Chapitre 7

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« Le passé est plus rapide que l'instant présent, il le rattrape toujours »

Lisa

« Lisa Park's la tueuse en série »

C'est ce que je retrouve écrit en gros caractère sur mon casier ce matin. Tout ceci accompagné d'illustrations de mes homicides qui je me le rappelle faisaient parties du dossier que m'avait montré Evan William.

Je comprends mieux pourquoi Émilie m'évites comme la peste depuis ce matin. Je comprends mieux pourquoi tout le monde me scrute comme si j'étais un monstre quand en réalité nous le sommes tous.

J'ai bêtement cru pendant un court instant que pour une fois je serai à ma place. Que pour une fois je ne serai pas jugée, pas le monstre qui fait peur à tout le monde. Je m'étais lourdement trompée.

Vaut mieux être craint qu'être aimé.

Cette phrase je me la répète en boucle depuis des années, essayant de me convaincre de sa véracité. Ça a toujours été moi contre le reste du monde et ça ne changera pas.

Je commence à arracher les feuilles accrochées à mon casier, une boule désagréable coincée dans ma gorge. Je ne suis même pas triste, même pas en colère. Je me sens juste stupide et pathétique d'avoir espéré que les choses seraient différentes ici.

- Besoin d'un coup de main la serial killer ?

Je n'ai même pas besoin de me retourner pour savoir à qui appartient ce timbre de pétasse sans cervelle.

Brittany.

Je lui fais face. Elle a un sourire victorieux scotché aux lèvres. Il n'en faut pas plus pour comprendre qu'elle est à l'origine de tout ceci. J'aurais dû m'en douter, Émilie m'avait bien dit que son père était vice-président de l'association.

- Tu devrais laver tes mains il reste un peu de sang dessus

- Et toi tu devrais fermer ta gueule. Je vois une tonne de venin qui en sort, répliqué-je sur un ton neutre

Elle me fusil du regard puis s'approche de moi, un peu trop même à mon goût. Elle est maintenant si proche que je peux humer son parfum hors de prix, une odeur est si forte comme pour m'asphyxier de sa richesse.

- Recules de toi-même ou je t'y oblige

Elle sourit faiblement, un sourire narquois.

- Écoutes tu ne sais vraiment pas à qui tu t'adresses mais je vais vite te remettre les idées en place. Tu es nouvelle alors c'est normal d'ignorer certaines choses. Saches d'ors et déjà qu'il y'a une couronne dans cet académie et elle repose sur ma tête. Si tu veux avoir la paix tâches de t'en souvenir

- Tu as finis ? Non parce que j'ai déjà failli m'endormir deux fois pendant ton discours de merde

Elle me saisit par l'épaule avant de me pousser violemment contre mon casier. J'ai le sourire aux lèvres en regardant son petit air satisfait, elle pense vraiment m'avoir fait mal.

En quelques secondes j'attrape son poignet et la retourne pour lui tordre le bras dans le dos. Elle gémit de douleur et ce song résonne comme une douce mélodie à mes oreilles.

- Je crois que c'est toi qui ne sais pas à qui tu t'adresses. Tu as beaucoup de confiance pour quelqu'un qui est en face d'une tueuse en série

D'une main je maintient la pression sur son bras tandis que de l'autre j'empoigne sa tignasse coiffée de boucles anglaises et lui renvoie violemment la tête en arrière la faisant gindre de plus belle.

L'académie des kaijins Où les histoires vivent. Découvrez maintenant