Chapitre 17

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Arthur papillona difficilement des paupières. Il ne se souvenait même pas s’être endormi. Il avait terriblement chaud et il se sentait comprimé contre quelque chose. Il mit quelques secondes à se souvenir que c’était contre le corps de Merlin qu’il était blotti. La pièce était plongée dans l’obscurité. Mais il entendait son souffle régulier, preuve qu’il dormait encore. On frappa à la porte de léger coups. Et Arthur se rendit compte que c’était ça qui l’avait réveillé plus tôt. Paniqué par l’idée que quelqu’un puisse le surprendre au lit avec son serviteur, Arthur délogea Merlin avec un coup de pied dans le ventre. Il s’écrasa par terre avec un grommellement. 

-Bordel … Merlin avait eu son lot de réveil difficile mais celui-ci battait des records. Il n’avait pas fini de se redresser qu’il entendit la voix d’Arthur chuchoter dans la pénombre. 

-Il y a quelqu’un à la porte. 

-D’accord mais pourquoi m’avoir éjecté du lit comme ça. 

-Et pourquoi étais tu dans mon lit d’abord ?

-C’est vous qui m’avez forcé à y dormir rappelez vous. Arthur rougit furieusement en se rappelant de tout ce qu’il s’était passé avant qu’ils ne s’endorment. 

Les coups sur la porte se firent de nouveau entendre. Un peu plus vif cette fois-ci. Merlin se leva pour aller ouvrir mais Arthur le retiens. 

-Merlin! Tu es nu ! 

Le jeune sorcier réalisa que c’était la vérité et c’est avec hâte et très gêné d'avoir failli faire une énorme erreur qu’il enfila ses vêtements à la hâte. Arthur avait lui aussi enfiler des vêtements comme il le pouvait, privé de son habilleur, et se tenait derrière la porte très curieux de savoir ce qu’on lui voulait mais respectant le fait qu’il ne devait voir personne. Merlin ouvrit la porte et fut surpris de voir Gauvain derrière celle-ci. 

-Il y a un problème ? S’enquit Merlin. Un chevalier de la garde royale, ici, malgré l’interdiction ? Peut-être s'était-il passé quelque chose de terrible. 

-Non aucun, rassure toi. C’est juste que mes pas m’ont conduit ici. Je voulais te voir. 

Merlin fronça les sourcils pour toute réponse et il ferma la porte car il voyait le regard de Gauvain s’attarder derrière lui. 

-Il fait bien sombre, le roi dort ? 

-Oui, il se repose. 

-Alors peut être est il temps pour toi aussi de te détendre. Tu as passé les derniers jours à son chevet, ce doit être éreintant… 

Sa voix était bien trop grave pour être honnête. 

-Je vais bien. 

-Laisse moi te raccompagner à tes appartements… Ses doigts vinrent effleurer le bras de Merlin qui se dégagea prestement. 

-S’il te plaît Gwain, j’ai pas l’énergie de me battre avec toi une fois encore. 

-Alors laisse toi faire … Gauvain approcha d’un pas. Merlin lui ne bougea pas, l’allure fière et droite. - Allez … Je sais que tu es de ce bord et puis… Nous sommes amis non ? Alors pourquoi refuses- tu constamment de t’amuser avec moi ? Tu sais que ça te ferait du bien. 

-J’apprécie ta compagnie et ta discussion mais pour la unième fois, je ne me sens pas du tout attiré par toi. 

-Merlin… Tout le monde aime mon physique. Je peux avoir qui je veux. Même la future reine m’avait dans ses bonnes grâce passé un temps. 

-Eh bien pas moi. 

-Tu es le seul qui me résiste et ça me donne encore plus envie de t’avoir, tu n’imagine pas … Je suis beau, drôle, séduisant et je suis “ la force” incarné paraît-il. Comment ne puis-je pas te plaire… à moins que … à moins que tu ne préfères encore les blondinets aux allures de prince charmant… Ton prince, ton roi je veux dire. Il n’y en a toujours que pour lui. N’en à tu pas marre de vivre cet amour tragique à sens unique ? 

Une saison dans le Stupre[Merthur]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant