A la fin de la récréation, ma fameuse classe dispose d'une deuxième heure d'Histoire.
Mais celle-ci ne m'en apprends pas d'avantage. Tout simplement parce que les enfants sont victimes d'une évaluation notée. Les pauvres. J'ai reconnu dans leurs yeux cette lueur de la détresse. Croyez moi les jeunes, ça ne passe jamais. Même à la fac.
Autant vous dire que cette heure-ci, identique à la précédente, je suis inutile et immobilisé comme une babiole.Mon maître de stage qui pue la clope ne m'a pas accordé un regard, trop occupé à focaliser son attention sur la surveillance de ses élèves.
Je suis tellement déçu. J'espère qu'avec le temps, ça évoluera. Parce que pour l'instant, je me sens comme un chien dans un jeu de quille. Ni plus ni moins.
Au moment de la pause du midi, je prends la liberté de déambuler dans les couloirs en essayant de repérer les lieux par moi-même, et de mémoriser la composition du bâtiment parce que je dois visiblement compter sur moi-même pour faire ma place.
Sans vraiment le faire exprès, j'atterris dans un couloir destiné aux casiers des élèves, et j'imagine que ce n'est pas vraiment ici que les professeurs et les apprentis professeurs comme moi sont sensé errer.
C'est pourtant à cet endroit qu'un groupe de jeunes filles qui gloussent, agglutinées devant leurs casiers me repèrent et se ruent vers moi toutes sautillantes et souriantes.
-"Vous êtes un nouveau stagiaire monsieur c'est bien ça?"
Je fronce les sourcils un instant, et en effet, leurs visages me reviennent à l'esprit. Si je ne me trompe pas, elles appartiennent à la classe de dernière année que j'ai rencontrée ce matin.
Me faire vouvoyer et appeler monsieur par des enfants me dresse les cheveux défiant les lois de l'apesanteur. Quelle angoisse, c'est la première fois que ça m'arrive, et c'est bien normal, mais bordel, ça donne un coup de vieux pas possible. Mais bon.. Ce sont les règles du jeu.
Quoi qu'il en soit, je suis heureux que des élèves viennent à ma rencontre de leur propre chef. Ca me laisse l'occasion d'apprendre à les connaître et de me sentir moins étranger lors de nos prochains moments ensembles.
-"C'est bien ça. Vous pouvez m'appeler Jimin vous savez. Enfin, je ne sais pas si vous en avez le droit, mais moi, ça ne me dérange pas. Je crois que je vous reconnais. Comment s'est passé votre contrôle?"
-"Ca va, je crois!"
-"Pas moi, c'était trop dur! De toute façon, il donne toujours des exercices trop difficiles!"
-"Oui, professeur Min est vraiment méchant! Vous ne pouvez pas remplacer notre prof s'il vous plait monsieur Jimin?"
Monsieur Jimin. Je fonds.
-"Voyons, ne dites pas du mal de votre professeur. Je gratouille l'arrière de ma tête, gêné. Dites moi, quels sont vos prénoms? Que je commence à vous connaître?"
-"Moi c'est Iseul, Seol, et elle c'est Cho!" Trois petites brunettes aux frimousses de bébé, une avec deux tresses à l'indienne, une avec une frange bien droite et une longue chevelure lisse, et l'autre avec une queue de cheval haute.
Elles gloussent comme des petites filles en confiance, et ça ne m'étonnerait pas qu'à elles trois, elles appartiennent au groupe de starlettes populaires. Elles semblent extraverties et pétillantes, elles rient un peu trop fort, et sont naturellement jolies.-"Et vous vous plaisez dans votre classe?"
-"Ca va oui! Même si les garçons sont un peu bêtes!"
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The Teacher [Yoonmin]
Fanfiction"𝑭𝒆𝒓𝒎𝒆 𝒍𝒂 𝒖𝒏 𝒑𝒆𝒖. 𝑻𝒂 𝒃𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒕𝒓𝒐𝒑 𝒋𝒐𝒍𝒊𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒃𝒂𝒍𝒂𝒏𝒄𝒆𝒓 𝒂𝒖𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔 à 𝒍𝒂 𝒎𝒊𝒏𝒖𝒕𝒆."