COMME UNE NUIT D'ÉTÉ | djilsi

Épilogue.

Cinq ans plus tard.

ESMÉE

– We did an amazing job, thank you all !

    Les applaudissements éclatent dans le paddock. J'échange quelques étreintes et poings contre poings avec quelques-uns de mes collègues, le sourire sur le bout des lèvres.

Je récupère mes affaires en souriant lorsque les miennes sont toutes rangés à leur place. Je me dirige vers l'extérieur du paddock pour rejoindre l'arrière de ces derniers.

Je traverse ces allées ensoleillées d'Espagne. Je salue d'un geste de la main quelques collègues féminines qui passent par là sur mon chemin. Nous sommes tellement en minorité dans ce monde mais nous sommes toutes soudés l'une avec l'autre et c'est ça qui est beau.

Je passe les barrières de sécurité pour sortir des accès privés.

Je regarde autour de moi pour essayer de trouver des visages familiers qui m'attendent dans le coin, d'après le message que je suis en train de lire sur l'écran de mon téléphone.

Ma recherche s'arrête lorsque j'entends une petite voix qui m'interpelle :

– Maman !

Mes yeux trouvent ceux qui appartiennent à la petite voix. Un sourire grandit sur mes lèvres. Je m'abaisse vers le sol lorsque ce petit bout trouve la terre ferme, que ses petits pieds frôlent le sol par ses petits pas encore hésitant.

J'attrape ce petit bout dans mes bras. Sa petite tête repose sur mon épaule, l'une de mes mains se pose sur le dessus de sa petite tête, recouverte par un bob qui protège sa tête.

– Tu m'as tellement manquer mon ange, dis-je dans un souffle. Bonjour toi.

– Manquer.

Je me relève avec ce petit bout dans mes bras et m'avance vers la seconde personne qui nous attend, les bras croiser contre son torse, un sourire sur les lèvres quelques mètres plus loin.

Il avance son visage vers le mien et dépose un baiser sur le bout de mes lèvres. Je rejoins ses bras qu'il m'ouvre.

– Tout s'est bien passé avec Juliette aujourd'hui ? Demandé-je en regardant le visage de notre fille qui repose contre ma poitrine.

– Elle n'a pas arrêté de t'appeler, pouffe-t-il de rire.

Je relève les yeux vers Sidjil.

Il récupère dans ses bras notre fille, qui elle regarde dans ma direction comme son père, un sourire dressée sur les lèvres, ses petites dents apparaissent sur le bas de sa gencive.

– On y va ? J'ai juste envie de me poser avec la clim et vous deux dans la chambre, dit-il en tendant sa main dans ma direction.

Je hoche la tête et glisse ma paume de main dans la sienne.

Mon futur mari embrasse le dessus de ma main et nous marchons tous les deux, maintenant trois en dehors des structures de ce Grand Prix d'Espagne.

En plus d'avoir réalisé mon rêve de travailler en F1 avec une écurie que je supporte depuis petite.

Aujourd'hui, j'ai ma petite famille.

Mon futur mari, qui continue les cascades en vidéo.

Et une petite fille qui semble déjà suivre les pas de son père tout en étant obsédé par le bruit des moteurs comme sa mère.

Je regarde Sidjil. Juliette accroché à son cou.

Finalement, il suffit d'une rencontre et d'un simple vol de chargeur, un soir d'été.

FIN.