VIII. The fool

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Deux frères, nés du même sang, d'un même berceau,

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Deux frères, nés du même sang, d'un même berceau,

Rivaux depuis toujours, liés par un fardeau.

Ils grandirent ensemble, complices parfois,

Mais la rivalité s'installa, jetant des éclats froids.



L'aube pointe le bout de son nez, après notre ébat, je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit. J'ai regardé Rhéa dormir tout en réfléchissant à un plan pour stopper définitivement mon bâtard de frère. Par curiosité, je secoue ma main pour savoir quelle carte va tomber, je ne suis pas étonné en voyant : "L'As de Coeur".

— C'est étonnant dis donc, soufflé-je.

Rhéa commence à s'agiter, signe qu'elle ne va pas tarder à se réveiller. Je me dépêche d'enfiler un jogging et de descendre à la cuisine. Je me prépare un café tout en allumant la télévision.

A ma grande surprise, aucun meurtre à déclarer. Ça n'augure rien de bon.

— Bonjour, marmonne une voix derrière moi.

— Dure nuit ? demandé-je

— Dure, non. Mouvementé, oui ! dit-elle en me faisant un clin d'œil.

Elle vient de me couper le sifflet.

— Désolée, continue-t-elle, je ne voulais pas...

— Bien joué, lâché-je en m'asseyant sur le canapé.

— Noah...

— Rhéa ?

— Le prends pas comme ça s'il te plaît.

Elle s'assoit à son tour en posant sa tête contre mon torse. Son geste me surprend, tant de contacts physiques en si peu de temps, je n'en ai pas l'habitude.

— Et je ne veux pas l'avoir, pensé-je.

— Qu'as-tu prévu aujourd'hui ? questionne t-elle

— Rien.

— Monsieur tient à garder ça secret à ce que je vois.

Elle se redresse puis fixe son regard dans le mien. Je déteste la sensation que cela me procure, à la fois cela me rend nerveux mais en même temps, la voir comme ça à quelque chose d'excitant. Je me fous une claque pour m'enlever ça de la tête.

— Mais pourquoi tu viens de t'en mettre une ? s'étonne-t-elle.

— Pour me réveiller. Bref, toi tu vas aller gentiment bosser pendant que moi...

— T'as pas peur que je finisse parmi les victimes ?

— Vas bosser, fin de la discussion.

Je me lève du canapé, dépose ma tasse dans l'évier et sans lui adresser un regard, je monte dans ma chambre. Je secoue ma main et une carte apparaît : Le Fou.

Mon coeur rate un battement en la regardant. Au moment où je quitte ma chambre, Rhéa est sur le palier.

— Tout compte fait, commencé-je, et si tu disais à ton patron que tu es terriblement malade ?

— Qu'est-ce qui te prend Noah ?

— C'est une proposition. Soit tu es subitement malade, soit tu seras réellement morte.

Je ne me suis pas rendu compte de l'intonation de ma voix mais à en croire le regard de Rhéa, je n'ai pas usé de délicatesse.

— Mauvaise carte, n'est-ce pas ? souffle t-elle en retenant ses larmes.

Je lui mets la carte bien en vue, elle se mord les lèvres avant de me répondre :

— Je crois que j'ai de la fièvre.

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