Chapitre 9

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Élya

Nous traversons un long couloir aux murs blancs avant d'arriver dans un espace plus spacieux que les précédents.

Il y a une vague de monde. Tous marchent dans des sens distinct, l'esprit ailleurs. Aucun d'entre eux ne fait attention à ce qu'il fait ou à la direction qu'il emprunte, comme orienté par habitude dans ce labyrinthe à perte de vue.

Certains d'entre eux guident un groupe de personnes à travers cet espace aux vitres transparentes qui laissent la vision sur tout l'intérieur de la pièce.

En ce début de soirée, la faible lumière naturelle du soleil couchant est celle qui éclaire en grande partie ce bâtiment.

À perte de vue se présentent un ensemble de bureaux alignés dans une même rangée sur la droite.

Cette pièce circulaire est particulièrement étrange. Il y a toujours du monde. On était passé par celle-ci lors de notre arrivée mais je n'avais pas fait attention à tous les couloirs qui la composent. Un peu comme une toile d'araignée.

Je suppose que c'est pour cette même raison que chacun possède son propre numéro qu'on retrouve marqué au dessus chaque passage différents sur une plaque numérologique.

Je n'arrive pas très bien à compter le nombre exact d'allée que nous pouvons retrouver ici. J'essaie de faire mon inspection discrète en suivant toujours ce groupe, et je ne dois pas le perdre de vue par peur de me retrouver a un endroit où je ne devrais pas être.

Surtout que j'essaie de ne pas me faire remarquer dès mon arrivée.

Car même si ce qui se passe est assez étrange, je suppose que c'est juste le fonctionnement de l'entreprise, nous n'avons rien à craindre. C'est juste une question d'organisation et d'habitude.

Soudain, tout le groupe s'arrête, si bien que je manque de percuter la personne qui se trouve face à moi, le regard ailleurs.

Je ne comprends pas ce qu'il se passe, je n'entends que des murmures brouillés parmi tous les enfants qui se trouvent devant moi, les filles ne sont plus à mes côtés, je n'ai pas le temps de voir quoi que ce soit que j'entends au loin une voix nous demandant de la suivre.

Certainement un échange. Enfin un deuxième. La dame qui nous emmenait tout à l'heure a été appelée, et donc c'est cette jeune fille qui nous guidait jusqu'à présent. Cette même femme doit demander à quelqu'un d'autre de nous emmener jusqu'à notre chambre. Peut-être qu'elle n'a pas le droit d'y aller, ou alors elle avait d'autres groupes à former.

Je ne prête pas plus attention à la situation préférant croire que la personne qui nous guide à présent ne doit pas être n'importe qui pour posséder ce certain rôle ici. Alors j'obéis, et continue de suivre la foule.

Nous montons une multitude de marches avant de parvenir aux étages supérieurs.

Nous répétons cela trois fois.

Je suppose donc que nous sommes au quatrième étage.

Nous longeons de longs couloirs aux murs toujours blancs avec de petites tâches de bleu par moment. Souvent des portes aux vitres transparentes font leurs apparition sur notre chemin. Je ne manque pas de regarder avec détail l'intérieur de chacune des pièces.

Mais ce qui m'interpelle tandis que je marche au côté du groupe, toujours à l'écart,  c'est que je n'arrive pas à distinguer parmi la foule, la tête de notre guide.

Il fait notre taille ou quoi ?

Mais alors que j'essaie de me faire grande en marchant sur la pointe des pieds, j'entends du bruit au bout d'un couloir devant lequel on passe.

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