Chapitre 4 : La rumeur de la salle d'art

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On raconte que dans la salle d'art du deuxième étage, dans un placard du fond, on trouverait une toile qui appartenait à un élève qui se serait suicidé...

***

Un mois s'était écoulé depuis que Dazai avait emmener Chuuya voir la mer. La saison de l'automne arrivé doucement mais sûrement. Et avec elle, ses belles couleurs rouge orangé.

Assis sur un tabouret dans la salle d'art de la fac. Osamu observé la pluie tombait rigoureusement dans la cour d'entrée. La rendant encore plus monotone qu'elle ne l'était déjà. Quel ennui.

En plus, son cher camarade roux n'était pas là. Le brun de pouvait donc pas le taquiner un peu. Non mais franchement ! C'était vraiment l'une des pires journées depuis de nombreuses années...

Il soupira fortement. Non vraiment, quel ennui. Pour - essayer de - passé le temps, il fit un petit tour de la salle, bien qu'il venait ici depuis près de deux ans et qu'il la connaissait comme sa poche.

Entre les étagères remplies de pots et de tubes de peintures de diverses couleurs. Les toiles finies ou non des autres élèves, les sculptures en argile, la grande pochette à dessin du club d'art, les tiroirs pleins de feutres et de crayon de couleurs...

Et lui, trouvait cette atmosphère chaleureuse et apaisante. Comme si l'art était un pansement à ses blessures - physiques et mentales -, des blessures qui ne se refermeront sans doute jamais. Un peu comme celles qu'ils avaient aux bras...

Soudain, son regard s'arrêta sur une grande armoire en bois noir qui trônait en silence au fond de la salle entre deux étagères. Intrigué, il s'avança. Puis, il se sentit étrangement anxieux.

« Est-ce que.. je refais une crise d'angoisse ? » Se demanda intérieurement Osamu, paniqué.

Il prit une grande inspiration qui le calma, un peu. Après quelques secondes, il saisit la poignée et la fit coulissait. À l'intérieur, il n'y avait rien à part de la poussière à perte de vue et quelque chose entouré d'un grand foulard gris.

La brun ne perdit pas une seconde et saisit l'objet avec délicatesse. Il avait une forme étrange mais bizarrement qui semblait très familière à Osamu. Il retira alors le foulard gris et découvrit...

« Mais ! Qu'est-ce que.. ? » S'exclama intérieurement Osamu, surpris.

Une toile. Une très belle toile qui avait l'air assez abîmé. Les traits étaient fins et parfaitement maîtrisés, les couleurs dans les tons sombres mettaient en valeur la peinture..

- Dazai ! Qu'est-ce que tu fous là ! S'écria une voix bien trop familière

L'appeler se retourna vivement pour découvrir Chuuya, les cheveux mouillés et dégoulinants d'eau, sa chemise blanche trempée et ses yeux bleus en panique et équarquillait face à la vue du tableau que Dazai tenait entre ses mains.

Le brun, ne put s'empêcher de reluquer rapidement le torse visible de Chuuya a travers sa chemise devenue transparente, il était tout simplement magnifique... Mais là, n'est pas le sujet !

Dazai se releva rapidement pour se diriger vers Chuuya. Posa sa veste beige sur les épaules du roux, pour qu'il n'attrape pas froid. Le plus petit s'assit sur le tabouret sur lequel se tenait Dazai quelques minutes plus tôt sans cesser de quitter la toile des yeux.

- Je- Où as-tu trouvé cette toile, Dazai ! Cria t-il

- Dans- dans l'armoire du fond. Répondit le brun. Pourquoi, tu t'énerves Chuu ?

- Tu n'as jamais entendu la rumeur de la salle d'art, idiot ! Relança le roux, en rougissant légèrement au surnom donné par Dazai

- Bas si ! Je suis idiot mais pas stupide... Dit Dazai en levant les yeux au ciel. On raconte que dans la salle d'art, on trouverait dans un placard, une toile qui appartenait à un élève qui sait suicidé et... Il s'arrêta brusquement.

- Mais ?? Ça veut presque dire la même chose idiot et stup- Bref ! Tu as compris toi même en dirait. Dit Chuuya en soupirant. Cette toile est celle de la rumeur et elle appartenait à mon grand frère.

Osamu remarqua un petit éclat de tristesse dans les yeux de Chuuya. Peut être que parler de son frère était synonyme de souffrances à ses yeux.

- Donc ton grand frère est... Je vois.. Désolé.

- Tu n'as pas à t'excuser Osamu , ce n'est pas de ta faute. C'est lui qui a décidé de partir, d'ailleurs, il était très fier de cette œuvre.

- Osamu... ?

- Bas, pourquoi tu fais cette tête ? T'es tout rouge.

- Je- je mis attendais pas, c'est tout. Répliqua rapidement Dazai en passant une main dans ses cheveux. Et comment s'appelait ton frère ?

- Paul. Paul Verlaine.

Réincarnation [Soukoku] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant