Chapitre 48 : Le yoga, ça fait mal

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Le début de semaine s'écoule sans encombre.

Peter m'a libéré un tiroir dans son placard et m'a donné un double de ses clés pour que je sois plus libre de mes allées et venues.

Finalement, nous n'avons rien convenu sur l'organisation de nos logements.

Aussi, mardi soir, je lui annonce par texto que je rentre chez moi, ce à quoi il répond un stoïque :

OK

Au bout d'une heure à tourner en boucle son message factuel, dénuée de toute information complémentaire, je me décide à lui envoyer :

Tu peux me rejoindre si tu veux ?

Sa réaction est quasiment instantanée :

Vraiment ? Je ne vais pas te déranger ?

Étonnée, je le rassure :

Non si je te propose...

Après plusieurs minutes où le téléphone m'affiche, « Peter est en train d'écrire », il me répondit enfin :

OK, je finis vers 20h et j'arrive.

C'est bizarre. Je me demande ce qu'il lui prend tout à coup.

Histoire de ne pas trop ruminer, j'enfile une tenue de sport et j'envoie un message à Simon pour aller courir. Ce dernier est au snack chinois, aussi je me dépêche d'aller le rejoindre.

Au début, on galope dans notre silence habituel. Puis je lui fais part de ma surprise quand il m'a dit qu'il était au chinois. Il me fait comprendre que tout le monde connaît cet endroit. Je ris en pensant à toutes les personnes que je côtoie et qui effectivement l'ont déjà fréquenté.

On détaille la carte, nos poke préférés, le patron : l'homme qui se fait entendre par une simple œillade. Je m'apprête à lui parler de Jian, le gars multitâche, lorsqu'il reçoit un sms.

Après quoi, il me fait comprendre qu'il doit y aller. Je regarde ma montre et me décide pour une bonne douche.

Une fois propre, je cuisine en pensant à Caleb et à son cours de yoga qui se rapproche. J'espère que tout va bien se passer et qu'il me présentera Tessa bientôt.

Je m'imagine déjà témoin à leur mariage et la marraine bien blanche de leurs enfants aux longs cheveux noirs et au teint hâlé.

Ne pouvant plus attendre Peter, je dîne seule devant la télé.

Étant en manque de compagnie, j'appelle George en espérant perturber son repas. Il décroche rapidement :

— Hello !

— Euh... Salut, répondis-je étonnée par son entrain.

— Ah !? Ne me dis pas que c'est un mauvais numéro ?

— Non, non... Euh... Tu as l'air en forme. Je ne te dérange pas ?

Un ange passe puis mon frère réplique :

— Je me lève plus tôt en ce moment. Tu sais, j'essaie ce truc où tu dois te réveiller au petit matin pour être plus productif, plus posé, et tout...

— Tu pars de la "miracle morning" ?

— Oui c'est ça !

— Mais, George, il n'est pas genre 11h30 chez toi ?

— Euh... Si...

— George !? m'inquiété-je.

— Effectivement, du coup, je suis en retard. Ricane-t-il avant de poursuivre, bon ben je vais devoir te laisser. À bientôt ma sœurette !

Les aventures Cocasses de CharlineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant