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-Arizona, Phoenix-

-Quartier de la ville centrale-

-Chez Meïa-

PDV Meïa

La douce mélodie de mon réveil résonne dans mes oreilles. Non. L'atroce bruit de mon radio-réveil me brise les tympans.

Les bras en dessous de mon oreiller, une jambe repliée sur le côté, l'autre tendu, je me vois faire un effort considérable pour éteindre ce tintamarre incessant. J'enfouis ma tête dans mon coussin avant de me décider à sortir de ce lit.

Je m'assois sur le bord de ce dernier et étire mes bras en arrière et les remonte au-dessus de ma tête avant de les laisser tomber sur mes jambes nues. Il n'est que 8 heures, mais la chaleur se fait déjà ressentir. Pourtant, je suis vêtue d'un petit short bleu avec un simple débardeur gris en guise de pyjama.

J'ouvre la fenêtre de ma chambre qui donne sur un quartier sympa. Les personnes qui y habitent sont souvent à la retraite ou alors des couples sans enfants. On me surnomme la petite jeune. Ce petit nom me fait rire, mais je me sens bien dans ce quartier. Ma vie est stable, malgré la perte de ma mère, mon père reste présent et aimant.

Même si le connard qui a assassiné ma mère court dans les rues, je reste confiante de le retrouver un jour et de rendre justice à ma maman.

Une photo d'elle est posée sur la commande de ma chambre en face de mon lit. Je la salue tous le matin, lui souhaite une bonne nuit le soir, et me confie à elle quand ça ne va pas. C'est ma bonne étoile, physiquement elle n'est plus là, mais mentalement elle est toujours présente.

Plusieurs personnes disent que c'est ridicule et que je dois la laisser partir. À vrai dire, je m'en moque, c'est comme si elle était toujours présente.

Je choisis la tenue que je vais pouvoir vêtir aujourd'hui, c'est mon jour de congé donc je vais en balade avec une amie. Ça faisait longtemps que l'on devait se faire une sortie, mais vu qu'on a chacune notre vie professionnelle, elle a même des enfants. C'est plus compliqué pour trouver une date qui convient à tout le monde.

Debout devant le tas de linge que je viens de sortir de mes tiroirs, une main sur ma hanche, l'autre qui me gratte le visage, j'hésite. Mon indécision va finir par m'achever un jour. Faire un choix est une réelle épreuve pour moi.

Une boule de poils blanche vient se frotter à mes jambes. Des miaulements de la part de cet animal ne m'aident pas pour me concentrer. Je le pousse sur le côté une première fois à l'aide de mon pied. Délicatement bien sûr. Mais il revient, je refais le même geste, seulement, il est très têtu. Mon chat vient s'allonger sur l'entassement de vêtements devant moi.

Agacé, je le porte dans mes bras, quand je vois le vêtement sur lequel il était posé, une idée de tenue me vient en tête. Je prends les vêtements nécessaires et embrasse mon chat plusieurs fois de suite sur le haut de sa tête.

-T'es un génie Winter ! Dis-je enjoué et surexcité

Il ne comprend pas à la ce qu'il se passe, lui, il veut juste manger. Avec ses pattes sur le côté de ma poitrine, il essaye de s'échapper de mes bras. Je le laisse partir et vais lui donner sa portion du matin avant de prendre une bonne douche et de me préparer.

La musique à fond dans la salle de bain, je m'ambiance sous la douche, l'eau qui coule sur mes cheveux et le reste de mon corps. Mon flacon de shampoing me sert de micro. L'eau chaude forme de la fumée qui a embué toute ma salle de bain. Le bruit de l'eau qui s'écrase sur le carrelage rajoute un rythme aux chansons qui s'enchaînent.

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