Black Angels

16| Mady

Elisabeth

Je me réveille de nouveau quand la lumière passe pleinement à travers la grande baie vitré me donnant une vue sur toute la ville d'Austin.

Je suis tombée instantanément amoureuse de cet appartement lorsque je l'ai vue la première fois. Il est spacieux, lumineux et tellement haut que j'ai l'impression de toucher les nuages. J'adore quand il pleut et que le bruit de la pluie qui frappe contre mes vitres résonnant dans tout l'appartement.

Je m'étire dans mon lit et je sens un vide soudain à mes côtés. La place est encore chaude et il me faut quelques secondes pour que tous les évènements de la veille et me reviennent.

Je reste quelques minutes à observer mon plafond, bras et jambes écartées. Lorsque la porte d'entrée claque, je me redresse. Damon est parti ? Je me lève en me frottant les yeux, essayant de chasser le sommeil encore présent sur mon visage. Quand j'arrive dans le salon, je retrouve tous les cartons et valises qui se trouvaient dans le SUV. Damon est dans la cuisine et déballe quelque chose.

Je passe entre mes cartons et entre dans ma cuisine pour retrouver mon biker, sortant deux cafés, des pâtisseries et pêches.

J'adore les pêches.

– Bonjour, dis-je difficilement, ma voix est brisée à cause des cris et des pleurs de la veille.

Damon relève les yeux vers moi et me sourit doucement avant de contourner le comptoir et de me prendre dans bras. Je fonds complètement contre lui, le laissant me bercer et embrasser mon cou et mon épaule.

– Bonjour mon amour.

Moi qui pensais que je ne pouvais pas plus aimer cet homme. Je sais que je ne devrais pas, mais il joue tellement avec mon cœur que je suis sur le point de craquer.

– J'ai acheté de quoi petit-déjeuner.

Il se redresse et m'entraîne vers l'une des chaises hautes. Il pose devant moi tout ce qu'il a pris, un bras toujours posé sur le bas de mon dos dénudé.

Je prends quelque gorgé du café et soupir d'aise.

– Merci de faire ça pour moi, dis-je en regardant les cartons et le petit-déjeuner.

Damon ne sait pas cuisiner. La dernière fois qu'il a essayé de faire cuire un œuf, on a dû changer le plan de travail de sa cuisine, mais il essaie et je pense que c'est encore mieux.

– Ce n'est rien.

Il embrasse ma joue et s'assoit à mes côtés.

– Comment tu as su ? demandé-je en prenant une pêche que je découpe avec un couteau parce que je déteste manger les fruit directement.

– Logan.

Bien sûr.

– Adalynn était inquiète que tu sois seule, mais elle n'avait pas envie de te mettre la pression en te demandant de revenir ou qu'elle vienne ici.

– J'avais besoin d'être seule.

Il secoue la tête.

– Sois seule avec moi. Personne ne mérite d'être seule poupée, tu le sais.

Il a raison.

Je repose ma pêche et me tourne vers lui.

– Maintenant que je n'ai plus de clubs, le point positif c'est que je n'ai plus de comptes à leur rendre, non ?

Est-ce que j'essaie de faire de l'humour pour que ça passe mieux ? Complètement. Est-ce que ça fonctionne ? Pas du tout.

Damon laisse sa main caresser librement mon dos nu sans sourire.