Chapitre VIII

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Analepse

Big Mom avait une sale réputation.

Elle a l'air dans son élément au milieu de des cols blancs, des froufrous et des noeuds. Dans ce bal de robe de cocktail, de thé anglais excessivement cher et pas très savoureux, elle est plus que bien. Pourtant cette femme est une véritable menthe religieuse, je n'ai pas assez de doigts de mains et de pieds pour compter le nombre de mari qu'elle a eu.

Bizarrement ils ont tous disparus d'une façon atroce et surtout plus bizarre les unes que les autres. Deux on étés retrouvés morts, flottant dans Calm Beth les couilles en moins.

S'était sa façon bien à elle de punir l'adultère.

En voyant Sanji prononcer ses vœux, je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il connaîtra, lui aussi, le même sort. Celui qu'elle réserve à tous ses époux. Tous ceux qui l'on un jour trompé ou trahis ont mystérieusement disparus. S'il y a une chose qu'elle exècre c'est bien ça.

Plutôt amusant quand on sait que cette femme est d'une fourberie sans limite. Jamais Sanji ne sera fidèle, jamais il s'entichera d'une seule et unique femme.

Pas plus tard qu'hier il s'est envoyé en l'air avec une Nami brisée qui le suppliait de la réparer. Nami attendait des autres qu'on la rafistole, qu'on lui donne une raison de vivre. Sans ça, elle se serait dejà passé la corde au cou.

Sanji aime les oiseaux blessés, dans le style demoiselle en détresse, acculés par une vie qu'aucune femme ne mériterait. Nami était le genre d'oisillons qu'on aimait par la force des choses, elle savait être une force et une faiblesse.

Voir ses yeux chocolat briller d'une lueur fade me laisse penser qu'elle aimait sincèrement Sanji. Ou du moins qu'elle l'a aimé un jour, d'une manière profonde.

Comme une femme aime un homme.

Comment ne pas aimer Sanji, comment ne pas en tomber amoureuse. Il était le prince charmant des comptes de fée. Et si on oubliait sa frivolité, il était tout simplement parfait. Parce qu'il avait l'amour facile et la dévotion aussi.

Il était tout ce que je ne suis pas et que je ne serais jamais.

- Dit Ussop, tu crois que Big Mom va mettre combien de temp à comprendre que Sanji n'est qu'une ordure ?
- Aucune idée, Luffy dépose sa coupe vide sur le plateau en argent tendu devant lui. En tout cas j'espère qu'on ne sera pas dès les parages quand ça arrivera.
- J'espère qu'elle ne le saura jamais, parce qu'on devra lui sauver les fesses en plus des miennes.

Règle numéro 4 : On abandonne jamais un ami en cours de route, même quand ce qui lui arrive est mérité.

Je hausse les épaules, en vérité elle le savait déjà. Elle sait toujours tout, ce qui m'échappe en revanche c'est pourquoi elle a jeté son dévolu sur Sanji et ses mœurs légères. Ils tombent amoureux en un battement de cil, il répare et finit casser.

Pourquoi ?

Seul Zoro avait la réponse. Je la lui avait demandé un nombre incalculable de fois, mais il avait toujours refusé de cracher le morceau. Pas même lorsque Sanji s'était mit à regarder Robin comme lui le faisait.

Les femmes étaient leur talons d'Achille, du moins à leur manière, ils pouvaient mourir pour elles.

- Maintenant place aux discours des témoins des futurs mariés.

Normalement les discours c'est le jour de mariage, mais allez savoir pourquoi, ici tout faisait fit des conventions. Ça parlait argent, arme, trafique et meurtre.

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