Chapitre 34 : Rivaux et rivales

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Lana

Je me réveille en pleine nuit par des bruits qui ressemblent presque à des cris.
Louka s'agite et grimace, pleurant presque.

— Maman ...

Louka appelle sa mère. Cela me peine quand je vois sa réaction. Il semble tellement triste et en a gros sur le cœur.
Je tente de le réveiller, alors qu'il devient plus agité.

— Louka je suis là, je t'en prie, reveille-toi !

Louka se réveille en sueur, le regard inquiet, et les yeux brillants de larmes.

— Tout va bien, tu n'as rien à craindre, je suis là.

Louka me prend dans ses bras et je l'enlace, sentant son cœur contre moi, battre à cent à l'heure.
Je le caresse, tentant de le calmer, et je sens que ça fonctionne peu à peu.

— Tu vas bien ?

— Ne pars jamais de ma vie Lana. Jamais.

— Non jamais Louka.

*

J'ai enlacé Louka toute la nuit. J'ai veillé sur son sommeil. J'avais peur qu'il fasse de nouveau un cauchemar. Le voir ainsi m'a brisé le cœur. J'aimerais tant lui éviter cette souffrance.

— Tu as bien dormi ?

— Ça va, dis-je en mentant. Et toi ?

— Ça va.

— Tu veux qu'on parle de cette nuit ?

— Non. Je ne préfère pas.

— Bien.

Je suppose que je ne dois pas le contrarier, mais cette situation m'inquiète. Je me dis qu'en ayant une discussion avec son père, Louka pourra aller de l'avant. Ça ne lui ramènera pas sa mère, mais au moins, peut-être qu'il aura une vraie conversation et que toute cette colère et cette souffrance partiront.
Du moins c'est ce que je souhaite.

Quand Louka est parti se doucher, j'avoue avoir fouillé dans son téléphone à la recherche du numéro d'Eric.
Je sais que Louka a dit de ne pas m'en mêler et honnêtement je ne sais pas encore ce que je vais faire mais ... si je peux l'aider je vais le faire.

Laissant un mot dans la chambre de Louka, j'arrive dans la mienne, apercevant mon amie.

— Ça va bichette ? Ta cheville va mieux ?

— Ça va merci. J'ai encore un peu mal mais je me sens mieux.

— En plus d'être mignon, ce type qui t'a soigné à des mains de fée.

Je lève les yeux au ciel, ce qui l'a fait éclater de rire.
J'observe mon téléphone, me demandant ce que je dois faire.

— Qu'est-ce qui cloche ?

— Rien.

Je n'ai pas envie de parler des problèmes de Louka à Sandra, ni à qui que ce soit. Mais en même temps, j'ai besoin de conseils.

— En fait si. C'est juste que j'ai la sensation que je dois appeler quelqu'un pour aider une personne de mon entourage mais ... cette personne risque de m'en vouloir.

— Bon arrête ce ton énigmatique, je suis persuadée que tu parles de Louka.

Bon, visiblement je suis mauvaise menteuse et mauvaise comédienne aussi.

— Écoute, je pense que tu ne devrais pas t'immiscer dans la vie de Louka. Tu risques de raviver une partie sombre de lui, et ça pourrait t'atteindre toi.

I hate you I love you Où les histoires vivent. Découvrez maintenant