Cette histoire présente les origines du voyageur et aventurier connu sous le nom de Zek. Elle prend place dans l'univers de Donjons & Dragons, lors d'une campagne masterisée par Zoni (aka Zonicureuil). C'est un personnage fictif et toute ressemblanc...
J'étais dans ma chambre ce soir-là , quand à la nuit tombée, un rugissement se fit entendre. Ce bruit je le connaissais bien, c'était Graou. Je suis sorti le plus vite possible, pour trouver le chat, une flèche plantée dans le dos. Je compris que quelque chose c'était passé, et quand je lui ai demandé où se trouvait Hydaelyn, il grogna et recracha un bout de tissu rouge. Je l'ai reconnu directement, comment aurais-je pu l'oublier... C'était la couleur des vêtements des trois bandits qui avaient causé la mort de mon maître. Et aujourd'hui, ils tenaient la personne que j'aime. Je senti à nouveau la haine s'emparer de moi, la rage, la noirceur, les ténèbres... Mais cette fois-ci je savais ce qu'il allait se passer, je l'avais déjà vécu, et j'était figé de terreur face à l'idée que non seulement mon amour de toujours était en danger, mais que je risquait de rayer les Écorces de la carte et de tuer tous les gens qui m'avaient éduqué et vu grandir. J'étais au bord de la perte de connaissance quand je le vis : Maître Ho. Il se tenait face à moi, me souriait comme à son habitude, et me tendait la main. J'étais tellement abasourdis que je ne réfléchis pas et je me suis saisi de sa main, avant de perdre connaissance.
Je me réveilla en sursaut, persuadé que je ne trouverai à nouveau que des cendres autour de moi. Cependant, j'ai reconnu ma chambre, et Graou sur le lit, le dos bandé. Je me jeta hors du lit et accourus dans le salon, où je trouva mon père et Rickert, en train de discuter avec un groupe de personnes que j'avais déjà vu auparavant. C'était les amis aventuriers de Maître Ho, ceux avec qui il avait parcouru le monde avant de devenir le grand maître du monastère. Mais leurs visages étaient tous tristes et sombres...
- Maître Ho... bafouillais-je
- Je suis désolé, me coupa l'un des aventuriers, c'était la seule chose que je pensais capable de t'arrêter. Ces mots suffirent pour que je comprenne que ce que j'avais cru voir n'était qu'une illusion créée par de la magie. Ils m'expliquèrent alors ce qui m'était arrivé, une malédiction d'une origine inconnue qu'ils avaient déjà rencontré par le passé. C'est cette malédiction que Maître Ho avait perçue en moi au delà de ma force, et c'est l'une des raisons pour lesquelles il avait voulu m'enseigner la voie des moines, pour que je puisse un jour vivre sans craindre cette force, mais il n'en avait pas eu le temps. Il avait toutefois envoyé ses anciens compagnons à la recherche d'un remède possible ou d'une solution pour pouvoir sceller cette malédiction.
- HYDAELYN ! ELLE EST ... m'écria-je alors.
- Retenue à Rougebois, répondis mon père. Ils ont envoyé un message pendant que tu dormais. Ils réclament ta tête contre sa liberté. Et ils lui trancheront la gorge s' ils voient un ogre pénétrer dans la forêt. Je m'assis alors sur une chaise, ne sachant quoi faire et essayant par tous les moyens de trouver une solution.
- Nous avons peut-être une solution, énonça l'un des aventuriers, mais cela comporte des risques.
Ils nous expliquèrent alors qu'en cherchant un remède à la malédiction, ils avaient réussi à trouver un moyen de la sceller en l'emprisonnant à l'aide de sceaux et de formules magiques dans le corps du porteur. Cependant, nul ne peut savoir quel effet cela peut avoir sur l'individu. Certains en sont morts, tandis que d'autres ont perdu l'usage de leurs yeux. Mais selon eux, ils pourraient réussir à contrôler les effets secondaires en provoquant une altération de pigmentation épidermique concentrée" à l'aide de sorts interdits... Pour faire simple, si je veux me débarrasser de cette malédiction des flammes noires, je dois accepter de me retrouver à vie avec un tatouage. Autant vous dire que je n'ai pas hésité longtemps, et que j'ai demandé à ce que celui-ci ait une forme d'écorce. Cependant il restait un problème à gérer... Maintenant que le risque de destruction est écarté, comment faire pour aller sauver Hydae'... Pour cela aussi ils avaient une solution. Il me remirent un pendentif retenu de chaque côté par des chaînes solides et se fermant grâce à une magie étrange qui venait coller les deux extrémités. Je n'avais jamais vu un objet pareil, il en émanait une énergie étrange. Ils m'expliquèrent qu'une fois lié avec cet objet, je deviendrai capable de prendre la taille d'un humain, et de pouvoir voir le monde sans que mon statut d'ogre ne soit un frein. C'était l'ultime cadeau que Maître Ho m'avait offert et je l'acceptas avec les larmes aux yeux. Vous comprenez maintenant pourquoi je suis capable de passer d'ogre à une forme humaine, pouvant cependant reprendre mon véritable apparence au besoin.
Les préparatifs pour le scellement de la malédiction et le lien magique prirent deux jours qui me parurent une éternité, en sachant que ma bien aimée se trouvait aux mains des bandits. Mais tout se passa selon leur plan, et c'est ainsi que je me retrouva aux portes de Rougebois, du haut de mes un mètre quatre-vingt-cinq, avec un sac rempli d'une tête de sanglier tranchée, bien décidé à mettre un terme à ce chapitre de ma vie.
Les bandits ordonnèrent à la troupe d'aventuriers ainsi qu'à mon père et Aluna, la mère d'Hydae' de rester hors de la forêt tandis qu'un groupe m'escortait plus profondément vers leur camp. Une fois arrivés devant la porte, ils emmenèrent Hydae' sur la muraille, et je découvris que les trois bandits du monastère étaient toujours en vie, malgré des blessures certaines et des brûlures profondes, que je devinai être de mon fait. Malgré mon apparence différente, Hydaelyn me reconnu lorsque j'exigeât la libération de ma femme. Comme j'étais encerclé de toute part, ils la relâchèrent par excès de confiance et elle accourut jusqu'à moi. Il m'ordonnèrent alors de leur montrer la tête d'ogre qui se trouvait dans mon sac dégoulinant de sang. Comme je lui avait glissé à l'oreille, Hydae' se mit alors à courir vers deux bandits, qui se firent instantanément mettre à terre par Graou. Elle s'accrocha à lui, et ils disparurent dans les fourrés, tandis que je restais seul au milieu des bandits. Agacés, le trio descendit jusqu'à moi pour se saisir du sac, et s'enragèrent en y découvrant la tête de sanglier. Il ordonnèrent alors de me tuer, et n'urent pour toute réponse que ces quelques mots gravés dans ma mémoire :
"Laisse une chance au monde, il le mérite. Mais s'il ne te convient pas, n'oublie jamais que tu es libre de le changer"
A ces mots, je saisis mon nouveau collier et l'arracha de mon cou. Dans un grand souffle, mon corps repris sa forme originale. Mes vêtements se déchirèrent pour laisser apparaître le bas bien trop long pour un humain que j'avais enfilé sous mon pantalon. Mes cheveux poussèrent de plusieurs centimètres ainsi que ma barbe. Je soulevais alors mes bras au-dessus de ma tête avant de hurler et d'écraser mes poings contre le sol, provoquant un fracas bruyant et une onde de choc faisant reculer les bandits trop près de moi. Le bruit se fit entendre comme prévu depuis l'extérieur de la forêt, provoquant l'assaut de mon père et des aventuriers qui exterminèrent les bandits sur leur route jusqu'à me rejoindre.
La suite de cette histoire ne saurait être racontée. Tout ce que vous avez à savoir, c'est que personne n'a plus jamais entendu parler des bandits de Rougebois, et que de cette forêt aux teintes rouges, de toutes les personnes en étant ressorties en vie, bien que couverte de sang, aucune n'arborait de vêtement rouge. L'une de ces personnes, d'une apparence humaine, portait trois armes: un arc, une épée, et un bâton de mage, ainsi qu'un tatouage le long du bras droit, et un collier étrange autour du cou.
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