•Dans cet autre monde• {Chishiya x Niragi}

Chapitre 2

Pdv de Nigari

Je rêve ou il s'est vraiment endormi ? C'est qui ce batar ? Je jette un œil à son étiquette au bout de son lit : Chi.. Chishiya. Ce nom me dit un truc.
J'en profite pour observer la pièce autour de moi, et l'observer, lui. Comment ce mec peut il ressembler à putain d'ange alors qu'il est insupportable?! Ses yeux sont clos et il respire doucement, et surtout, il n'a plus son sourire hautain qui me donne envie de le lui retirer. 

Au final j'ai même pas eu ma clope, bordel.
On se fait chier...
Et si je le réveillais ? Je décide de faire claquer mes ongles sur la structure métallique de mon lit. Le bruit le plus insupportable que je puisse faire. Enfin après réflexion, je peux faire pire, il a de la chance pour cette fois.
Soudain, il se retourne, gémit, et rabat sa couverture sur sa tête.
Hahaha il a entendu. Je continue en faisant mine de chuchoter :
-Chishhhhiya, asmrrrrr
Mes ongles claquent sur le métal en même temps.
Il bouge rageusement sous sa couette . Il est saoulé, j'ai gagné.
Alors que j'étais en train de continuer, il se lève brusquement et enfile ses pantoufles.

-Tu vas où blondie ?

Il me lance un regard glacé avant de répondre :

-Marcher, puisque je peux pas dormir.

Mmh, c'est décevant, si il abandonne si facilement. Je veux que tu restes Chishiya, sinon je vais m'emmerder, moi.
Alors qu'il allait quitter la pièce, je lance :

-Au fait blondie, t'as parlé pendant ton sommeil.

Il s'arrête.

-J'ai dit quoi ?!

-« Nigari, je suis désolé de t'avoir importuné, pour me racheter, je vais aller te chercher des clopes pendant ma balade. »

-T'es con.

Et il disparu.
Je me rallonge dans mon lit et fixe le plafond pendant un certain temps qui me parait une éternité. Je me sens presque soulagé lorsque je le vois réapparaître dans l'encadrement de la porte, un paquet de biscuits à la main.

Il me jette un regard et va s'adosser contre la fenêtre étroite de la pièce. Il prend un biscuit en regardant dehors. Le reflet du soleil de fin d'après midi joue sur sa silhouette. Joli cul.

-« Quoi..? Tu veux ma photo ? »
Me lance-t-il soudainement en grimaçant.

Je sursaute : j'hallucine où il vient d'essayer de m'imiter ? Ce mec me tue.

-File moi plutôt un biscuit.

-Hm? Et le mot magique ?

-Je t'emmerde.

Il s'arrête alors de mâcher et s'approche de mon lit. Je me redresse lorsqu'il atteint mon niveau. Il me regarde et sourit. Ce sourire si énervant, argh je le déteste.
Puis il pose les biscuits à l'autre bout du lit, hors de ma portée puisque je ne peux pas encore me relever. Accident de merde.

-T'oserais pas me faire ça... Allez, donnes moi en un.

Il s'éloigne les mains dans les poches :

-Je t'ai carrément donné tout le reste, sers toi.

-Tu vas voir quand je serai capable de me lever.

-C'est censé être une men-

-Monsieur Shuntaro et monsieur Suguru vous dérangez tout le monde, s'il vous plaît taisez vous!

Une infirmière, Mlle Kami, venait d'entrer dans la chambre pour nous avertir que notre conversation gênait les autres patients. Elle aperçu Chishiya et paniqua :
-Monsieur Shotoro, qui vous a autorisé à sortir de la chambre?! Vous devez prendre du repos. Retournez dans votre lit. Immédiatement.

A mon étonnement, il exécuta directement ce qu'elle lui avait ordonné.

-Ben alors blondie, depuis quand t'es aussi obéissant ? Tu peux pas faire la même chose avec moi ?

-T'aurais préféré que je lui réponde que je suis sorti par ce que mon enfoiré de voisin arrêtait pas de faire du bruit en tapant sur son lit ?

-Sache que je ne présenterai pas d'excuses pour ça.

-Je n'en attends pas de ta part.

Soudain l'infirmière re apparut et me lança :
-Au fait, monsieur Suguru, venez avec moi pour votre rééducation.

Elle me tendit des béquilles et m'aida à sortir du lit. Lorsque je quittai la chambre je regardai Chishiya :
-A plus blondie, pleure pas trop.

[3 heures plus tard]

Je marche en direction de ma chambre, hyper satisfait. Finalement, en une seule séance de rééducation, j'arrive a remarcher normalement. Les soignants ont dramatisé mon état. Maintenant j'ai l'impression que je pourrais conquérir le monde. Après, je suis obligé de rester ici au moins deux semaines avant d'avoir le droit de sortir. Fais chier. Mais la perpective de les passer avec mon voisin de chambre ne me déplaît pas. Chishiya, tu m'as cherché, je vais pas te ménager.

Lorsque j'entre dans la chambre, il est allongé sur le dos, les bras derrière la tête. Le soleil a disparu depuis longtemps et il fait à présent nuit. Il dort ? Non, ses yeux sont grand ouvert.

-Ça va princesse ? Je lance.

-Depuis quand ça t'intéresse ?
Je cru voir son éternel sourire moqueur se dessiner sur son visage.

-Pff j'ai l'air si méchant que ça ?

-...

Silence, pendant un temps qui paru bien long.

- On s'est pas déjà rencontrés avant ? Lance-t-il  soudainement en relevant les yeux vers moi. Malgré, l'obscurité, je devine un sérieux dans son regard, et une expression grave sur ses lèvres. Il paraît perdu.

-Qu'est ce que j'en sais moi..?

À quel moment l'ambiance est devenue aussi sérieuse..? D'un côté ça me gonfle, mais d'un autre je comprends son sentiment bizzare de « déjà vu »

-T'arrives a marcher toi, maintenant ?Remarque Chishiya en me voyant debout au milieu de la pièce.

« -Tu vas voir, après cette nuit tu pourras même plus marcher.
-Pff... on parie ? »

Hein? Qu'est ce que c'était ? Un souvenir..? Qui était la personne avec qui je parlais dedans? Pourquoi je m'apprêtais à baiser avec?

Je passe une main dans mes cheveux et me laisse tomber sur mon lit, qui émet alors un grincement désagréable.
Je doit être en manque. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, l'infirmière de la séance de rééducation était plutôt bonne. En plus elle m'envoyait des signaux. Pourquoi je ne l'ai pas baisée ? T'es con Niragi.  J'ai besoin de savoir si demain elle va revenir :

-Hé, blondie. Tu dors ?

-Oui. Ta gueule.

-Par hasard, tu sais si la meuf de tout à l'heure va revenir demain ?

Il parait surpris par ma question, mais j'aperçois qu'il comprend immédiatement l'intention de celle-ci.

-Mlle Kami ? Je pense, ouais.

Bizarrement, cette réponse ne m'excite pas autant que je m'y attendais.