Iolass

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Ce n'est pas tout à fait ce que j'avais prévu. Mais cela résout toute confrontation. J'emporte la princesse dans ma cabine et la couche sur le lit. Elle m'a vu et s'est abandonnée au sommeil. Il est pourtant bien agité, envahi des ombres qu'elle vient de croiser. J'ordonne qu'on la veille et qu'on ne la laisse pas sortir tant qu'elle ne sera pas nourrie, de gré ou de force. Si mon père a raison, il faut qu'elle puisse tenir. Je fais appeler Cilia et nous prenons ensemble notre tour de veille. Les hommes sont bien faibles. Je fais également venir le chirurgien royal et Eliâtre, mon médecin personnel. Tous deux me confirment leur impuissance face à des poisons aussi primaires. S'ils désapprouvent la décision royale, ils la comprennent. Mes craintes sont infondées. Ils prodiguent quelques conseils pour aider les hommes à regagner des forces, des manières bien atlantes. Il fait si chaud ici que j'enlève le masque de combat paternel. Nous les veillons toute la nuit, rendons à ces hommes l'eau dont ils ont besoin. Enfin, au petit matin, la fièvre montre des signes de descente.

Aux premiers rayons de l'aube, des pas rapides résonnent dans le couloir des cabines. Je crois que mon père arrive furieux d'avoir été contrôlé par son fils mais, lorsque la porte s'ouvre, Alia se tient devant moi. Immédiatement je fais venir mon masque à moi et le plaque contre mon visage mais elle l'a vu, j'en suis sûr.

DélugeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant