Une aventure avec...

Deadpool

TW spécial Deadpool (tmtc) : Violence, meurtre, sang.

Je sors de la boîte de nuit en titubant, laissant derrière moi les effluves enivrantes de transpiration et d'alcool. Nonchalamment, je me laisse tomber sur le rebord du trottoir et sors une cigarette.

"T'as du feu ? demandé-je à un type assis à côté de moi.

— Yep, répond-il tout en accordant une œillade intéressée à mon décolleté.

— Merci.

— Tu viens souvent, ici ?

— Ça m'arrive, on peut y faire de chouettes rencontres. Et toi ?

— Je suis une chouette rencontre."

Le rire excessif qui jailli de ma gorge attire l'attention des passants. C'est ce qui se passe, quand on a un peu trop bu.

"Et c'est quoi ton job, toi ?

— Parfois je sauve des gens, parfois non.

— T'es toubib ?

— Pas exactement, je suis plus un genre de super-héros. Plus super que héros, cependant.

— Tu déconnes ! Et c'est une bonne situation, ça ? Genre ça paye bien ?

— Pour les risques qu'on prend, pas forcément.

— Tu devrais faire grève, ou une manif.

— Pas con.

— Bon. Ravie de t'avoir rencontré, monsieur le super-héros.

— Tu pars déjà ?

— T'as mieux à proposer ?

— Très certainement."

Je m'appuie maladroitement contre lui alors qu'il me ramène à son appartement. Je me marre et je tangue. À peine le seuil de sa porte passé, il ne s'embarrasse d'aucune présentation des lieux et me saute littéralement dessus pour m'embrasser. Sa langue dans ma bouche et ses mains remontant sous mon t-shirt m'indiquent qu'il est pressé de passer à la suite des réjouissances. Moi aussi.

"T'as pas soif ? le questionné-je quand il m'autorise à respirer un instant.

— Bof, et toi ?

— Ouais, je veux bien un verre.

— Tout de suite ma jolie." s'exécute-t-il, bien que se détacher de moi semble lui coûter.

Je le suis dans sa cuisine et bois cul sec le verre qu'il me sert avant de le faire asseoir sur une chaise et d'escalader ses genoux. Il semble conquis et me laisse faire. Parfait. Tout en l'embrassant, ma main se faufile dans son dos et un "clic" métallique retentit alors que je me m'écarte de lui.

"Qu'est-ce que ? s'étonne-t-il en essayant de bouger ses bras. Ah, t'es comme ça toi, ajoute-t-il en découvrant les menottes liant ses mains, que je viens compléter en attachant ses pieds à ceux de la chaise. Non pas que ça me dérange, c'est juste que je ne l'ai encore jamais fait le premier soir."

Je ne me marre plus et je ne tangue plus. En fait, je n'avais pas un seul gramme d'alcool dans le sang avant de me désaltérer du verre qu'il m'a offert. Une preuve de plus de la facilité avec laquelle la simulation fonctionne avec les hommes.

Mon plan s'effectue à la perfection.

"Alors, monsieur le super-héros. Quels sont tes talents ?

— T'es une maline, toi. Tu travailles pour qui ?

— Je ne pense pas que tu sois en position de poser les questions. Tu vas plutôt répondre aux miennes.

— Comme tu veux, ma jolie. Que veux-tu savoir ?