À COEUR OUVERT

CHAPITRE 1

C'était par une chaude nuit d'été qu'on s'était rencontrée lui et moi pourtant ce ne fut qu'en hiver que nos vies furent chamboulées complétement.

Nous venons actuellement d'entrer en été, on peut le sentir par la brise non plus fraiche mais chaude mais aussi par le temps qui a présent ne présente plus rien de l'hiver ; les journées sont plus longues et les couchers de soleil plus appréciable. Il est actuellement vingt heures et j'apprécie la vue de l'énorme masse de lumière présent devant moi. La plage n'est plus aussi bondée que ce matin mais certain couple semble vouloir passer ce moment à deux. Quant à moi, je me promène près de la mer, où les vagues s'affaissent sous mes pieds au contact du sable, c'est agréable. Après une longue promenade je décide d'aller m'assoir sur le sable pas loin du rebord pour admirer ce magnifique coucher de soleil bien que contrairement aux autres, je suis seul.

J'en profite pour contempler mes mails, cela fait des jours que j'attends une réponse de la part d'un de mes contacts vis-à-vis d'un projet que je souhaite intégrer et dont j'ai toujours rêvé. Je parle de la GP Explorer, une nouvelle saison vient de débuter et l'intégrer serait un bon moyen de divertissement. Plusieurs youtubeurs y participent et s'entendent à merveille ce serait l'occasion d'élargir mon cercle d'amis mais aussi de connaissances.

Je continue de fixer mes mails sans fin lorsque quelqu'un pose sa main sur mon épaule. Je me retourne et tombe nez à nez avec un homme qui ne m'est pas étranger.

     - Maxime c'est toi ? Quelle surprise de te croiser... là. Dit-il avec un sourire

Il ne s'agissait de nul autre que de Sidjil aussi connu sous le nom de Djilsi. Pour tout vous dire le croiser ici ne me procure pas un grand enjouement. Je ne supporte pas ce gars, je ne saurai pas vous dire pourquoi mais il y a quelque chose chez lui qui me dérange. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je me tiens éloigner de lui la plupart du temps.

      - Ah Sidjil, eh bien oui... C'est aussi surprenant de te croiser là...

Je marque des temps de pose pour bien lui faire comprendre que sa présence me rend mal à l'aise mais il n'en fait rien. Bien au contraire.

      - Alors où est ta partenaire ?

      - Pardon...

      - Enfin je veux dire, tout le monde ici est accompagné tu ne vas pas me dire que tu es venue seul quand même ? Rétorqua-t-il en me donnant un coup d'épaule

      - Et pourquoi ?

      - Eh bah... Je sais pas trop

Je l'avais mis mal à l'aise et j'aimais la réaction de gêne qui commençait à apparaitre sur son visage. Donc je poursuis sur cette lancé.

       - Tu penses que les personnes qui s'assoient seul sur une plage remplie de couple c'est minable ? Hein Sidjil ?

       - C'est pas vraiment... commença-t-il mais je l'interromps avant qu'il ne puisse terminer.

       - A vrai dire je ne pense pas la même chose c'est d'ailleurs pour cela que je suis là, assis seul, sur une plage, remplie de couple éparses. Et toi elle est où TA parte...

Je n'ai pas à temps de finir ma phrase qu'il m'attrape par les hanches et m'approche à lui. Je suis maintenant à quelques mètres de son visage et ses mains refusent de relâcher leurs étreintes.

      - J'ai l'impression que tu as une dent contre moi. Je me trompe ?

Il a dit ça un sourire malicieux au visage. De cet angle je ne pouvais que le cerner et cela mieux que quiconque, mais il n'y a pas que ça, je pouvais aussi discerner ses yeux noirs qui me fixaient sans sciller, ses cheveux déplacés par la brise légère, et enfin la barbe qui recouvrait son menton rendant cet homme plus charmant qu'il en a l'air. C'est à ce moment que je compris, je me suis toujours tenu éloigné de lui non pas par nonchalance mais par peur ; la peur de me voir un jour tomber dans ses filets. A cette réalisation mon visage prend une autre couleur, on pourrait alors penser que je viens de me prendre un coup de soleil. Je détourne le regard et répond enfin.

        - Non, pas vraiment...

        - J'avais pourtant l'impression que ta phrase ne cessait de grimper d'une octave à chaque nouveau mot.

         - Tu te trompes. Répondis-je sur la défensive

Il y eu un long silence. Je n'avais de cesse de penser à ses mains sur mes hanches et mon visage si proche. Faites qu'il me lâche me disais-je.

         - Tu veux que je te lâche ? Demande-t-il soudainement

Je me retourne brusquement vers lui et soutient de nouveau son regard. Donc il sait pertinemment que cette situation nous met tous deux mal à l'aise et il persiste ? Tu veux donc jouer à ça ?

        - Non, tu es gêné ? J'avais dis ça sur un ton des plus sérieux qui soit, si l'un de nous deux devait céder ce ne serait certainement pas moi.

Assez audacieux pour quelqu'un qui est rouge pivoine mais bon on pourra toujours rejeter la faute sur le soleil. Il afficha d'abord un air étonné puis à ma grande surprise se mit à rire. Sous la lumière écarlate du soleil, il apparaissait tout de suite sous son plus beau jour.

          - Pas le moins du monde. Dans ce cas...

Avant que je ne m'en rende compte ses mains avaient déjà quitté mes hanches et remontait le long de ma chemise. Elles passèrent par mon torse puis le long de mes bras avant de venir se poser le long de mes joues qui à l'heure qu'il est ne sont plus qu'un lointain souvenir tellement elles sont brulantes. Il prend alors mon visage entre ses mains, approche son visage et embrasse l'une de mes joues puis l'autre avant de plonger son regard dans le mien un court instant. Ce qui brulait dans ses yeux ne pouvait déjà plus être éteint, je me demande alors s'il perçoit la même chose de mon côté. Mais je n'ai nul le temps de me poser la question puisque ma réflexion n'a de cesse d'être interrompue à chaque fois que je sens ses lèvres s'accolaient aux miennes, à chaque fois que celles-ci emprisonnent les miennes et que nos souffles ne font plus qu'un. Pourtant une question persiste, et joue en boucle au cours de cet instant est-ce que cette flamme qui me consume à présent lui aussi peut la voir ?  

                                                                                                                                                                    To be continued