chapitre 107

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J'observais le domicile de Lugue, avec un goût amer en bouche. Il était exactement 5h45, heure qui était indiquée dans le message. Personne n'était dans les parages.

Les gouttes de pluie venaient heurter la capuche sur ma tête, causant un bruit qui remplaçait le silence. Le vent soufflait brusquement, au point où les flocons de neige ne cessaient de tourbillonnaient. Mes pieds étaient gelés dus à la neige qui était tombé cette nuit, et qui continuait.

- Connor ?

Je me tournais en direction de la voix masculine, faisant dos à la porte d'entrée. Malgré le peu de luminosité, je discernais avec rapidité mon cousin accompagné de sa femme. Je ne répondais pas à leur sourire, bien trop occupé à connaître la raison de ma venue.

Derrière moi, un bruit sourd venait attirer mon attention.

- Enfin ! Que faites-vous dehors ? Rentrez !

Je me retournais pour faire face à cette voix inconnue. Une femme métisse me souriait amicalement. Tandis qu'elle échangeait quelques mots avec Milena.

- Discutons à l'intérieur !

La mystérieuse femme s'écartait de la porte, allumant au passage lumière du couloir, pour nous faire rentrer dans la cabane de Lugue. Activement, nous la suivions jusqu'au salon, où nous retrouvions Ikia et Lugue, installaient dans un canapé. L'intérieur était sombre, seul3 une bougie illuminée la pièce.

- Madame, messieurs, saluait poliment Ikia.

Pour simple salutation, je penchais la tête, alors qu'ils effectuaient entre eux une accolade.

- Installez-vous ! s'exclamait la nouvelle avec bienveillance.

Je me posais contre une poutre en bois, les bras croisés. Les autres s'asseyaient sur des fauteuils en velours beige.

J'observais l'inconnue avec mépris. Qui était-elle ? Que faisait-elle ici ? Pourquoi ne s'était-elle pas présentée ? Voulait-elle cacher son identité ? Ou avait-elle simplement oublié ses bonnes manières ?

- Qui est-elle ? demandais-je légèrement confus, en les interrompant dans leur discussion.
- Tu fais bien de le demander, répondait cette dernière avec sarcasme.

Une fois debout, elle appuyait sur une télécommande, ce qui ouvrait les volets. Le lever du soleil commençait, alors, l'obscurité de la pièce était rapidement remplacée par les rayons du soleil. Les autres individus n'avaient pas cessé leur discussion depuis mon intervention.

- Qui suis-je ? Tu as brisé mon petit cœur, gloussait-elle, mon si beau visage.. As-tu oublié ?
- Oublié quoi au juste ?
- Cherche dans ta mémoire, soupirait-elle tristement.
- Je n'ai pas le temps pour des devinettes.

Je râlais fortement, ce qui attirait soudain le regard des autres individus. Puis naturellement, ils replongeaient dans leur conversation.

- Réfléchi voyons, marmonnait la femme en me tournant le dos, avec déception.

J'observais le corps de cette femme avec une haine profonde. À quoi voulait-elle jouer ? Je me décidais enfin à l'examiner.
Ses boucles noires lui arrivaient jusqu'à la moitié du dos, cachant son débardeur émeraude. Mes yeux glissaient naturellement jusqu'à son short en jean noir, qui mettait en valeur ses longues jambes fines. Même en la détaillant, je n'arrivais pas à me souvenir d'elle.

- Qui es-tu ? demandais-je perdu.
- Peut-être que de face tu me reconnaîtras.

Elle soupirait de frustration, puis elle se tournait lentement en ma direction. Instinctivement, mes yeux s'arrêtaient sur ses formes volumineuses.

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