Chapitre 02:Tout est normal!

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(Chapitre corrigé)

TW: Aucun!

2487 mots.




-Au revoir, maîtresse!

Je saluai un petit garçon qui partait avec sa maman d'un grand signe de la main. C'était le dernier enfant de ma classe qui devait partir. J'avais terminé pour la journée, il était quinze heures. Il ne me restait plus qu'à aider mon ATSEM à ranger et nettoyer la salle de classe. Elle s'appelait Carolina et elle avait la quarantaine.

-Ah, madame Prayford, me dit-elle en nettoyant une petite table, vous n'êtes vraiment pas obligé de m'aider. Je suis payée pour ça. Et en plus, vous avec une blessure au pied!

Elle avait un léger accent quand elle parlait, elle n'était pas d'ici. Mais c'était une femme aimante et adorable. Toujours à l'écoute des enfants, elle faisait un incroyable travail.

-Puisque je vous dis que ça ne me dérange pas du tout. On finit bien plus vite à deux et je vais beaucoup mieux! Ma cheville ne me fait pratiquement plus mal, alors je suis en pleine forme.

Je commençai à ranger les jouets éparpillés sur le tapis de jeu avec lesquels les derniers enfants s'étaient amusés. Il fallait que je les apprenne à ranger avant de partir...

-Vous n'avez pas un mari qui vous attend à la maison? me demanda Carolina en passant à une autre table.

-Oh, si. Mais c'est un grand garçon qui n'a pas besoin d'une femme pour s'occuper de lui. Si ce n'est pour avoir un peu d'attention... Et vous? Comment va Monsieur Iglesias?

-Oh, il travaille toujours aussi dur! Il veut sa promotion, alors il fait tout pour l'avoir! Il travaille jusqu'à tard le soir, et il part très tôt le matin, alors c'est un peu compliqué à la maison...

-Je vois... J'espère qu'il l'aura dans ce cas.

-Oui, je prie pour que ça arrive. Nous avons besoin d'argent pour payer l'université de notre fille. Elle a obtenu une bourse, mais il faut payer le reste!

Je ne sus pas quoi répondre alors je me contentai de lui sourire en hochant de la tête. Je n'avais pas vraiment été dans cette situation. Oui, j'avais dû payer mes études, mais mes parents, mes frères et mon mari m'avaient beaucoup aidé.

Je finis de ranger et de nettoyer ma salle de classe et je pris mes affaires en saluant Carolina. Arrivée au portail, alors que je cherchai mes clés de voiture dans mon sac, je fus interpellé par le directeur de l'établissement.

-Madame Wingscioh! me dit-il en trottinant jusqu'à moi pour me faire face. Comment allez-vous? Votre cheville va mieux?

-Oh, oui, répondis-je en me tournant vers lui. Ça va beaucoup mieux, merci!

Je ne le corrigeai pas sur mon nom de jeune fille. Ça faisait quatre ans qu'il m'appelait comme ça parce que sur quelques documents que je lui avais donné le jour de mon entretien, il y avait mon nom de jeune fille. Il ne s'était pas demandé si j'avais pris le nom de mon mari et m'appelait juste Katelaria Wingscioh plutôt que Prayford.

-Je suis heureux de l'apprendre. Écoutez, je voulais vous parler du spectacle de Noël. J'ai vu ce que vous faisiez avec les enfants et je suis vraiment très impatient de voir le rendu final!

-Merci, ça me fait plaisir.

-Vous faites un travail remarquable avec ces enfants. J'ai reçu un mail très élogieux de la maman du petit Jackson... Elle était contente d'enfin avoir une institutrice qui sache parler le créole haïtien pour mieux aider son fils.

How to be Grown (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant