Ecrire

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J'écris depuis août 2021. C'est assez récent.

Cela a commencé lorsque je suis tombée amoureuse d'un domaine et des personnes associées.

J'ai commencé à me faire des scénarios dans ma tête depuis que je suis tombée amoureuse pour la première fois en primaire. Baptiste était l'objet de tous les câlins que j'offrais à mes doudous, puis c'était Mathéo, et Glenn. Mais après eux, plus aucun n'était atteignable, parfois même pas réel. Mais les scénarios continuaient pour les personnages de livres et pour ces acteurs beaucoup trop âgés pour moi.

Un jour, j'ai réalisé que les scénarios étaient trop encombrants, je pensais toujours aux mêmes scénarios, et ceux que j'oubliais étaient selon moi du gâchis, ils avaient le droit de rester en mémoire ; alors je les ai écrits.

J'ai commencé par une description du personnage que je voulais.

Mon imagination a toujours mis mes crushs en scène avec moi-même, alors je lui ai donné un idéal que j'aimerais représenter, que j'ai adapté à l'histoire. Les trois premiers chapitres ont filé tout seuls. Cette histoire était tout mon temps libre, je ne faisais que ça, j'avais arrêté Netflix et une nouvelle passion était née.

Quelques mois plus tard, le 11 octobre, je publie le prologue et le premier chapitre, par curiosité de l'effet que ça pourrait avoir. Mes attentes ont été largement dépassées, plus d'une centaine de lecteurs en trois heures, trois votes et au moins deux commentaires. C'était la révélation de l'année pour moi. Wattpad avait deux côtés : les lecteurs et les écrivains. J'étais passée de l'autre côté. La sensation était enivrante.

Le 31 décembre 2022, soit 1 an, 2 mois et 20 jours après avoir publié le prologue, je poste le centième et dernier chapitre de cette histoire. Le 1er janvier 2023, je poste l'épilogue laissant une perspective au second tome qui contient dix chapitres au 1er juillet.

Depuis que le prologue de cette histoire a été écrit, l'écriture est toute ma vie, je ne m'en passe jamais et je ne le pourrais pas. Écrire est devenu ma drogue. Les profs au lycée adoraient, cela m'a aussi donné envie de devenir journaliste. Écrire est tellement plus qu'assembler des milliers de mots entre eux.

Pour moi, écrire, c'est déballer tout ce qui ne peut pas sortir, parce qu'ils ne comprendraient pas ou parce que j'ai honte. Un bout de papier ne peut pas se moquer de moi, et les lecteurs sur Wattpad ne sont qu'une adresse IP, ils ne m'atteindront pas. Mais ta propre famille sera tranchante, et tes amis peuvent t'abandonner. Tout le monde m'aurait pris pour une folle si j'avais dit à voix haute rien que 10 % de ce que j'ai écrit, on me ferait interner. Mais sur Wattpad ça passe largement.

Ecrire c'est parler en silence. On peut même hurler si on le veut, ceux qui lisent feront toujours plus de bruit que l'écrivain.

«Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit.» - Marguerite Duras

Écrire est d'une libération sans précédent. Si j'écris sur ma santé mentale, je me soulage, et si j'écris sur la politique, personne ne me coupera la parole. Je peux m'énerver autant que je peux avec un bout de papier et un stylo, ça ne blessera personne, ma tristesse ne suscitera pas la pitié de ceux que j'aime, exprimer mes problèmes, ceux dont je ne peux parler à personne parce qu'ils sont futils et inintéressants, ne fera que m'aider à les lâcher.

Cette dernière année, écrire m'a empêché de me mutiler, m'auto-brûler, boire de l'alcool pour les mauvaises raisons et de façon malsaine, tout abandonner, être blessante. Cette dernière année, écrire m'a aidé à m'exprimer, d'un point de vue émotionnel qui a été catastrophique les dix-huit dernières années, et d'un point de vue politique.

Les mots ont du pouvoir, sinon les médias n'auraient pas autant de pouvoir, et la Bible ne ferait pas la loi et la justice. Je le sais, un poème peut avoir beaucoup de pouvoir sur moi, un article peut me toucher, Taylor Swift peut briser toutes mes barrières émotionnelles en un couplet, et il m' a suffi d'une phrase complexe pour perdre toutes mes capacités sociables et me traumatiser à vie. Je le sais car les mots que j'ai écrits peuvent me toucher.

Ecrire, c'est figer une parole, une pensée, dans le temps. Parfois, c'est même la concrétiser, l'éclairer.

Savoir choisir ses mots est un talent de pouvoir. Celui qui connaît le réel sens des mots, qui sait les utiliser, aura sûrement plus de pouvoir qu'un riche élu.

Savoir écrire est un pouvoir, parce que ça m'a sauvé.

Thoughts/PenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant