Chapitre 44: Aider un ami

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(Chapitre corrigé)

TW: Semi-angst

2932 mots.




-Tiens.

Mon fiancé donna une tasse de chocolat chaud à mon ami qui l'accepta en le remerciant d'une petite voix. William s'assit à côté de moi, sur le fauteuil, alors que Drew était assis sur le canapé à notre droite.

Quand il m'avait dit que Denis l'avait quitté et qu'il n'avait nulle part où aller, je n'avais pas réfléchi une seule seconde et je l'avais ramené à la maison. J'avais expliqué la situation à William en arrivant et quand il avait vu mon ami dévasté, mouillant ma robe de ses larmes abondantes, il n'avait pas posé plus de questions.

Drew était inconsolable quand nous étions arrivés. Il n'arrêtait pas de pleurer ou de sangloter, et quand on avait l'impression qu'il se calmait, il éclatait en sanglots de plus bel. Là, il semblait enfin calme, mais il reniflait en essuyant ses yeux plusieurs fois. Son visage était tout rouge, boursouflé, et ses yeux étaient rouges.

Ça me faisait mal au cœur de le voir comme ça...

-Drew... commençai-je, peu sûre de moi. Tu veux en parler?

Il leva ses yeux vers moi un moment, puis il regarda William avec insistance. Mon fiancé se leva en s'excusant, comprenant qu'il voulait un peu d'intimité avec moi et il alla dans la cuisine. Drew reposa ses yeux sur moi en déglutissant, se préparant à parler.

-J'ai merdé... murmura-t-il. Je-je pensais que ça ne le dérangeait pas... Qu'il me pardonnerait encore...

Il souffla par la bouche, certainement pour contrôler ses émotions, et il reprit.

-Je sors souvent en boîte... Et je bois beaucoup. Beaucoup trop, et je le sais, mais je n'arrive pas à m'arrêter. Je suis tellement stressé avec les cours et ma situation familiale que j'ai besoin de perdre le contrôle. Et... Et il y a quelques jours, j'ai eu un verre de trop et...

Il déglutit une nouvelle fois, difficilement, et il s'arrêta un moment dans son monologue avant de reprendre d'une petite voix.

-J'ai couché avec un mec aussi bourré que moi...

Je me retins de faire un bruit ou d'avoir une quelconque réaction. Il n'avait pas besoin qu'on enfonce le couteau dans la plaie...

Tromper quand on était bourré... Classique, mais toujours dégueulasse et impardonnable. Ça me rappelle la fois où Carter m'avait embrassé quand j'avais été en boîte avec Drew...

-Je ne savais pas ce que je faisais... C'est en me réveillant le lendemain que je m'en suis rendu compte. Denis était à la maison, il a attendu que je me réveille et il m'a dit de renvoyer le gars chez lui. Et après, il m'a dit qu'il partait au Mexique pour le travail et qu'en revenant, il ne voulait plus me voir chez lui. J'ai essayé de lui parler, mais il ne voulait pas m'écouter... Je-je suis resté quelques jours chez lui, à essayer de le contacter, mais il ne m'a jamais répondu. Et ce soir, je me suis résolu à partir...

Je hochai de la tête quand il finit son monologue. Il se retenait de pleurer encore, il tenait la tasse fermement entre ses mains, fixant d'un regard vide ses pieds.

Je ne savais pas trop comment le réconforter. Je crois que dans ces moments-là, il fallait juste se taire, écouter, et donner un énorme câlin à la personne.

Alors je m'assis à côté de lui, malgré le manque de place, et je le serrai fortement contre moi.

-Ça va aller... dis-je en me balançant pour le bercer.

How to be Grown (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant