Chapitre 4: Le palais

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J'ouvre doucement les yeux. Le soleil se couche doucement sur cette ville fantôme. Une brise fraîche fait son apparition. Je commence à reprendre le contact avec mon corps.
L'homme s'écroule sur moi. Son corps m'écrase mais j'essaie de m'en débarrasser. J'entends quelqu'un crier mon nom, mais je suis beaucoup trop occupée à virer cet homme. Je me débats, bouge dans tous les sens, j'hurle. C'est quand quelqu'un se penche au dessus de moi et m'aide à me débarrasser de cet individu que je reprends doucement mes esprits.

-Sofia, oh mon Dieu !

Mon père se tient juste au dessus de moi et m'aide à me relever. Je saute dans ces bras et verse quelques larmes. J'ai bien cru y rester.

-Où est ta mère ? Où est la voiture ? s'inquiète t'il.

Je suis incapable de parler après ce qui vient de m'arriver, toujours sous le choc, alors je lui montre du doigts la voiture. Il court vers la voiture et je le suis. Il ouvre la portière arrière et rentre dans la voiture. Je décide de rester éloigner et de le laisser gérer la situation. Je m'approche donc de la voiture avec laquelle il est arrivée jusque ici. À l'inverse de la voiture de départ, celle-ci est blanche. Je tourne autour de la voiture, et quand je reviens là où j'étais, quelque chose attire mon attention. Je regarde au loin et observe un groupe de personnes. Les individus ont l'air étrange. À vrai dire, il y en a que d'eux qui ont l'air étrange. L'un n'a pas de bras, l'autre traine sa jambe gauche. Cela ne m'indique rien de bon.

Je tourne ma tête vers la voiture et voit mon père qui sort ma mère de la voiture et qui lui fait les premiers soins.

-Papa...Là-bas...je chuchote.

Il tourne sa tête vers ma direction et ensuite vers la groupe.

-SOFIA MONTE DIRECTEMENT DANS LA VOITURE, hurle t'il.

Je me dêpeche d'ouvrir la portière et de me glisser rapidement dans la voiture. Il fait chaud à l'intérieur du véhicule. Cette voiture est aussi belle que celle dans laquelle nous sommes montés ce matin. Mon père dépose le corps de ma mère à côté de moi quelques secondes après, et monte à l'intérieur, à la place du conducteur. Il allume le moteur et démarre aussitôt.
Ses mains s'agrippent violemment au volant. Il recule et tourne à gauche pour partir dans la direction par laquelle il est arrivé. Je me retourne et voit au loin le groupe s'éloigner.

Quelques secondes après notre départ je décide de poser la fameuse question.

-Papa, il se passe quoi ? je demande.

Il me lance un regard vers le rétroviseur d'intérieur et soupire.

-Je t'expliquerais plus tard, je te le promets.

Nous roulons pendant au moins une bonne demie heure avant d'arriver devant un énorme bâtiment blanc. Ce bâtiment est d'une beauté et d'une grandeur à couper le souffle. Il doit faire au moins cinq étages, des grilles noirs ornés d'or enferment le bâtiment et ses jardins. Les jardins sont visibles de l'extérieur. Ils sont décorés de fleurs de toutes les couleurs et de fontaines plus grandes les une que les autres. Les buissons sont taillés en forme d'animaux géants. Des gardes surveillent l'accès à l'édifice et d'autres sont positionnés tout les dix mètres armés jusqu'au dent. Ce bâtiment doit être d'une haute importance.

Mon père arrête la voiture à quelques mètres de l'entrée quand un homme s'approche de lui. Il baisse la fenêtre et se penche vers l'homme armé.

-Diego Garcia. Voici ma carte.

Il lui tend une petite carte, l'homme l'examine et la fait passer dans un petit boîtier. Celui-ci émet un petit son et une lumière verte s'affiche.
L'homme lui rend sa carte et examine la voiture.

-Qui est cette fille et la femme qui est allongée à l'arrière ?
-C'est ma fille. Sofia Garcia. Et ma femme qui est dans les pommes et qui a besoin d'aide le plus rapidement possible.

L'homme se retire et fait signe à d'autres militaires de nous laisser rentrer. Mon père remonte la vitre et redémarre la voiture. Les grilles s'ouvrent nous laissant nous engouffrer dans ces magnifiques jardins. Le chemin est fait de petits cailloux blancs, qui brillent grâce au soleil.

La voiture s'arrête un peu plus loin, au bout de l'allée, à quelques mètres des escaliers qui mènent à l'immense porte du bâtiment. Cette porte est bien évidemment protégée par plusieurs gardes.
Mon père arrête le moteur et descend de la voiture. Il ouvre la portière de mon côté et s'agenouille pour être à ma taille.

-Sofia, annonce mon père, nous sommes au palais présidentiel. Je ne sais pas pour combien de temps nous sommes ici mais s'il te plaît soit sage. Tu vas peut-être rencontrer le président et je te demanderais alors d'être polie et présentable. Tu te souviens ce que je t'ai appris ?

J'hoche la tête en signe d'approbation.

-C'est bien. Si nous sommes ici, c'est qu'un virus s'est propagé. Un virus très méchant. Et il faut que je vous protège et que je protège le reste de la population. J'ai un secret pour toi approche.

J'approche mon oreille et il chuchote dans celle-ci.

-Papa n'est pas seulement le protecteur du président. Il a également une place importante. Mais c'est trop compliqué à t'expliquer. Quand tu seras plus grande, tu connaîtras toute la vérité.

Je me tourne vers lui et lui fait un câlin, quand quelqu'un s'approche de nous. Une infirmière. Je me détache de mon père et celui-ci se retourne vers elle. Ils contournent la voiture et il ouvre l'autre portière et porte ma mère dans ces bras.
Une autre infirmière arrive vers eux, cette fois-ci accompagnée d'un brancard. Mon père dépose ma mère et les deux infirmières partent avec elle, toujours allongée sur le brancard, les yeux clos.

Mon père revient vers la voiture, me demande de sortir et ferme la voiture. Nous montons les marches et arrivons face aux gardes. Ils nous ouvrent la porte. J'ai l'impression de rentrer dans un château de princesse. Les portes font au moins cinquante mètre et prennent plusieurs secondes à s'ouvrir. Mais arrivé à l'intérieur...

Mon corps de bouge plus face à la beauté des lieux. Face à nous se trouve des poteaux fait d'or, le carrelage, fait de marbre, brille de mille feux, des tableaux grands de plusieurs mètres se trouve au loin. Des tableaux à couper le souffle. Je baisse le regard et j'arrive à me voir dans le carrelage. Des gens courent dans tout les sens, tenant des dossiers contenant plusieurs feuilles. Certaines glissent sur le sol mais personne ne s'en rend compte.
C'est le chaos ici. La beauté des lieux cache un véritable enfer.

Je m'approche pour ramasser la feuille qu'une femme vient de faire tomber mais mon père pose son bras devant moi, m'empêchant ainsi de continuer. Je me retourne vers lui et il secoue sa tête en signe de négation.
Nous nous avançons dans le palais, et nous montons au quatrième étage. Nous passons par les escaliers et je peux admirer de nombreuses statues datant de siècles différents.

Enfin arrivés à l'étage voulu, nous traversons un long couloir. Des personnes courent partout encore. Je comprends alors que la situation doit être vraiment grave. Nous nous arrêtons devant une porte blanche et mon père l'ouvre doucement.

Des hommes habillés de costumes noirs et bleus marines sont assis sur de magnifiques chaises en cuir. Ils se trouvent tous autour d'une table formant un U.
Des hommes sont dos à moi et regardent les écrans sur le mur, laissant apparaître des statistiques, des vidéos du monde en ce moment, des appels vidéos avec d'autres gérants. C'est juste incroyable.

Pour certains, mon entrée ne les déconcentrent pas d'un fil. Pour d'autres, ils m'examinent comme si j'étais un de ces trucs dehors.
Soudain, le siège du milieu, qui est dos à moi, se retourne, laissant apparaître un homme d'un quarantaine d'année.

-Bienvenue parmi nous Sofia ! me lance t'il en affichant son plus beau sourire.

Mais qu'est-ce que je fais ici ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 28, 2023 ⏰

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