chapitre neuf

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 Une fois la porte refermée derrière son voisin, Jisung retourna dans sa chambre dans l'espoir de se rendormir. Il faillit pourtant à sa mission puisque à peine allongé, la voix de Seonghwa le sortit de son demi-sommeil.

« – Jiji ? C'était qui ?

C'était le voisin trop beau, il avait pas de quoi manger du coup je lui ai filé quelques trucs. On en parle après histoire que j'extériorise, j'veux finir ma nuit là, souffla le bleuté.

Ok ok, finis ta nuit, moi j'vais préparer le petit déj' pour tout le monde. J'viens te chercher d'ici un quart d'heure.

  Un grognement pour toute réponse, le brun sortit de la chambre qu'il partageait avec son ami dans l'optique de se rendre dans la cuisine. Il y trouva Jules, encore un peu endormi et un sourire à son encontre.

« – Salut p'tit Jules, bien dormi ? »

  Une faible moue lui répondit, et le regard de Seonghwa se saupoudra d'inquiétude. Il ne força pas, voyant bien que son ami était fatigué de la nuit qu'il avait passée, et lui proposa de l'aider à préparer le petit déjeuner.

  C'est ainsi que quinze minutes plus tard, tous furent réveillés et assis autour de la petite table du séjour. Seonghwa était en train de disposer tout ce qu'il avait préparé pour le petit déjeuner et chacun y trouva son compte. Chacun, sauf une. Après un bâillement, Marie s'offusqua;

« – Eh elles sont où mes Miel pops ? C'est qui le saligaud qui les a planqué ? Dénoncez-vous bande de malfrats !

Relax Marie, j'les ai passées aux voisins.

Et tu m'expliques pourquoi tu as donné mes Miel Pops aux voisins mon petit Jisung ?

Bah, le gars super beau a débarqué et il m'a dit qu'ils avaient rien à bouffer pour ce matin, donc j'lui ai dit de se servir vu qu'y en avait pour un moment avant que tu te réveilles. Woah en parlant de ça, un canon ce mec vraiment. Même au réveil c'est un dieu grec.

Donc t'es en train de me dire que t'as filé mes céréales aux voisins pour ses beaux yeux ?

Le formule pas comme ça, on dirait que tous mes principes volent en éclats pour le premier beau mec que je croise. La jeune femme haussa les sourcils, dubitative quant aux propos que tenait son ami. D'ailleurs tu devrais être fière de moi, j'ai géré j'ai même pas bégayé !

Oh mais ça mon petit Jiji j'en ai rien à battre. Va chercher mes Miel Pops illico presto si tu tiens à ce qui te sert de couilles. Et tu reviens pas sans sinon tu peux dire adieu à ton portable, elle dit, le téléphone dans sa main droite. »

  Jisung protesta et s'indigna, il essaya de récupérer son téléphone, en vain, Marie était trop rapide pour lui, même au réveil. Surtout au réveil.

  Après un soupir à fendre l'âme, il sortit donc du mobilhome, non sans enfiler un t-shirt, et se dirigea vers celui qui leur faisait face.

  Alors qu'il s'apprêtait à toquer à la porte, celle-ci s'ouvrit à la volée et il faillit se prendre un coup de tête de la personne d'en face, qui s'arrêta de justesse avant de rencontrer le nez de son vis-à-vis. Surpris, il ferma brusquement les yeux et quand il les rouvrit, il fit face à deux prunelles baignant dans la douceur d'un regard félin. Pris de court, il tituba un peu en faisant trois pas en arrière et faillit tomber, de justesse puisqu'une main accrochée à sa taille l'avait retenu. En constatant ça, Jisung vira au rouge pivoine et essaya de s'excuser mais ne put que sortir un faible bégaiement.

❝ à quand les beaux jours ? ❞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant