Aujourd'hui...

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— Maman ! Maman !

— Quoi ?! demandai-je en quittant la cuisine pour me rendre au salon où Giorgia et sa petite sœur se trouvaient.

Je fermai les yeux en voyant le bordel ambiant. Le linge débordait de la panière, je n'avais pas eu le temps de le plier, ni même de le ranger. Mon bureau était en fouilli, mes livres de cours gribouillés. Le canapé de notre appartement ressemblait à un trampoline, à la télévision un Disney était en diffusion. Mon attention fut détournée par la porte d'entrée qui s'ouvrit sur cet Apollon en tenue de sport qui depuis le premier jour à sur faire battre mon coeur d'une façon inédite.

— Papa ! s'écrièrent les filles en se ruant dans les bras de Trenton.

Ce dernier lança son ballon de basket dans le panier accroché au mur avant de prendre ses filles dans ses bras. Il soupira et s'avança vers moi, un sourire aux lèvres. Les filles lui racontèrent leur journée, la balade au parc, ma dispute avec une maman, la bataille de mousse dans la salle de bain, ma chute sur le carrelage, nos éclats de rires, et une liste longues comme le bras de nouvelles insultes qu'elles avaient apprises à cause de moi. Je savais que j'étais une mauvaise mère et ce sentiment fut encore plus lourds à porter en les entendant raconter leur journée à leur père. 

— Laissez-moi dire bonjour à Maman, dit-il tout en se penchant pour m'embrasser chastement. Tout va bien ? demanda-t-il avec inquiétude, quand son regard rencontra le mien, avant de poser les filles au sol.

Les filles se rassirent au milieu de leurs jouets alors que Trenton m'entraînait dehors, sur la terrasse de notre cuisine. Une fois seuls, je craquai et fondis en larmes. Ce dernier m'étreignit et plongea son nez dans mes cheveux.

— Tu veux que j'appelle le docteur Graham ? demanda-t-il dans un murmure.

— Trenton, comment peux-tu être aussi calme ? Notre maison est vrai bordel, je suis incapable de tenir une maison, ni même de gérer nos deux filles et encore moins de prendre soins de moi. Comment fais-tu pour être aussi bienveillant avec moi ? Je ne suis pas parfaite, j'ai dû mal avec les filles, sans parler de mes crises de...

— Hey ! Doucement avec les compliments, bébé ! Je ne veux pas d'une maison parfaite, ni d'une femme parfaite et encore moins des petites filles parfaites. Notre maison respire la vie et le bordel qui l'anime ne me dérange pas. Nos filles sont hyper-actives comme moi et tu es une super Maman, elles ne manquent de rien. Elles ont un cadre, des règles et tout comme toi et moi, elles n'en ont rien à foutre et n'en font qu'à leur tête. Je t'aime Malia Grant, je suis tombé amoureux de toi après ta leçon sur le pouvoir lors de ton premier cours, celui où tu m'as menacé de me faire renvoyer et de briser ma carrière sportif.

— Je m'en souviens, dis-je en soupirant.

— Malia, le baby blues se soigne et tes crises de jalousie et de possessivité, je trouve ça canon et tu le sais. J'aime être le centre de ton monde, tout comme tu es le mien, parce qu'un jours ces deux monstres voleront de leurs propres ailes et toi et moi on sera toujours ensemble. On va y arriver d'autant plus que je serais à la maison plus souvent.

— Comment-ça ? Tu as le basket et le championnat de NBA, je ne veux pas que tu renonces à tout ça pour moi.

— Oui, je saiset je ne compte pas le faire, tu es redoutable quand tu te mets en colère, excitante, mais terrifiante tout de même. Mais ce que j'ai en plus d'une femme magnifique qui en plus d'être ma supporter numéro une et la femme de ma vie,  c'est un super agent qui m'a permis de signer chez les Clippers ce matin, m'avoua-t-il en souriant.

Je rivai mon regard au sien et vis son sourire. Je poussai alors un cri de joie et lui sautai dans les bras avant de l'embrasser pour le féliciter. Il me plaqua contre la baie vitrée et murmura contre mon oreille. "Je veux un autre bébé avec toi !". Trenton s'empressa de relever ma robe et avec un sourire machiavélique il jura quand il réalisa que je n'avais pas de petite culotte. Il grogna et sans attendre me prit contre la baie vitrée tout en me répétant combien il m'aimait entre chacun de ses baisers et de ses coups de reins sans oublier que j'étais devenue sa raison de vivre.



* * * 

 Laissez moi vous raconter comment ma vie est devenue un joli bordel. Pour cela, nous allons devoir remonter quelques années en arrière. Disons sept ans, et changeons aussi de ville, retournons à Devil Lake, une bourgade où la classe moyenne n'existe pas. Soit tu es riche, soit tu bosses pour les riches. C'était une période assez compliquée pour moi, j'avais réchappé de peu à la mort après un accident de voiture, perdu mon petit ami et vu mes rêves partir en fumée. Grâce aux relations d'affaires de mon beau-père, j'avais obtenu un poste dans le lycée de Devil Lake. Un poste qui a boulverser ma vie à jamais. 


A suivre dans le prochain chapitre... 

Voici comment ma vie est devenue un joli BORDEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant