Éléna, une nouvelle vie

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Ainsi, le pasteur Ben l'avait donc emmené avec lui.

Cherchant tout de même ma mère ainsi que moi, en vain.

Des années avaient passé et on avait plus de nouvelles d'Elena. Tout ce qu'on savait était qu'elle s'était enfouie, mais la chercher en faisant appel aux autorités auraient attirés tant d'attention que papa nous aurait par la même occasion tous retrouvés. En conséquence, on espérait simplement la croiser.

Aussi, papa avait mainte fois essayé d'envoyer des messages à mère en passant par des amis qu'ils avaient en commun, qui nous croisaient souvent à des exhortations organisées par plusieurs églises.

Cependant, ces personnes nous croisaient si rarement qu'il ne savait pas beaucoup de nos vies ni même où nous vivions.

Il se dirigea donc vers un nganga. À bout, il alla consulter pour savoir où était chacun de nous.

Dommage pour lui, non seulement il ne vit rien, mais en posant nos photos sur le sol du temple, les doigts des personnes qui les touchaient se brûlaient. Jusqu'à ce que nos photos prennent complètement feues et qu'il n'en reste que des cendres.

Le maître que père était allé voir lui avouait de ce fait, 'ils sont très protégés.'

Et père rentrait en colère à la maison. Cassant tout autour de lui.

Cassandra lui demandait alors, 'mais, amour, qu'est-ce qui se passe ?'

'Es-tu aveugle ? Tous mes enfants ont fui !'

'Chéri, tes enfants ont déjà l'âge de fonder une famille, d'aller en mariage... ' Disait-elle, 'ils sont d'ailleurs plus âgés que moi.'

'On s'en fiche de toi ! Tu es une prostituée!!! Il faut qu'on les retrouve!!!'

Et elle décida à ce moment de secrètement faire ses valises pour s'effacer de la vie de cet homme.

Un jour en week-end, au moment où père s'était endormi sur le canapé à l'aide d'un somnifère qu'elle avait mis au préalable dans son verre de whisky, alors qu'ils étaient en train de suivre un film, elle essaya de s'échapper. Malheureusement, la sécurité l'en empêcha.

Elle disait, 's'il vous plaît... laissez-moi m'en aller.'

'Je leur ai dit que si une seule poule sortait encore de cette maison... ce sont leurs familles qui en paieraient le prix.' Affirmait une voix derrière elle, 'et moi qui voulais t'emmener dîner ce soir. Maintenant, je serais obligé de te laisser enfermer ici. Ton somnifère, je ne l'avais pas avalé. J'ai vu quand tu l'as mis dans mon verre. Donc quand tu es repartie en cuisine me chercher la salade, j'ai versé la boisson dans le pot de fleur.' Avant d'ordonner à ses gardes. 'Emmenez-la à l'intérieur avec toutes ses affaires.' Et ces derniers l'exécutaient.

Pendant ce temps, le soir même, maman vint me rendre visite chez les Benga et dans ma chambre, avançait, 'ma fille, Gary va bien. Grâce à Dieu, il retrouve la raison peu à peu et nous sommes tous ensemble. C'est vrai, il manque Elena. Mais vas-tu attendre dix ans pour te marier si c'est dans dix ans qu'on la retrouve. Ne penses-tu pas que tu as aussi fait beaucoup attendre ce jeune homme ?' Et je regardais mère alors qu'elle continuait, 'tu as à présent 27 ans. Pense à toi ma puce.'

'Elle a raison, Prunelle.' Disait Gary, entrant sans frapper, aux côtés de mon fiancé.

Je me levai ainsi puis j'allais prendre Paul par les mains et disait. 'Seulement s'il me refait sa demande en mariage.'

Et sous les ricanements autour, il se mit à genoux, déclarant, 'Prunelle Kongue... aujourd'hui plus qu'hier, j'ai la folle envie de partager ma vie avec toi. Veux-tu m'épouser ?'

Les larmes aux yeux, je répondais, 'oui.'

Ainsi, on programmait le mariage pour le mois suivant.

Et mon époux ne s'attendait pas à la surprise qu'il eut. Moi non plus d'ailleurs. En effet, ce jour-là, Gary emmena vers nous un jeune homme qui se trouvait être le petit frère de mon époux. Que nous avions pleuré.

Que nous avions loué Dieu. De voir le bonheur qui marquait le début de cette union.

Ma Foi À Rude Épreuve.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant