Chapitre 15

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 Maxime s'engagea dans les couloirs en fonçant, il tenait Marine par la main, la forçant à courir à son tour. Au bout d'un moment le garçon ralentit l'allure à la plus grande joie de la jeune fille. Il marchaient dans le couloir et Maxime ne lâcha pas la main de la fillette pour autant. Marine n'y fit pas attention. Elle se sentait pleine de joie, elle allait enfin pouvoir sortir, rentrer chez elle, revoir sa mère, ses frères et sœurs...

Maxime s'arrêta brusquement devant la fillette. Marine rentra de plein fouet dans le garçon. Ce coup provoqua chez la jeune fille l'explosion de son bonheur.

Elle se mit à rire, enfin ils allaient sortir. Elle ressentit le besoin de transmettre sa joie, elle prit Maxime dans ses bras. Elle n'avait pas fait attention à ce détail, elle avait juste eu envie de le faire et surtout de se laisser aller, de relâcher la pression. Marine pensa qu'elle avait toujours eu cette envie, depuis le premier jour en fait, lorsqu'elle l'avait aperçu pendant son châtiment corporel. Le garçon resta immobile. Il avait l'air surpris.

Marine se rendit soudainement compte que ses gestes ne sentaient pas limités à ses pensés et elle s'arrêta de rire en reprenant ses esprits. Maxime tourna la tête vers la fillette au moment où elle s'écartait un peu de lui. Il serra un peu plus fort la main de Marine. Maxime se pencha sur elle. Marine se sentait comme paralysée, elle sentait le regard du garçon la transpercer.

Il embrassa la fillette. Marine crut se sentir rougir. Elle avait chaud comme si elle avait du feu dans la poitrine, elle sentit des frissons lui parcourir les bras et les jambes.

Marine fut la première à bouger, elle s'engagea dans les couloirs sans que Maxime ne lâcha sa main. Elle n'avait pas envie de parler, elle avait peur de gâcher ce merveilleux moment.

Ils marchèrent ensemble jusqu'aux couloirs réservés aux secteurs, tous les enfants s'y étaient réunis au comble de l'excitation. Tous parlaient en même temps tout en en riant, certains pleurant même. Eux aussi avaient aperçu l'hélicoptère planer au-dessus de l'arène. Ils avaient tous vu l'armée débarquer dans la prison hôpital.

Dylan perça le brouhaha à l'aide de deux sceaux en métal qui entrechoquaient entre eux.

– Écoutez moi ! s'écria le garçon. Que tout le monde se réunisse dans le secteur treize ! Il faut qu'on attende nos sauveurs calmement et qu'on reste ordonnés !

Bizarrement tous les enfants s'exécutèrent. Marine y compris.

– Dylan ! s'écria la fillette en voyant son ami.

Le garçon se tourna vers elle.

– Marine ! Viens, on a besoin d'un leader en attendant les soldats !

La fillette fut étonnée de cette demande. Elle hésita, puis se rapprocha de Dylan. Maxime ne l'avait toujours pas lâchée.

Tous les enfants se réunirent au centre du secteur 13, certains avaient déplacé des matelas pour pouvoir s'installer au milieu du couloir ou à l'extérieur des cellules.

Dylan, Paul et Jeremy déplacèrent un lit et l'installèrent à la verticale. Manon était à coté, elle semblait donner les directives aux trois garçons.

– Viens Marine ! s'écria Paul.

La fillette serra la main de Maxime et s'avança vers ses amis. Le garçon lâcha la main de Marine. Jeremy qui était le plus grand attrapa la jeune fille par la taille et la déposa sur le haut du lit.

– Bon maintenant tu nous fais ton speech ! dit Manon.

– De quoi ?

– Parle-leur, il faut qu'on les prépare à sortir d'ici et surtout qu'ils se calment pour éviter qu'ils s'excitent quand les soldats de l'armée arriveront.

L'Avarielle - La légendeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant