Souffrir ou guérir

Chapitre 1 : N'importe qui d'autre...

- Où est mon dessert ?! J'attends depuis une heure ! Des clients sont arrivés il y a dix minutes et ont déjà été servis !

Je courrais dans tout le restaurant, paniquée, subissant les cris mécontents des clients. Un homme s'approcha rapidement pour m'offrir son aide. Aide que je ne pouvais refuser. Ce jour-là, je fus seule à gérer les services de ces lieux. Ce n'était pas la première fois mais je ne me rappelais pas que le restaurant avait autant de succès... Une bonne chose j'imagine ? Ce même homme m'aida à rapporter toutes les assiettes en les portant avec ses dizaines de tentacules sorties du ventre, il parcourut les airs à une vitesse ahurissante... Ce qui, jusqu'à ce que je me réveille en sursaut, ne m'avait pas parut bizarre...J'ouvrit brusquement les yeux et tombai du lit. un insupportable mal au crâne avait surgit et il n'était pas uniquement dû à ma chute... 

Pas grand souvenir de la veille... J'avais dû trop boire

Je sentis la douce brise du matin effleurer mon visage. Brise très vite devenue désagréable et qui me fit me lever, encore à moitié endormie, pour refermer la fenêtre. Reprenant peu à peu mes esprits, je compris assez vite que cette chambre n'était pas la mienne, et que visiblement, il y avait quelqu'un d'autre dans ce lit. Je paniquai et me pris le pied dans un meuble. Malheureusement,  le bruit avait suffit à réveiller le "merveilleux" homme avec lequel j'avais dû partager la nuit.

Il faut vraiment que j'arrête de boire...

Mais en voyant ses muscles de dos, j'essayais tant bien que mal de me rassurer et de me dire que la moi soûle n'a peut-être pas si mauvais goût... Sauf que...  J'avais un petit ami ! S'il venait à l'apprendre j'aurais été finie... J'étais sûre que cette situation ne se règlerais pas aussi facilement que d'habitude...

- Oh mon dieu... On a vraiment fini par le faire... articula d'une voix rauque l'homme dans le lit.

Je reconnaîtrais cette voix insupportable et cette chevelure dorée entre mille...Je retire ce que j'avais dis... J'avais mauvais goût, très mauvais goût...

- Haru !!! Espèce de pervers, comment t'as pu me faire ça ?!

- C'est toi qui m'a sauté dessus ! 

- Impossible, je sauterais au cou de n'importe qui sauf toi ! Alors-

Je mentais, et je le savais très bien. Je ne finis pas ma phrase et me contentai de lui lancer un regard noir avant de ramasser mes affaires. Je n'osais plus dire quoi que ce soit et un silence gênant s'installa.

 Il brisa le silence en premier, visiblement gêné par la situation :

- Écoute... Ce qui est arrivé ici reste ici... Là-dessus, t'as pas à t'en faire.

- Manquerait plus que tu le cries sur tous les toits ! lançais-je amèrement. Comment j'ai pu faire ça bordel...

- J'en suis pas plus fier que toi. Qui aurait envie de passer la nuit avec une p'tite conne pareille...

- Tu aurais pu me bouger ! Refuser ! Tu savais que j'étais soule ! Alors visiblement t'en avais envie ! Finis-je, énervée avant de sortir de sa chambre en claquant la porte.

À ce moment-là, je me suis vaguement rappelé de la soirée d'hier. Mon copain qui me pose un énième lapin. Moi qui pars dans un bar, puis qui me jette sur le blond qui avait essayé de me bouger, je l'embrasse puis je... 

Je sentis mes joues chauffer et me couvrit le visage, je dévalai les escaliers en forçant la porte d'entrée. Fermée à clé. Encore une belle journée qui commençait...

- Où est-ce que t'as planqué ta clé ?! m'écriais-je

Il descendit à son tour en grognant, ayant cependant oublié de remettre son t-shirt.