Je n'en revenais pas....je venais de comprendre encore un peu plus, son ''fonctionnement'' psychologique en le comparant à celui d'un drogué sans sa dose de cocaïne à laquelle il a eu droit pendant....tout sa vie !
Ce vide intérieur s'apparentait à cette souffrance inouïe que ressent le drogué placé en situation de manque.
C'était époustouflant !
Que je sois malade, ou l'ai été, que je ne vive plus à 100% à ses côtés....
c'était bien cette question de diminution de la dose nécessaire.... à sa survie et donc de cette angoisse insupportable traduite par ce '' vide'' qui manifestait finalement simplement son interdépendance à un autre... nécessaire.
Maintes stratégies passant de la culpabilité à l'enfantillage lui avaient permis de me maintenir sous emprise.
Mon propre syndrome abandonniste y compris.Pas moi.... d'ailleurs uniquement, cet autre, constituait et construit via des bribes piochées au gré de ses rencontres...mais qui la remplissait....lui permettait d'exister..... d'être.
Elle ne s'était jamais connue, ni même rencontrée, elle avait été vidée de sa substance ou n'avait pas été engrammée émotionnellement et personnellement parlant, aidée, accompagnée, elle, pour se construire et exister, d'abord pour et par elle.
C'était clair aujourd'hui et particulièrement difficile à constater.
Comment arriverait-elle à se construire ? Cette faille pathologique était elle possible à colmater, à envisager pour qu'elle régisse ses relations aux autres sans en dépendre ?
pour exister elle, pour détruire l'autre, inconsciemment, presque par nécessité, sa nécessité vitale à elle.Quelle découverte ! Quelle prise de conscience ! Je n'en revenais pas.
Je pourrais presque comprendre pourquoi elle m'a trahie, trompée.... c'était un comble.
Nous ne réfléchissions, ni envisagions les évènements avec le même filtre....non, le sien était parfaitement inattendu pour moi.
Et clairement pathologique !
Trouble de la personnalité.Elle ne pourrait d'ailleurs peut-être jamais m'aimer pour ce que j'incarne....pour ma sensibilité, pour mon originalité sans que d'abord et avant tout, ces pans de ma personnalité ne lui permettent de m'enferrer ( irrésistiblement et inconsciemment) pour la servir et la remplir, elle, de raisons d'exister....
C'était vraiment un scénario auquel je n'avais pas pensé alors même que je m'étais intéressée et informée depuis des mois sur la relation d'interdépendance et de toxicité....non jamais je n'aurais pu imaginer son profil, et encore moins, le comprendre, en tout cas, mieux le voir et mieux le comprendre. J'en étais assez ébranlée.