Chapitre 9

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Tout le monde est réunit autour de ma petite table de salon, je suis dans la cuisine en train de couper des pizzas. Déjà deux heures que tout le monde est arrivé, et on a pas parlé sérieusement des vacances, ça promet. On ne sait même pas où part, si on ne se dépêche pas, on ne pourra rien réserver, on finit toujours en corse dans la villa de Sarah de toute façon, mais on pourrait changer, maintenant qu'on a tous les moyens. Je vois Mathieu sur le balcon en train de fumer, les discussions se font plus discrètement, je sens un truc arriver, un silence se crée et j'entends quelqu'un se racler la gorge. Génial, il manquait plus que ça.

Sarah- Léna, Mathieu, intervention.

Merde, je me sens conne d'un coup. On a pas eu beaucoup d'intervention dans notre groupe, à vrai dire elles se comptent sur les doigts d'une main. La première a eu lieu parce qu'Assaf et Aladin s'étaient embrouillés, c'était en train de diviser le groupe, la deuxième a été entre Elyo et Mathieu ce qui menaçait l'avenir du groupe, la troisième était entre Les' et mon frère, je ne sais plus la cause, mais je me souviens avoir fait deux soirées d'anniversaire, cette année là. Donc, voilà les interventions n'étaient pas nombreuses, et concernaient des cas critiques, c'est à dire pour éviter que le groupe se sépare. Et, donc me voilà au centre d'une intervention avec le polonais. Si nos amis ont jugés la situation critique, c'est qu'elle l'est plus qu'elle ne laisse paraître. Je me retrouve donc assise sur mon canapé à côté de Mathieu avec tous nos amis qui nous font face.

Jules- On a pas eu beaucoup d'intervention, mais là c'est trop. Vos conneries, on en peut plus.

Elyo- On en a marre d'entendre, des disputes par ci, disputes par là. On sait tous pertinemment ce que vous faites quand on a le dos tourné. Un, c'est tout blanc ou tout noir avec vous, on peut pas suivre, on peut pas savoir s'il faut inviter l'autre ou pas. Deux, ça nous fait mal, de voir nos amis se déchirer comme ça depuis, je sais combien de temps. Parce que ça fait trop longtemps.

Aladin- On est vos amis, on peut pas choisir l'un de vous. Puis vous nous prenez pour des cons. Encore ce matin, vous vous êtes réveillez ensemble.

Jules- Ce matin ? Mais, putain Mathieu, c'est ma petite soeur.

Mathieu- Je suis désolé, c'est bon. On est deux dans l'affaire merde. Puis, ce qu'on fait c'est pas votre dos.

Sarah- Bah si, quand Léna rentre en pleure, et que t'arrives au stud désagréable comme jamais, ça nous touche.

Léna- Je pensais pas, ça vous impactez autant. Genre, on a jamais lavé notre linge sale devant vous.

Lesram- Le problème c'est que vous vous insultez par derrière pendant des heures, si on vous arrête pas. Vous êtes pas bons l'un pour l'autre, je pense vous captez pas.

Mathieu- Dosez non ? On se tape pas dessus non plus.

Ormaz- On dit pas ça, on dit juste que vos conneries là, ça impacte le groupe. Et sévère.

Aladin- Même si on est pas dans vos disputes bizarres, on a les backs après, la mauvaise humeur tout.

Léna- Je suis désolée, on essaiera de changer un peu, fin je suis pas seule non plus.

Mathieu- Dit que je suis pas capable aussi.

Léna- C'est pas moi qui devient exécrable, j'ai au moins le réflexe de m'isoler. Et pas, baiser le premier venu.

Mathieu- Traites moi de pute tant que t'y es.

Jules- C'est ce qu'on vous reproche là, les gars. Je sais pas ce qu'on peut faire pour vous aider. Je sais pas aller voir un thérapeute de couple, parlez j'en sais rien.

you deserve more than meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant