Chapitre 45

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Désolée pour le retard ! Me revoilà enfin :D

Je crois que vous allez aimer ce chapitre, en plus...

PDV William

Si le vacarme déjà en marche dans ma maison à une heure bien trop précoce me déplaît au plus haut point, la raison de ce capharnaüm me permet de passer outre. Avoir autant de ces bouts en train chez moi en même temps est une plaie que je parviens à supporter pour une seule et unique chose : son sourire. Un sourire éclatant qu'elle a abordé toute la soirée, au milieu de quelques rougeurs que je me suis plu à créer.

Cette soirée n'est sûrement pas suffisante pour tout effacer, mais la multiplication des instants entourées des personnes pour qui elle compte aura raison de sa douleur. L'amour sera toujours plus fort que les coups infligés par l'égoïsme et l'opportunisme.

Conscient que ma nuit de sommeil, déjà courte, est terminée, je repousse à contre-cœur les couvertures. Quoique, une partie de moi me souffle que j'ai envie de descendre, et de vérifier que ses traits affichent toujours le bien-être que nous sommes parvenus à retrouver.

Pourtant, je n'ai pas besoin d'aller bien loin pour le vérifier. Je la trouve là, dans le couloir, lorsque j'ouvre ma porte. Elle se fige un instant, rougit, puis affiche un sourire gêné que j'aime lui voir.

On t'a réveillé ?

— J'en connais quelques-uns dans cette maison qui parviendraient à réveiller un sourd avec leur boucan.

Ils sont en forme, c'est vrai.

Je hausse un sourcil. En forme ? Ce n'est pas le mot qui m'est venu à l'esprit il y a dix minutes, quand j'ai pensé sérieusement à l'éventualité qu'ils venaient de briser une baie vitrée. Puisqu'il n'y a pas eu de silence coupable, j'ai compris que tout allait bien, mais je ne m'explique toujours pas comment ils parviennent paraître être une bonne centaine au lieu de quatre.

Je n'ai pas besoin de lui demander ce qu'elle fait là, quand elle ne parvient à réprimer un frisson. J'imagine que Charlotte a dû l'envoyer chercher un pull dans ses affaires, et je lui dis bon courage pour réussir à trouver quoi que ce soit dans le dressing de Natt, qu'elle a rempli de ses vêtements. Je n'ai jamais vu une styliste si bordélique avec ses fringues.

Pour une raison que j'ignore, et sur une impulsion que je ne contrôle pas, je lui souffle de ne pas bouger avant de m'engouffrer dans ma chambre. Et d'en ressortir, un de mes pull en main, que je lui tends. Elle reste un moment immobile, le vêtement en main, à me regarder. Avant de rougir fortement, sans pour autant faire mine de vouloir me le rendre.

La satisfaction que je ressens lorsqu'elle l'enfile me dépasse, mais je ne parviens pas à la contrôler, autant que mon amusement devant sa mine embarrassée, et en même temps, un brin heureuse.

— Attention, tu es presque aussi rouge que le pull.

Elle n'a pas le temps de répondre que la tête de Natt dépasse des escaliers et nous affiche un grand sourire.

— Eh les amoureux, le petit déjeuner est prêt.

Il n'attend pas que je lui envoie le moindre objet dans la tête pour disparaître, et tant mieux pour lui. Quoi quoi, la réaction de la jeune femme en face de moi en vaut le détour.

— Allez Elmo, on y va.

J'esquive le téléphone sur lequel elle est train de me taper un réponse et descend les escaliers avant elle. Je la sens se presser dans mon dos, déterminée à me montrer son regard, et consciemment, je ralentis. Si elle glisse, elle prendra mon dos, au lieu de dévaler une nouvelle les marches.

Amour Muet - Aime-Moi Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant