3. Une journée sans Sae Itoshi

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LÉGENDE: 

+++ • ellipse

italique • les pensées de Suki

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— Hey, Rin !

Le cadet de la famille Itoshi fut concentré, au point qu'il ne remarqua pas que sa langue sortit de sa bouche, et qu'il bava. Il donna une pichenette à la bille vert foncé, l'objet rentra en collision avec son adversaire, faisant de lui le vainqueur de cette manche. Le camarade soupira avant de partir. Rin rangea sa nouvelle trouvaille dans un petit sac marron.

— Sae est toujours malade ? s'inquiéta Suki.

— Oui, il avait de la fièvre ce matin.

L'expression préoccupée de Rin remplaça sa mine victorieuse en un instant, Suki venait de le ramener à la dure réalité.

— J'ai entraînement ce soir, annonça son ami.

— Je sais.

— Tu vas venir ? posa-t-il.

Suki sourit en guise de réconfort, pour rien au monde, elle ne raterait pas ses entraînements, même quand l'un de ses acolytes manquait à l'appel. Elle s'accroupit à sa hauteur et passa le bras autour de son cou. Rin supportait plus facilement les marques d'affection que Sae.

— Bien sûr, pour qui tu me prends ? Et je suis sûr que tu vas assurer !

— Vraiment ?

— N'oublie pas, tu es le frère de Sae Itoshi, c'est dans tes veines !

Son visage s'éclaira, ses yeux brillèrent, ses dents se montrèrent à travers un sourire radieux. Il ne fallait pas grand-chose pour égayer ses journées, Rin pouvait approuver n'importe quel compliment tant que ça évoquait ses talents, ceux qu'il tenait de son grand frère.

— Dis, tu veux jouer aux billes avec moi ?

— Je n'ai pas de bille, dit Suki.

— C'est pas grave, vu que c'est toi, j'accepte de t'en prêter, je ne joue jamais gratuitement d'habitude, mais...

Il mit le doigt sur sa bouche et souffla dessus pour lui faire comprendre que c'était un secret entre eux.

— Ne le dis à personne, pigé ? Pour les autres, je n'ai aucune pitié.

— Je veillerai à ne pas ternir ta réputation, plaisanta la fillette.

Ainsi, ils entamèrent plusieurs parties qui résultèrent par la victoire de Rin, grâce à Suki qui le laissa gagner. Ils s'apprêtèrent à jouer, mais la sonnerie retentit dans la cour de récréation. Parfois, elle maudissait ses parents de l'avoir faite ni trop jeune, ni trop vieille. Pendant les pauses, elle pouvait retrouver ses partenaires de crimes préférés, mais en classe, elle était une assassin en cavale. Personne ne lui adressait la parole, tout le monde l'évitait. Ça ne la dérangeait pas réellement, sauf quand on ne voulait pas d'elle en sport, ou durant un travail de groupe.

𝐈𝐍𝐈𝐌𝐈𝐓𝐈𝐄 • Suki Muraki & les frères ItoshiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant