PDV Alma
Assises sur ce lit inconfortable depuis le début de l'après-midi, mes pensées se bousculent entre elles. Cette femme, son regard noir, sa façon de m'adresser la parole. Elle essaye de ne pas paraître effrayée, mais ça se sent.
Le soleil est à présent couché, le peu de lumière qui passé par la petite fenêtre de la prison n'éclaire plus rien. Ce qui veut dire que mes yeux vont devoir s'habituer au noir puisqu'ils ne sont pass capable de m'amener une lumière.
La petite pièce est froide, heureusement que j'ai une veste qui me tient un minimum chaud.
Les heures passent lentement. L'ennui est présent, quand je ne suis pas assise, je tourne en rond dans ce trou de cinq mètres carré.
Pour m'occuper l'esprit, je repense à la discussion que j'ai eue avec la fille de mon fan. Dommage, je n'ai pas son prénom.
Sur le badge de son père était brodé "David Key", donc logiquement, elle doit avoir le même nom de famille. Elle ne peut pas en avoir un autre puisqu'elle n'est pas mariée. Il n'y avait aucune alliance à son doigt.
L'idée de mettre leurs noms sur leur uniforme est ridicule. L'identité est dévoilée, pourtant ils devraient le savoir qu'avec un nom, on peut faire énormément de choses. Cela ne va pas être compliqué pour moi de retrouver le nom de sa merveille.
Pour la énième fois de la journée, je me lève et commence à marcher dans le peu d'espace que j'ai. Les mains derrière le dos, je me dégourdis les jambes. Mon front finit par trouver appuie contre un mur, les bras dans le vide. Un souffle d'agacement résonne dans la prison.
-J'ai envie de fumer. crié-je pour que les toutous de mes fans m'entendent.
Un silence plus pesant que la mort reste en suspens dans l'air. C'est long. J'attends juste de sortir de ce trou, de me poser dans un vrai lit et d'hiberner en été. Malgré le fait que je sais que je ne dormirai que très peu encore une fois cette nuit. C'est le cas depuis plus d'un mois.
De longues minutes s'écoulent des secondes enchaînées qui me semblent être des heures. Puis, le bruit de la clé dans la serrure résonne, ce qui me sort de ma rêverie. Je m'appuie alors contre le mur, les bras croisés sous la poitrine. Mes yeux fixent la porte qui s'ouvre doucement.
C'est mon fan, papa d'une fille magnifique qui montre le bout de son nez. Dans ses mains, il tient un plateau repas puis une couverture d'un bleu nuit coincée sous son bras droit. De loin, j'aperçois que dehors, il fait encore légèrement jour, mais le soleil a bien disparu. Le ciel est d'un jaune orange sans nuages à l'horizon.
-Recule et mets-toi contre le mur, les mains posées dessus. Ordonne le vieux.
Un rire a failli franchir la barrière de mes lèvres, mais j'ai réussi à le contenir. Ils me surprennent à avoir aussi peur de moi. Pourtant, on sait tous les deux se défendre, utiliser une arme. C'est peut-être ça qui les effraye, le fait que je peux être supérieur à eux en force. Pourquoi se sous-estimer autant ?
J'exécute les ordres du monsieur. Il rentre dans la prison, ouvrant la porte transparente aussi lentement que la première. Je suis désarmé contrairement à lui, ça ne sert à rien de me craindre autant. Mes chevilles gonflent et mon égo de même avec leurs attitudes de flipette.
Le plateau est déposé sur une petite table en bois qui a pourri avec l'humidité qui règne dans cette pièce. La couverture sur le lit, si l'on peut appeler ça un lit.
-Sinon quelle heure est-il ? dis-je.
En prononçant ces mots, je tourne ma tête vers l'homme, un peu trop rapidement pour lui parce qu'il dégaine son arme et la pointe sur moi.
VOUS LISEZ
Indifférence
ActionDeux femmes. Deux mondes différent. [GxG / BxB] Quand la mafieuse la plus recherché du Phoenix met en place un contrat avec la fille d'un policier réputé, peuvent-elles se traiter l'une et l'autre avec indifférence ? Alma mafieuse détesté par Meïa p...