12- pour le meilleur...

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Je m'étais réveillée avec le levé du soleil qui commençait à passer au dessus de la cime des pins de la forêt.
En ouvrant mes yeux, la forte lumière m'avait ébloui alors qu'elle passait par les larges fenêtres qui devaient faire 2 mètres de haut minimum.
Définitivement, c'est LUI qui possédait la plus belle chambre.
Je trouvais que cette pièce était à son image : sombre, malgré qu'elle possédait de grandes fenêtres.
Peut être que cela était dû au parquet en chêne foncé ou alors aux murs noirs, tout était noir ou marron très foncé, même le lit était fait dans un bois presque noir.

Je me relevais doucement pour admirer le reste de l'espace dans lequel j'avais dû passer la nuit.
Je fus particulièrement étonnée de voir au pied du lit un amat de livres, les premiers de la grande pile avaient dû être récemment lu puisqu'il n'y avait pas de fine couche de poussière sur le dessus, contrairement à la table de chevet à ma gauche qui était recouverte de poussière, tout comme de vieilles bougies fondues dont la cire avait perlé jusqu'à se coller au bois de la petite table.
Je remarquais que de nombreuses bougies fondues étaient désormais collées à de nombreux meubles un peut partout dans la pièce.
Pourtant un grand lustre en bois de cerf et en métal noir remplissait l'espace au dessus du lit, il y avait donc bel et bien de l'électricité... Pourquoi utiliser des bougies alors ?
De plus une large cheminée en marbre noir et marron prenait la moitié du mur à ma gauche, tandis que les larges baies vitrées occupaient le mur à ma droite.
Et en face du lit, de l'autre côté du grand tapis de fourrure brune, se trouvait la petite table que Ascian cachait de son corps hier soir.
Mon cœur se serra quand je découvris des pinceaux de toutes tailles disposaient sur la table dans leur étui en cuir et un pot remplie d'eau propre.
Il avait dû remplacer son matériel pour qu'il soit près à être utilisé.
Je décidais de me lever et posais un pied nu sur le parquet froid de sa chambre puis je posais un deuxième pour me redresser.
Une fois assise sur le bord du lit je remarquais que ma tenue d'hier m'avait été remplacée par une large chemise blanche.
Un peu troublée par ce changement, je me questionnais néanmoins pas plus longtemps quand je compris que cela devait être la chemise d'Ascian et que lui seul avait pû me la faire enfiler.
Je la déboutonnais doucement pour voir si il m'avait vu nu, mais je remarquais instantanément les fines bretelles de mon soutien gorge sous le tissu blanc qui me servait de robe de nuit.
Cette situation était étrange, j'étais dans sa chemise, dans son lit, dans sa chambre, alors que personne n'était sensé y mettre un pied. Rien de tout ça n'aurait dû arriver.
Pourquoi m'étais-je ridiculiser à montrer mes faiblesses de la sorte, crier et pleurer telle une enfant capricieuse avait été beaucoup trop humiliant.
J'aurais dû quitter cet espace avant de lui offrir ce spectacle pitoyable.
Mais au fond, j'étais contente d'avoir pû découvrir une partie si douce de sa personnalité, jamais je n'aurai pû imaginer qu'il pouvait être prévenant de la sorte.
Peut-être allait-il le regretter aujourd'hui, tout comme moi et redevenir cet homme mystérieux renfermé sur lui même que je détestais tant.
Si il venait à se comporter ainsi, je serais tellement déçue, je refusais d'imaginer qu'il puisse nier ce qu'il c'est passé entre nous.
Je l'avais senti et je savais que lui aussi.
Hier soir, nous étions sur la même longueur d'onde.
Il m'avait comprise sans même parler, en un regard il a su lire en moi et agir en conséquence.

Je me levais, et me dirigeais lentement vers la petite table recouverte de son matériel de peinture. Du bout des doigts j'effleurais le bout des pinceaux secs étalés sur la table avant d'observer les carnets de croquis empilés sur le bout de la table, le bouquin était ouvert sur des esquisses d'yeux et de lèvres faits au crayon à papier.
Alors il peignait, dessinait et il aimait lire visiblement.
Je n'aurais jamais crû ça d'un homme aussi froid. La lecture comme la peinture représentent souvent l'art de retranscrire ses émotions.
Comment un homme dépourvu de sentiments pouvait-il trouver réconfort dans l'art? Que pouvait-il peindre alors ?

La Protégée du Vampire. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant