Chapitre 29

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Nous arrivons à Atlantic City et c'est... lumineux. Tous les hôtels et casinos scintillent de partout. Après son baiser brulant sur le bord de la route, Théo n'a rien dit, mais il n'a pas lâché ma main. J'imagine que j'ai su trouver les mots qu'il avait besoin d'entendre. Enfin, je l'espère... Pour ma part, je compte respecter ma part du marché qui consiste à ne prendre des anxiolytiques que le soir pour bien dormir, mais je dois avouer que de parler des Crow et des Colombiens à faire remonter une boule dans ma gorge. En même temps, je pense à Lewis qui se retrouve paralysé et je me dis que j'ai de la chance, moi, je n'ai rien d'irréversible...

Théo se gare devant le The Showboat Hotel.

Théo : Je sais, c'est pas le plus classe des hôtels de la ville et on ne pourra aller dans la piscine parce qu'elle est sur le toit et que ça caille trop, mais...

Moi : Mais c'est très bien mon chéri. Et pour la piscine, on n'a pas de maillot de bain et de toute façon, tu dois éviter de trop mouiller tes points. Consigne qu'on n'a pas vraiment pris au sérieux dans notre précédent hôtel.

Je lui adresse un sourire coquin en repensant à notre câlin dans la baignoire. Je hausse les sourcils à répétition et il pouffe de rire.

Théo : Voilà encore une chose que j'aime chez toi, tu n'es pas difficile à satisfaire.

Moi : Ah bon...

Là, il se rend compte du double sens de sa phrase et m'embrasse.

Théo : Tu sais très bien que je ne parlais pas de ça. Si tu prends autant de plaisir au lit, c'est que je suis un amant formidable, tout simplement.

Moi : Un amant dont les cheville vont exploser. Ça va t'arrive toujours à toucher les pédales ?

Il pouffe de rire et nous sortons de la voiture. Un groom nous conduit à notre chambre en prenant les valises. Avec nos tenues pour aller au casino, les souvenirs et les cadeaux de noël, elles sont sur le point d'exploser.

La chambre n'est pas immense, mais c'est largement suffisant et en plus, nous avons la vue sur la plage. Le temps est encore différent ici qu'à New York ou Philadelphie, comme quoi une centaine de kilomètres change tout. Enfin, ce sera à confirmer demain matin, là, nous avons juste marché du parking au hall de l'hôtel, donc...

Théo semble de nouveau perdu dans ses pensées, et ce, après le message qu'il a consulté avant de poser son portable sur la table de chevet. Je suis quasiment sûre qu'il vient de Davis. Ce soir, je n'ai pas envie de penser aux problèmes que nous retrouverons peut-être à notre retour à Minneapolis. Je pense que nous avons suffisamment discuté dans la voiture pour aujourd'hui. Je veux faire la politique de l'autruche. J'attrape les brochures sur le petit guéridon près de l'entrée et me laisse tomber sur le lit à côté de lui.

Moi : Bon, qu'est-ce que tu veux faire demain ? On va peut-être pas passer notre journée entière au casino ? De toute façon, j'ai pas des milles et de cent à claquer... D'ailleurs, tu voudras qu'on aille dans quel casino ?

Je lui présente toutes les brochures en éventail et il attrape celle du Hard Rock hôtel et casino.

Moi : J'aurais parié ! On aurait peut-être même pas besoin de nos tenues de soirée.

Théo : Si, je veux te voir dans ta robe plus que... dix secondes. Elle avait l'air très sexy !

Je pouffe de rire. Je reconnais qu'il n'a pas vraiment eu l'occasion de bien la voir tout à l'heure. Il me prend les brochures des mains et les regarde.

Théo : Tiens, The Ripley's Believe It or Not Museum, c'est un musée avec plein de trucs loufoques. Ça peut être marrant. Ou sinon, on peut aller au phare historique d'Absecon. D'après la brochure, il y a une vue magnifique tout en haut.

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant