Monde Cruel // Pierre Gasly - Tome 2

LIV - ensemble

« Tu es prête ? Me demanda Pierre.
- Je peux pas être pour ce genre de rendez vous. Mais avec toi, je le suis peut être un peu, dis-je en lui prenant la main.

Il me sourit. C'était terriblement dur pour moi après ce que j'avais vécu. Mais c'était Pierre. Et je ne supportais pas être loin de lui.

« On rentre dans 1h, dit-il à Charles.
- Bisous les amoureux. »

Je souris et on descendit de l'immeuble pour aller au commissariat en voiture. Arrivés devant l'office, je me mise à trembler. La main de Pierre essaya de calmer ma jambe. Il s'approcha de moi.

« Tout va bien se passer, me chuchota-t-il à l'oreille. Calme ton coeur Chiara. Je ne te lâche pas. »

Je mis une main sur son visage et ancrai mes yeux dans les siens. Ce regard m'apaisait toujours. Il avait ce don sur moi et ma façon d'être. Quand je le voyais, j'étais sûre d'être en sécurité, et je savais que seul Pierre pouvait m'aider à remonter la pente. Je posai délicatement mes lèvres sur les siennes et il intensifia le baiser. Un sourire s'afficha sur le visage de Pierre et il reprit commande de ma bouche.

« Tu m'as manqué. »

Je souris et l'embrassai à nouveau. J'étais désormais prête à affronter les jours et les semaines qui allaient passer, avec lui.

On sortit de la voiture et on entra dans le commissariat. Porter plainte en Italie me permettait aussi d'être sûre de me faire comprendre. Mon avocat était aussi italien, comme celui de Pierre.

« Bonjour. Comment puis-je vous aider ?
- Je viens déposer plainte.
- Pour ?
- Kidnapping, séquestration...
- Et attouchements, ajouta Pierre d'un ton glacial.
- Vous avez des preuves ?
- Des preuves ? Demandai-je désemparée.
- Comment ça des preuves ? Demanda Pierre.
- Monsieur, s'il vous plait, ne vous mêlez pas de ça et retournez dans votre pays.
- Comment ça ? Ça fait des années que j'habite en Italie, que je...
- Ne te justifies pas Pierre, dis-je en français. On y va.
- Non Chiara on y va pas! S'énerva Pierre en français. Vous voulez des preuves que ma copine s'est fait kidnappée et séquestrée? Reprit-il en italien. Et bien il n'y en a pas. À part la douleur psychologique et le traumatisme qui vont la suivre toute sa vie. C'est sa parole que vous devez croire, c'est votre job.
- Oh! On se calme par ici! Cria un policier au fond de l'entrée. Federico, vas faire l'interrogatoire. Je prends le relais. Dites moi ce qu'il se passe.
- Votre collègue n'a pas voulu prendre en compte la plainte de ma copine.
- Une plainte pour ?
- Kidnapping, séquestration et attouchements.
- Je vois. Venez avec moi, Mademoiselle.

Je regardai Pierre et il comprit directement.

« Je viens avec elle.
- Monsieur, s'il vous plait.
- Je viens.

Il souffla et nous emmena dans une salle au fond du commissariat. On s'assied et je décris en détails toute la situation. Le policier prit des notes, me demanda de répéter, me posa des questions pour avoir encore plus de détails. Au bout d'une heure, on le remercia et on sortit. Je m'effondrai alors dans les bras de Pierre.

« T'as été courageuse mon amour. T'as été courageuse de porter plainte, de t'accrocher. Je suis si fier de toi si tu savais.

Il resserra l'étreinte et ce geste me réchauffa le coeur. Il me prit le visage et essuya mes larmes.

« T'es la femme la plus forte que je connaisse, n'en doutes jamais. Je suis fier et heureux d'être avec toi, sincèrement.

Je souris faiblement et il m'embrassa tendrement. On resta quelques temps dans les bras l'un de l'autre et on décida finalement de rentrer. Cet après midi avec Charles allait me faire du bien, j'en étais certaine.