28 La mort aux trousses

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Cela faisait deux heures que j'étais sur les bords de la rivière avec Jimin, il essayait tant bien que mal de décontracter l'ambiance mais en vain. Je n'avais que l'image de Yoongi la poitrine ouverte à se faire cisailler de partout en tête... Jimin décida finalement qu'on allait s'asseoir sur l'herbe printanière pour observer l'eau et toi je le voulais faire un petit somme. Pourquoi c'est moi réagissait autant et Jimin qui me dorlotait ? C'était toujours l'inverse, et quand je dis toujours, c'est réellement toujours. Il n'y avait pas un jour où je ne devais pas le rassurer et prendre soin de lui avant Jungkook. Je suis une personne horrible, je l'ai complètement changé...

« Fait dodo Tae, je te surveille t'en fait pas. », il avait reprit mes modes d'actions avec lui et les appliquait directement sur moi.

Je me laissai finalement tenter par la proposition, je posai ma tête sur ses cuisses et me recroquevillai pour essayer de dormir. Lorsque l'on dort on ne pense plus, on est libre. Ça doit être pour ça que Yoongi aime autant dormir.

Nous arrivâmes à l'hôpital une bonne heure avant la fin prévu de l'opération, nous qui pensions être les premiers à être dans la chambre de mon copain, nous fûmes surpris. Un médecin était déjà présent aux côtés d'une vielle femme en tenu verte tacheté de bleu.

« Oh messieurs... », de ton solennel n'était pas bon signe du tout. Mais malgré mes a priori je continuai de marcher jusqu'à lui sans laisser place à mes effusions personnelles. « On a fait tout notre possible mais malheureusement son coeur n'a pas supporté une si lourde opération. On a tenté de le réanimer plusieurs fois puis à quinze heures dix-sept, il nous a quitté... », je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire, je regardai l'homme en étant complément paralysé. J'allais désormais devoir apprendre à vivre sans ma moitié ? Sans mon âme soeur ? C'était impossible... Il m'avait promis de pas mourir tant qu'on aurait besoin l'un de l'autre...

Jimin lui pleurait à flot étant pris de spasmes hallucinant, il me faisait de la peine, mais même cette vision ne me fit pas pleurer. J'étais abasourdi et je n'y croyais pas, Yoongi ne pouvait pas être mort.

Je partis en courant de la chambre pour trouver Yoongi, trouver mon petit ami qui était toujours en vie. J'en étais sûr, il ne pouvait pas être mort. Je courus dans tous les sens en hurlant son prénom sans le trouver. Le médecin qui m'avait annoncé ces conneries fit son apparition juste devant moi, il m'attrapa en pleine course et me demanda ce que je faisais.

« Yoongi n'est pas mort ! Je cherche mon copain ! Yoongi ne peux pas mourir ! », il me lança un regard profondément désolé.

« J'ai fais tout mon possible monsieur... Il a succombé à ses blessures. Vous voulez peut-être le voir ? », je hochai faiblement la tête désormais un peu dubitatif.

Il me conduisit jusqu'à dans une salle bleu ou seul mon Yoongi et des gens habillés de tuniques verte à tâches bleus étaient. J'accourus au près de lui et tentai tant bien que mal de le réveiller, je faisais tout mon possible mais rien n'y faisais. Et c'est à ce moment précis que j'eus réalisé et que j'eus pleuré sans m'arrêter, j'eus même débuté une crise d'angoisse violente. Je ne pouvais pas croire ce que je pensais et ce que je voyais, Yoongi ne pouvais pas mourir. Il ne pouvait pas s'éteindre comme ça en plein début de notre relation, il ne pouvait pas m'abandonner sur cette foutue Terre de merde. On s'était engueulé en plus ! Si on c'était pas engueulé il serai venu en cours, j'aurai vu que ça n'allais pas et je l'aurai aidé ! J'ai tué ma putain d'âme soeur !

Alors que je peinais à respirer, je sentis la joue me brûler puis des plus en plus fort. Et des bruits sourds bourdonnaient dans les oreilles jusqu'à devenir puissants et stridents. Jimin me tenait par les épaules et me hurlait dessus en me t'imitant les joues, ses yeux étaient brillants et retranscrivent la peur.

L'injustice de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant