PROLOGUE

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Noah

13 février 2018

L'eau de la douche chaude contracte mes muscles, rien ne me calme. Je le sens encore, cette odeur que j'essaie d'enlever depuis trois longues heures maintenant. L'amertume est toujours dans ma gorge, la sensation est toujours sur moi, cette chaleur continue de me consumer.

Mes jambes se mettent à trembler, je commence à avoir froid, la chair de poule me prend et des larmes me coulent sur le visage. Mon coeur bat fort, trop fort. Ma respiration devient trop rapide.

Je revois son corps sur le mien et demande en chuchotant à l'oreille de me taire, d'arrêter de pleurer.

- Ferme la Noah, tu sers à rien, tout le monde aimerait être à ta place, gémit-il.

Mes larmes continuèrent à couler, alors que lui continue à me briser, à me gifler, à m'insulter.

- A...rrête...j'ai mal...tu me fais mal..., dis-je en sanglots.

- Ferme là! T'es aussi nulle qu'au patin, dit-il avec son sourire sarcastique.

D'un coup mes larmes coulent mais plus un son sort de ma bouche. Mon regard fixe le plafond, dans le vide. Je me sens vide.

C'est là que je comprends ce qui se passe, il m'a détruite mentalement mais aussi physiquement. La crise d'angoisse empire et je tombe par terre. Je me sens lourde, sale et mise à nue. Il m'a mise à terre.

Du sang continue à couler sur mon corps par ses coups mais sur mon cœur par la saleté qu'il a laissé en moi.

On m'avait prévenu qu'il me ferait mal, qu'il me briserait, qu'il n'utiliserait mais je n'y croyais pas. Il m'a manipulé.

Il s'est imprégné en moi, sur moi, dans mon cerveau. Je sens encore ses mains...

Icy HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant