19-Menteur

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—𝓘𝓷𝓮𝓼—

Le regard perdu dans l'océan, entouré d'une simple serviette pour me tenir chaud après les événements. Tout se rejoue dans ma tête.

L'apparition de Nina. A un moment, j'ai cru que j'allais la rejoindre...

Mon cœur se serre.

Nina

Tous, c'est déroulé si vite. Je n'ai pas réussi à la sauver.

Boum Boum

Mon cœur tambourine dans ma cage thoracique comme s'il voulait s'en échapper. Je quitte des yeux l'océan et regarde la petite cicatrice présente sur ma jambe droite. Même mon corps n'a pas su te sauver.

Je suis désolé, Nina.

Quand je pense que je vais devoir vivre jusqu'à la fin de mes jours sans ton sourire que j'aimais tant, mon cœur se brise. Sans parler que ma mémoire semble vouloir m'effacer tous les petits détails qui me plaisait tant chez toi, comme le son de ton rire.

Ma gorge se serre.

Je sens quelque chose de chaud couler sur mes joues, je pleure. Malgré le fait que je mette toutes mes forces pour que ça cesse, mes larmes continuent de couler. Bande de traîtresses, ça faisait si longtemps que vous attendiez de sortir et vous choisissez le mauvais moment, quand je suis entouré des autres. Des autres ! Je ne veux pas qu'ils me voient dans cet état !

Ne voulant que personne ne me voit en train de pleurer, et encor moins leur mine peinée à mon égard, je me lève et me met à courir, vers l'océan. J'entends mon nom, franchir les barrières des lèvres des autres. Je dois paraître pathétique à leurs yeux. Je m'arrête face à l'océan et fais un pas de sorte que mon pied entre en contact avec l'eau. Sa fraicheur fait parcourir une multitude de frissons sur mon corps avant que celui-ci ne s'y habitue. Je fais un autre pas, puis un autre et quand l'eau m'arrive à la taille, je me laisse tomber et engloutir.

J'ouvre les yeux sous l'eau, ignorant le picotement causé par le sel. Un petit poisson bleu passe devant moi et me regarde. Je l'envie, il nage librement sans aucune chaine pour le retenir, comparer à moi. Jugeant qu'un morceau d'algue était plus intéressant que moi, il se met à nager à contre-sens, me laissant ainsi seule.

Nage droit devant toi petit poisson.

Je me laisse remonter à la surface et fais l'étoile de mer, le ciel est d'un splendide bleu. La chaleur du soleil chauffe ma peau, c'est agréable. Je ferme les yeux et ne bouge plus durant un temps indéterminé. Mon corps flotte sur l'eau qui me berce et m'endort.

Allez de l'avant, je dois le faire. Mais j'ai peur de t'oubliait, une légère douleur commence à se manifester là où se trouve ma cicatrice. Ce n'est rien, c'est juste psychologique, mon corps ne s'est pas totalement remis de ce fameux jour et à chaque fois que je pense à Nina mon esprit stimule cette douleur comme si ma blessure était toujours présente.

Je me focalise sur ce que j'aime et qui n'a aucun rapport avec Nina afin que la douleur disparaisse ainsi que celle de mon cœur.

Je t'avais fait une promesse avant que tu partes Nina et même si des fois, c'est compliqué, je la tiendrai.

Je vivrais pour nous deux.

Enfermer dans ma petite bulle, je suis complètement déconnecté de la terre. Une main se pose doucement sur mon dos alors que je suis toujours en position étoile de mer. Au début, je croyais qu'il s'agissait d'un poisson qui m'effleura, mais vu que mon corps commençait à être tiré vers un endroit précis jusqu'à heurter quelque chose de dur et doux. J'ai compris que c'était un humain et non un poisson. Mon corps commence à sentir une chaleur, mais c'est peut-être l'effet du soleil, ou de Tyler, songeais-je lorsque j'ouvris les yeux et le découvris, le visage a quelques centimètres du mien, scrutant chaque passerelle de mon visage avec un air inquiet.

Nous nous dévisageons quelque seconde avant qu'il ne déplace sa main au creux de mes hanches. Mon corps frissonne. Il m'attire encor plus près de lui, mon cœur recommence à faire des siennes en battant de plus en plus vite. Je sens son souffle chaud sur mon visage, ses yeux se posent un bref instant sur mes lèvres avant de remonter à mes yeux. Il se lèche les lèvres, mais il ne semble pas conscient, et ce simple geste fait naitre en moi des papillons.

-Inès. Il murmure mon nom dans un souffle et j'ai cette sensation que mon corps va s'écrouler d'une seconde à l'autre alors que je suis en train de flotter avec un bras de Tyler qui me maintient près de lui.

Du pur cinéma.

-Ignore-moi comme tu la fais cette semaine, je n'ai pas envie de gâcher tes vacances en faisant des trucs maladroits comme la dernière fois. Crachais-je, en me défaisant de son emprise, je ne vais pas me laisser attendrir par ses gestes futiles qu'il doit faire à toutes les filles dont a sa copine. Je m'éloigne de lui quand il me rattrape par le bras et colle son torse à mon dos. Il cherche à me faire perdre mes moyens ?

Je n'ai pas apprécié son comportement et je compte bien le lui faire comprendre !

-Je suis désolé, j'avais besoin de réfléchir. Lâche-t-il, je sens ses battements de cœur et sa respiration accélérée sur mon dos. Tien monsieur, je me la pète, sera-t-il stressé ?

-Tu avais besoin de réfléchir à la meilleure solution pour qu'on n'ait pas à discuter de ce qu'il c'est passé ? J'ai perdu l'équilibre et nos lèvres se sont effleuré, si ce qui te perturbe, c'est que Lucie l'apprennent et qu'elle vient me demander des comptes et bin dis lui et je lui dirai ce qu'il s'est passé ! Je ne sais pas pourquoi je suis agressive, sûrement parce qu'il a peur de perdre sa copine à cause d'un simple effleurement de lèvres qui ne m'a pas déplu ?

Certainement.

-Lucie... Commence-t-il par articuler, mais mes nerfs lâches légèrement devant sa façon de prendre un siècle pour répondre.

-Quoi Lucie ? Le coupais-je exaspérer ? Je me tourne vers lui et nos regards s'accroche immédiatement, son regard polaire me transperce, et a cette manie de chercher des réponses dans mon regard.

C'est ça chercher encor Tyler, au fond de mon regard, tu ne trouveras que la colère que tu m'inspires à cet instant.

-Laisse tomber... je... Tu vas bien ? Il fuit encor le sujet, je perds mon temps avec lui. Je le contourne et vais plus loin de lui ou je plonge dans l'eau de sorte à me rafraichir. Laissant ainsi sa question en suspension dans l'air. Lorsque je remonte à la surface, j'entends Tyler dire :

-Lucie n'est pas ma copine. Je me retourne et perds légèrement l'équilibre comme si la nouvelle venait de me heurter de plein fouet.

Il ment, ils nous ont bien prouvé qu'ils sortaient ensemble au restaurant.

-Je déteste les menteurs. M'entends-je dire sans le quitter des yeux. Un voile de panique et de tristesse s'empare de ses magnifiques prunelles presque instantanément.

Qu'est-ce que tu caches Tyler ?

...

Dear summerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant