu'il lutte pour ne pas flancher, alors je persiste et me frotte à lui.
Je sens immédiatement son sexe en érection. Je déboutonne son pantalon, et il me laisse faire, fermant les yeux. Cette fois, je suis celle qui prend les commandes.
J'embrasse son cou, en le léchant, comme il l'a déjà fait avec moi.
L'excitation monte quand je l'entends gémir mon prénom à plusieurs reprises.
Je prends son sexe dans mes mains et commence à le masturber. Ses mains fermes s'accrochent fermement à mes hanches. Je continue de l'embrasser. Sa langue se mêle à la mienne et effectue une chorégraphie érotiquement sensuelle. Je lui mords ses lèvres ce qui lui décroche un grognement rauque et viril.

— Lana ...

Je sens un liquide sur ma main. J'enlève ma main de son pantalon, et il me remercie en me faisant un bisou.

— Je t'aime Lana.

— Alors parle-moi. Laisse-moi te connaître. Laisse-moi connaître tes faiblesses, pour être ensuite ta force. Je t'aime tellement Louka que je veux faire partie de ton monde, même s'il est noir. Je veux être ta lumière. Ne me repousse pas.

— Putain Lana, grogne Louka.

Je le regarde dans les yeux, dont je suis follement tombée amoureuse. Et il me regarde avec le même amour.
Je sens, dans son regard, qu'il va succomber.

— D'accord Lana, je te raconte. Mais tu dois me promettre de ne jamais me laisser. Je ne peux pas te perdre.

Dit-il alors qu'il a mis fin à notre relation quelques heures plus tôt.

— Raconte-moi Louka.

Louka inspire lourdement. Je suis toujours à califourchon sur lui. Quelqu'un pourrait rentrer mais je m'en fiche.

— En effet, j'ai fait de la prison. Mais quelques jours. Je me suis battu avec mon père. Et dans la bagarre, il est tombé des escaliers. Il a eu un traumatisme crânien et il était dans le coma pendant ses quelques jours. S'il ne s'était pas réveillé, j'aurais été incarcéré pour plusieurs années. Et il n'a pas porté plainte contre moi. Malgré ça, je le hais toujours.

Je suis tellement choquée, mais j'essaie de rester neutre afin que Louka continue de se confier.

— Quelle était la raison de cette violente dispute ?

— Ma mère est décédée par sa faute. Elle l'a vu dans le lit avec une autre femme. Quand elle a pris sa voiture, elle a eu un grave accident. Si mon père n'avait pas fait ce qu'il a fait, ma mère serait toujours près de moi à l'heure actuelle. Et je déteste que lui soit en vie. Tu sais quoi ? J'étais prêt à passer des années en prison si c'était pour le punir lui. Je le hais tellement.

J'ai essayé de contenir mes larmes mais je n'y suis pas parvenue. Je comprends mieux la colère de Louka.

— Voilà la vérité, Lana. Je suis désolé mais j'aurais toujours cette colère en moi. Je ne suis pas une bonne personne, mais j'ai essayé de l'être pour toi, car je suis fou de toi. Tu me fais du bien. Et j'avais peur que tu me détestes Lana. Je ne peux pas te perdre toi non plus. Si cela arrivait, je crois que je ne pourrais pas le supporter. Tu es ma force, tu m'apaises. Mais t'es aussi ma faiblesse, capable de me faire perdre la tête.

— Louka, dis-je en caressant sa joue.

— Tu m'aimes toujours Lana ? Tu veux bien continuer d'être le remède de tous mes maux ?

Je souris en pleurant, et acquiesce.

— Je t'aime Louka. J'aime tout de toi. Même ton côté le plus noir, je l'aime.