Chapitre 33

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Je suis couché au creux des bras de Théo qui me câline tendrement.

Théo : Tu dors ma puce ?

Moi : Non... Mais ne me demande pas de bouger, je suis trop bien là.

Il laisse échapper un petit rire qui fait vibrer son torse.

Théo : Ok, ne bouge pas alors.

Il embrasse le sommet de mon crâne, mais la curiosité me titille, je me doute qu'il avait envie de me dire quelque chose.

Moi : C'était quoi ta question ?

Théo : Y a pas à dire, tu me connais plus que quiconque. Je voulais te demander ce que tu voulais faire maintenant que...

Moi : Plus aucune menace ne pèse sur nous...

Théo : Oui. Est-ce que tu veux qu'on rentre à Minneapolis aujourd'hui ?

Moi : Merde ! Mon billet d'avion ! Puisque tu m'as sauté dessus, je l'ai pas encore annulé !

Je bondis hors du lit complètement nue pour attraper mon portable et tenter d'annuler mon vol, même si je me doute que je ne récupèrerai pas le prix complet.

Moi : Super, c'est bon, j'ai presque pas de frais. Ouf !

Théo : Tu comptais vraiment prendre l'avion et partir sans me le dire ?

Moi : Oui, j'étais sacrément remonté contre toi. Pour me calmer, j'ai vidé le mini-bar de ma chambre d'hôtel. Je peux te dire que j'étais pas fraiche ce matin...

Bon, c'était aussi pour calmer mes angoisses, mais passons. J'étais furax hier soir.

Moi : Mais, je préférais qu'on ne reparle pas de ça parce que même si ta magnifique déclaration m'a apaisé, j'ai pas envie que ma colère revienne et que je t'étouffe avec un oreiller.

Il rit et se lève à son tour pour venir me prendre dans ses bras.

Moi : Alors qu'est-ce que tu proposes pour clore notre séjour. Le premier jour de nos vraies vacances et plus de notre fuite.

Théo : Et si on allait célébrer ça au casino. J'ai envie de te voir dans ta belle robe. Et, quelque chose me dit que je suis en veine aujourd'hui.

Il me fait un clin d'œil et m'embrasse. Puis, il va dans la salle de bain et revient avec le matériel de soin.

Théo : Puisque je... me suis laissé emporter par mon désir tout à l'heure, j'ai pas pensé à regarder ta pommette. Ça va ? T'as pas trop mal ?

Moi : je vais te dire, je ne sens rien du tout. Je crois que ça tirait tellement les premiers jours que je dois m'être habitué. Et toi, ta blessure ça va ? On l'a pas vraiment ménagé entre ton coup de sang dans le palais de glace et tes coups de reins dans le lit...

Il secoue la tête en levant les yeux au ciel en me conduisant vers le lit. Je m'assieds alors qu'il tire la chaise pour se mettre à ma hauteur. Il désinfecte délicatement ma plaie avant de refaire un pansement.

Théo : Avec le choc, un des points a sauté, mais ça va parce que ta blessure est presque refermée déjà.

Moi : Merci Docteur Sexy... C'est pas tous les jours qu'on me soigne totalement à poil.

Il rit tandis que je lui pique le matériel de soin des mains.

Moi : À moi de jouer les infirmières...

Théo : Coquine ?

Moi : Le câlin qu'on vient de faire ne t'a pas suffi ?

Théo : Non, je ne serais jamais rassasié de ta peau et de ton corps de déesse.

L'ombre du corbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant