Chapitre 3

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Résumé des chapitres précédents :

Lucien fait connaissance avec ses oncles sévères et découvre la campagne au cours de ce premier mois à Sainte-Pazanne. La routine est quand même monotone, malgré l'amitié de Rose, les discussions avec les oncles et les balades avec les chevaux.

Ses oncles ferment souvent les yeux sur ses lubies et lui facilitent la vie autant que possible.

Sur le plan sentimental, c'est le vide absolu.

Une lettre de sa maman arrive, son dossier pour sa réintégration va être étudié. Lucien réalise qu'il ne pourra jamais vivre son amour librement et cela l'affecte profondément.

Ses oncles lui proposent de reprendre des études de droit à la faculté de Nantes pour être notaire avec eux. Il refuse en leur claquant la porte au nez, ils n'ont pas compris que le vœu le plus cher de Lucien est de rejoindre son école des Ponts et Chaussée.

Personnages principaux :

Lucien Millezais De Saint Foulques, 18 ans

Pierre Millezais, 43 ans

Stéphane Millezais, 37 ans

Personnages secondaires :

Emilienne, Mimi la cuisinière, 55 ans

Rose, la bonne, 18 ans

François, l'homme à tout faire et cocher, 26 ans.

Les deux clercs de notaires : Simon 32 ans et François-Alexandre 34 ans.

Marie de Saint Foulques : Sa maman veuve, 46 ans restée à Paris

Paul de Saint Foulques, 34 ans, son demi-frère, banquier et héritier du titre et de l'immeuble à Paris.

Eclair et Hercule les chevaux alezans, Gentiane la jument, les cheveux de traits, les vaches, chèvres, poules lapins et cochons.

Tabor et Dargan : les chiens

Les Tulliers : les propriétaires de la quincaillerie

Mademoiselle Villeneuve, professeur de dessin, 40 ans

***

Le 4 juin 1889

─ Non tu ne traces pas tes repères et ton visage est déséquilibré. Rappelle-toi ce dont nous avons déjà parlé.

Le visage de la sculpture que j'ai tenté de reproduire, d'ailleurs pas du tout ressemblant, se retrouve biffé d'un grand trait noir vertical et de trois autres horizontaux. C'est alors flagrant que le nez et les yeux ne sont pas à la bonne hauteur.

─ Et regarde, je dessine un œil entre les deux et il y a encore de la place. Je t'ai dit qu'entre les deux yeux, il n'y a la place que d'un œil !

─ Mon dessin est fichu !

Je soupire amer, en fixant agacé ma nouvelle professeure de dessin.

Je me suis rappelé de la conversation dans la diligence, sur une demoiselle Villeneuve. Je me suis renseigné à la quincaillerie et les Tulliers m'ont indiqué sa chaumière en limite de forêt, avec un jardin en friche. Ils ont soufflé que peut être mes oncles ne seraient pas d'accord.

Ce qu'ils ignorent ne peut pas leur faire de mal !

Je n'ai pas été déçu. La femme est originale, avec des cheveux ébouriffés et des joues tachées de peintures. Ses yeux bleus intelligents sont inquisiteurs, elle devait être superbe jeune.

Elle dégage un charisme qui pousse à se redresser, comme mon oncle Pierre, elle est encore belle, des cheveux sombres et un visage mobile. Elle porte une robe bleue, rapiécée, recouverte d'un tablier autrefois blanc, désormais barbouillé de couleurs.

Le journal perdu et retrouvé de Sainte PazanneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant