Chapitre 3

8 1 0
                                    

Russie, 14h32

ALEXEÏ

- Tu veux bien faire bouger cette pomme Arti  ?

Comme tout les jours, le docteur travaille avec chacun des enfants aujourd'hui c'est Arti. Il est le plus doué de l'institut mais aussi le plus vieux. Voilà maintenant plus deux 5 mois qu'il est parmi nous, la majorité des enfants ayant son ancienneté sont déjà derrière la porte ouest.

Mais il est spécial, et son caractère bien trempé fais de lui un enfant bien difficile à dompter, même pour le docteur.

- Vous voulez bien vous éloigner, vous puez de la gueule.

En voici un exemple. Même après des mois de travail le docteur n'arrive à rien obtenir de lui, pourtant nous savons que c'est lui, ses scans le prouvent, il ne peux rien leur cacher.

- Alexeï ?

- Oui docteur ?

- Ramenez moi cet enfant dans sa chambre et enfermer le, avec une seringue.

- Pourquoi une seringue, j'ai rien fait, vous vous foutez de ma gueule ! renchérit Arti

- On se revoit demain Arti. Termina le docteur, sans lui adresser un regard avant de nous laisser seuls dans la salle.

Les seringues étaient utilisés pour booster les capacités de nos résidents cependant elles devaient être piqués dans la moelle épinière et le produit était très douloureux lors de l'injection. C'est Arti qui me l'a dit.

- Alexeï s'il te plaît, je veux bien te suivre mais pas la seringue, cette merde c'est pire que le caisson.

- Tu connais le protocole.

Je m'entendais bien avec Arti, à vrai dire je m'entend bien avec chaque enfant de l'institut 1même si je ne devrais pas. Je travaille ici depuis quelques années maintenant, je suis chargé de la garde, ou plutôt de la surveillance des enfants. J'ai vu beaucoup d'enfants passer, de tout âge et de toutes origines.  Certains ne reste du côté est que quelques jours, d'autres comme Arti restent plus longtemps. Cependant quand les responsables du côté ouest vêtu de rouge passaient chercher les enfants, nous savions que nous ne les reverrions plus.

Dernièrement une de nos pensionnaire à quitter l'aile est, nous avons été avertis qu'une nouvelle résidente devrait arriver d'ici peu. L'équipe écarlate s'occupe de son transfert et d'après leurs rapport, elle serait toute aussi talentueuse qu'Arti.

                                                                          ELIA

Paris , 18h55

Depuis notre retour à Paris, mes oreilles grésillent. Papa ne me croit pas évidement, pour lui, je ne suis bonne qu'a trouver des excuses pour sécher l'école et m'entraîner au tir. Ce qui était vrai fût un temps, mais depuis notre retour je n'ai plus le goût au tir. A vrai dire dès que je m'approche un peu trop des cages de métal entourant le stand un mal de crâne horrible me prend.

- Elia !

- Oui ?

Dans le genre père envahissant ...

- Est-ce que manger dehors t'intéresserait ?

- Evidement, pizzas ?

Je reviens sur ce que je vins de dire, dans le genre père top, j'ai pioché le gros lot

19h25

- Dis donc il ne faut pas être pressé pour être servis ici !

- Tu as pas l'impression de passer ton temps à râler, la crise de la quarantaine tape fort on dirait.

- Elia, j'aimerai qu'on discute tout les deux.

- Cette discussion ma l'air bien trop serieuse pour en parler autour de pizzas.

- Elia.

- Oui d'accord je t'écoute.

Il m'inquiète

- L'année prochaine tu as dix-huit ans ...

- hmhm, lachais-je la bouche pleine

- Tu es donc assez grande pour comprendre que depuis que ta mère est partie, j'ai consacré ma vie à ton bonheur.

- Qu'est- ce que tu essayes de me dire ?

- J'ai rencontré récemment une femme, elle est très gentille et elle aimerait beaucoup te rencontrer.

- Pardon ?

L'incompréhension me gagna ? Maman est morte alors que je n'était encore qu'une enfant, je n'ai jamais vraiment eu de figure maternelle, je n'ai toujours vécu qu'avec papa et l'idée qu'il puisse envisager de vivre avec quelqu'un d'autre me met hors de moi. Je ne comprend pas, est ce que il n'est pas assez heureux dans notre quotidien à deux ? Pourquoi est-ce que il est allé chercher quelqu'un d'autre? Comment est- ce que il à pu tomber amoureux de quelqu'un d'autre, lui qui me répète sans cesse que Maman était le seul amour de sa vie ?

J'ai été un fardeau
Il n'était pas heureux
Il a besoin de quelqu'un d'autre pour être heureux

- Je refuse de rencontrer ta poufiasse.

- Elia, fais attention à ton vocabulaire. Tu ne comprend pas, elle ...

Traître

- Va te faire foutre !

J'hurle presque dans ce petit restaurant, tout le monde nous regarde. Alors que d'un geste fort je pointe mon père du doigt, la boîte de pizza alors vide qui se tenait sur la table voisine virevolte jusqu'à l'autre bout de la pièce. Mes oreilles grésillent beaucoup plus fort désormais et prise de colère je me refuse à passer quelques instant de plus avec cet homme. Je prend ma veste sur le dossier de mon siège et je sort en claquant violement la porte derrière moi et m'engage dans la rue vide, il n'est pourtant pas si tard.

Deux femmes sortent de l'ombre et me font alors face.

- Elia , tu vas nous suivre.

Avant que je ne puisse dire un mot, quelqu'un m'attrape, je sens un léger picotement puis plus rien. Quelle journée de merde.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 10, 2023 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Anormal Où les histoires vivent. Découvrez maintenant