𝑨𝒅𝒊𝒆𝒖

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C'était un début d'automne au plein cœur de Paris, il était samedi. Un jeune homme était vêtu d'un manteau gris et d'une écharpe rouge qui se démarquait de tous les autres tissus qu'il portait. Il avait également couvert ses mains avec des gants d'une couleur plutôt sombre contrairement à son écharpe. Il ne faisait même pas encore tout à fait froid, mais Arthur Rimbaud demeurait être une personne très frileuse aux moindres petites choses qui pouvaient effleurer sa peau.
Les courants d'air étaient ses véritables ennemis tout comme les saisons froides. L'automne était connu pour être la saison de la mort, une saison où tout mourrait autour de nous sans que personne ne se soucie que des âmes périssaient. L'hiver était aussi une saison qu'il redoutait, elle pouvait même être pire que l'automne. Arthur avait de longs cheveux sombres qui allaient dans le ton noir et ses yeux pouvaient être décrits comme ayant des teintes ambrées qui pouvaient rendre son regard agréable.

Ce matin, Rimbaud était sorti tôt pour une raison bien particulière : il allait acheter le petit-déjeuner pour lui et son cher partenaire en se rendant chez le boulanger. Il savait d'ailleurs exactement où aller, car la boulangerie dans laquelle le jeune homme se dirigeait était le meilleur de la ville selon lui, car on pouvait sentir l'odeur des merveilleuses pâtisseries prêtes à être servies dans les rues de Paris. Durant ce court trajet, Arthur avait de nouveau penser à son partenaire, Paul Verlaine. Il se demandait si celui-ci était réveillé et ce qu'il pouvait fabriquait à l'heure même. Aujourd'hui, Rimbaud avait pour but de faire plaisir au blond en lui offrant un délicieux petit-déjeuner. Actuellement, une moindre petite réaction de la part du blond ferait plaisir à Rimbaud lui-même, car en effet, Verlaine ne semblait vraiment pas être ouvert à la discussion, et ce, depuis toujours.
"Le temps est la clé", c'était ce que Rimbaud se disait toujours parce qu'il y croyait, il croirait toujours en Paul. Il savait qu'il avait de nombreuses qualités et qu'il était humain. Malheureusement, les deux ne partageaient pas du tout la même vision sur ce sujet.

Arthur se tenait maintenant devant la porte de la boulangerie en se sentant émerveillé par cette odeur et cette chaleur que dégageait cet endroit. Une fois arrivé devant les pâtisseries qui l'accueillaient visuellement, le jeune homme observait les croissants un par un pour sélectionner les deux meilleurs. Après quelques minutes, les choix avaient été soigneusement faits et Rimbaud quitta enfin cet endroit en emportant son petit sachet de pâtisseries sous le sourire du boulanger.

Pas loin de là, un autre jeune homme avait les yeux rivés sur le plafond en n'affichant aucune expression sur son visage alors qu'il était encore allongé sur son lit. Paul Verlaine avait l'esprit complètement vide comme un être qui ne possédait pas d'âme. L'appartement semblait être silencieux et la première pensée de Paul face à ce fait était que c'était une bonne chose. Le blond avait l'impression d'être bien mieux sans son partenaire qu'il haïssait, tout simplement. Verlaine avait beau avoir un regard vide à ce moment-là, mais il semblait en réalité être rempli de haine. Le blond s'était finalement levé en enfilant tout de suite ses gants pour ne pas plus empirer cette colère qui le rongeait au quotidien. Il avait finalement rejoint le salon en profitant de ces instants sans son colocataire qui ne devait d'ailleurs pas tarder à arriver.

En parlant de celui-ci, Rimbaud était au même moment, arrivé devant la porte de l'appartement avec succès après avoir survécu au froid de l'automne et aux pauvres feuilles mortes qui lui gênaient la route.
N'étant à présent plus officiellement dehors, il faisait déjà un peu plus chaud, mais l'appartement était beaucoup plus réchauffé.
Il attrapa ses clés avec sa main libre étant donné que l'autre tenait le fameux sachet brun avec les pâtisseries. Le jeune homme avait donc pu ouvrir la porte et entrer dans le domicile avant de refermer celle-ci derrière.
Il s'avança donc jusqu'à le salon pour apercevoir Verlaine qui était donc bel et bien debout. Rimbaud avait tout de suite gagné un sourire lui étant adressé en posant le sachet sur la table.

✎ᝰ┆𝖠𝖽𝗂𝖾𝗎 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant