Chapitre 22 - Tourments

44 1 14
                                    

Assis sur la terrasse d'un bistrot bondé de monde dans une rue en effervescence Max et moi fîmes enfin une pause dans cette virée shopping qu'il m'avait imposé parce que je cite "il faut se changer les idées et que tu commences à ressembler à une souillon". Nous avions passé la matinée à arpenter les rues de Manhattan pour trouver notre bonheur.

Max et son tact naturel ne cessaient de me remonter le moral malgré la déprime qui me guettait depuis mon réveil. Ma vie avait été totalement chamboulé depuis que j'avais débarqué dans cette maison de campagne, chaque fois que je pensais me sentir mieux, un nouvel évènement venait tout remettre en question.

Je ne m'étais pas rendu compte mais j'avais besoin de m'éloigner de la bâtisse dans laquelle je m'étais perdue, de ce monde dans lequel j'avais été obligé de replonger de mon propre chef et pour être tout à fait honnête cette sortie me faisait un bien fou, comme si je prenais une bouffée d'oxygène dont je ne pensai pas avoir besoin après avoir passé des semaines en apnée ,pour ça je ne pouvais que remercier celui qui m'avait traîné dans cette escapade imprévu.

Le soleil réchauffaient mon épiderme pendant que je regardais les gens déambuler perdue dans mes pensées en sentant ma poitrine se tordre de jalousie , des couples passèrent en se tenant la main un air niaisé par l'amour sur le visage, des familles se pressèrent sûrement pour aller préparer le déjeuner, d'autres riaient entre amis à gorges déployées, ils vivaient leurs vies en toute tranquillité loin des tourments qui étaient les miens, loin des horreurs de mon monde et pour ça je les enviai presque.

J'aurais tellement aimé vivre une vie simple, comme tout le monde mais le destin en avait décidé autrement pour moi.

C'était l'une des premières fois depuis que j'habitais avec le petit groupe que je me levais avant onze heure, j'avais perdu l'habitude d'être matinale et la fatigue se fit rapidement ressentir, mes paupières s'alourdissaient et mes membres me semblèrent plus lourds qu'à l'habitude. Heureusement que la tasse de café chaud que je tenais entre mes doigts refroidis par le gèle matinal était là pour me maintenir en éveil.

De plus ma nuit a été compliquée, entre les bruits étranges dans le couloir ainsi que la visite de mes démons nocturnes je n'avais pas pu me reposer.

J'éprouvais des difficultés à ne pas repenser aux contenus de mes cauchemars qui me consumaient de honte. Je n'en avais jamais reparlé sauf le soir même quand j'avais survolé la question avec Don qui nous avait accueillis le temps de trouver une solution d'hébergement et jusque maintenant je n'eu pas réussi à en parler à Maxence qui pourtant avait l'air prêt à m'écouter attentivement.

Mais comment pourrai-je lui dire ?

Comment dire que j'ai été trop lâche pour confronter les assassins de mon père ?

Comment je pourrai me plaindre alors que je n'ai pas été capable de faire ça ?

Je devais déjà vivre avec ma culpabilité et mes regrets, je ne voulais pas attiré une pitié que je ne méritais pas, parce que c'est tout ce que j'avais pu avoir de Don et plus jamais je ne voulais recevoir ce regard. Que l'on me dévisage comme une petite chose qui avait subit, je me battais pour que l'on ait plus cette image de moi.

Je n'ai pas agis et tout ce qui c'était passé après ce soir là était de ma faute, j'ai été l'unique fautive de nos malheurs.

J'ai bien voulu contacter les autorités mais le cadavre de Lauwrence avait disparu ainsi que toute trace de l'horreur à laquelle j'avais dû faire face à tel point que je me demandais presque si je n'avais pas halluciné ce soir là.

La seule chose qui m'avait conforté dans cette réalité furent les traces de sang qui avaient tâché ma peau, les dernières traces de leur acte ignoble mais comme une conne je n'y avais pas pensé et ils avaient échappé à la justice.

VINGANÇAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant