Chapitre 5 : Fais-moi doucement rire, Evan Thompson

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Pourquoi quand ce n'était pas l'un, c'était l'autre ? Entre son fils et lui, mes prochaines semaines s'annonçaient... compliquées et tendues. Ils empiétaient sur notre territoire. Notre nombre de mission avait baissé. Nos hommes commençaient aussi à se questionner sur leur appartenance au réseau : ils se demandaient si la mafia portuaire n'était pas meilleur que notre réseau. Cela m'inquiétais, au contraire de mon paternel. Nous trahiraient-ils ? Ces hommes ayant prêter allégeance à mon père, risquant leur vie chaque jour, à chaque secondes pour lui.

Un homme, un père mais aussi un criminel. Voilà ce qui se tenait là, sous mes yeux et ceux de mon frère. Il ressemblait que Soan Cooper, mais pouvait-on réellement les comparer ?

Certains diront oui, mais ils ne sont pas de leur monde, le même que le mien. Un point de vue différait selon la personne. Si elle était extérieure ou intérieure à la situation. Une personne externe dirait que mon père et cet homme étaient les mêmes, identiques. Mais une personne interne, comme moi, dirait de ne pas confondre ressembler et identique. Mon père et lui étaient certes tous deux chefs d'organisation illégale mais au contraire de mon ancêtre, cet humain, si nous pouvions encore l'appeler comme ça, faisait ça pour le plaisir. Il kidnappait des gens, aimer voir ça.

Du sadisme, rien d'autre...

- Bonsoir, Matthew Cooper, c'est cela ? dis alors le Thompson.

Mon frère pouffa légèrement avant de secouer négativement la tête.

- Non, monsieur. Matthew est mon frère aîné. Je suis Jules Cooper, l'un des benjamins de la fratrie.

- Oh, excusez-moi. Et dites-moi, répondit-il en tournant furtivement son ignoble regard vers moi, qui est cette charmante jeune femme ? Votre petite amie ?

Mon égo était touché, maintenant. Comment pouvait-il penser que j'étais la copine de Jules ? J'étais pourtant bien plus belle que cet imbécile aux yeux verrons, se tenant près de moi.

- Vous n'y êtes pas du tout, monsieur Thompson. rigola mon frère.

- Ah oui ?

- Oui, c'est en effet ma petite sœur, Arianne, l'une des cadets.

- Enchanté.

Bla bla bla... Comme si nous ne nous étions pas déjà rencontrer. Cet homme me dégouttait mais je devais faire un effort. Allez, Arianne, fais ton plus beau sourire.

- De même, souriais-je faussement.

Sérieusement, quelle bonne actrice je fais.

- Ce fut en tout cas un agréable échange et je suis heureux d'avoir pu vous voir, Cooper. Nous nous recroiserons plus tard. J'ai des affaires à entreprendre actuellement, je dois donc vous dire au revoir et à tantôt.

Il reprit son chemin, comme si de rien n'était. Il venait de nous provoquer ou je rêvais ? C'était en tout cas ce que j'espérais. Il venait ouvertement de nous dire que ses affaires sur le territoire de notre réseau marchaient. Je n'avais pas de mots pour décrire ma frustration. Si peu de mots, mais qui voulaient dire tellement de choses dans notre langue.

- Que quelqu'un lui coupe la tête et la langue, par pitié... entendis-je mon frère chuchoter en regardant Maximilien Thompson.

Je le regardais, étonnée.

- Tu dis des choses, mon frère... Mais tu as raison, quel abruti ce pauvre gars...

- On peut marcher, maintenant, Ari ?

- Oui... Je n'ai pas envie de me heurter à son fils. Vraiment pas... En plus, on va le revoir tout à l'heure, j'avais oubliée.

Il se frappa le front.

𝐄𝐍𝐈𝐕𝐑𝐀𝐍𝐂𝐄.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant